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La vie créditiste - XLII

le mercredi, 15 juillet 1942. Dans La vie créditiste

Encouragements et conseils

Un prêtre nous écrit :

J'ai reçu le "Bottin". Merci.

Courage ! Allez de l'avant. La persécution forti­fie et met en valeur l'importance et la force de l'œuvre entreprise. Rien de solide et de grand ne s'est bâti ici-bas sans larmes et sans de violents coups portés et supportés.

Tout ce que l'humanité a produit de petit, de vil, est né de l'égoïsme. Exemple : notre capitalis­me vicié, si courageusement dénoncé par Pie XI.

Tout ce qui est venu de beau, de noble, de grand, à la face du monde, a jailli de cœurs généreux, plus sensibles aux douleurs des humbles qu'aux leurs propres. Exemple : votre travail et celui de vos valeureux collaborateurs.

Les vrais apôtres du Sacré-Cœur ne courtisent ni la finance, ni les puissants de ce monde. Ils sa­vent qu'écouter l'Église, c'est écouter son ensei­gnement basé sur l'Évangile, et que ce n'est pas mépriser son autorité que de poursuivre une réfor­me monétaire, dont le triomphe doit libérer de leur esclavage les pauvres et les humbles, abattre l'or­gueil de la finance.

Tout cela dans la charité, sans chambardement de la société ; au contraire, pour empêcher que la misère exaspérée des masses les entraîne à tout bouleverser dans la société, par l'espoir d'une amé­lioration chimérique.

Ceux qui n'ont jamais rien étudié, ni rien appris de leur vie, qui ne savent que répéter des rengai­nes, devraient bien au moins se taire.

Vous faites une grande œuvre. Je vous conseille de prendre Grignion de Montfort comme patron. Après avoir été chassé d'un peu partout, après avoir vu, non les salles paroissiales, mais les églises se fermer devant lui, voilà qu'il monte sur les au­tels en triomphateur.

Relisez, si vous l'avez déjà fait, sa "Lettre aux amis de la Croix". Dans les avanies que ne vous ménagent pas des gens dont on devrait attendre mieux, sinon par intelligence au moins,par chari­té, cette parole vous aidera :

"Portez votre croix joyeusement et vous y trou­verez une force victorieuse à laquelle aucun de vos ennemis ne pourra résister ; et vous y goûterei une douceur charmante à laquelle il n'y a rien de sem­blable."

Et je termine cette lettre par cette parole de l'Imitation de Jésus-Christ :

"Celui-là est vraiment grand qui a une grande charité. Celui-là est vraiment grand qui est petit à ses propres yeux et pour qui les honneurs de ce monde ne sont rien." (Livre I, ch. III).

J'en ajoute une autre qui me revient en mémoi­re :

"Il est bon de souffrir quelquefois des contra­dictions et qu'on pense mal ou peu favorablement de nous, quelque bonnes que soient nos actions et nos intentions."

Enfin, je termine. Croyez bien que la patience et la véritable humilité vous rendront plus forts que tous vos ennemis.

Et je crois que c'est encore, l'Imitation de Jésus-Christ qui dit ça !

Daigne la Vierge Marie vous bénir. Je vous as­sure de mes prières, de mon admiration... et de tout le dévouement que me permettent les cir­constances.

                                                                                  En Notre-Seigneur.

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