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La solution créditiste

le mercredi, 15 avril 1942. Dans Crédit Social

The Northwestern Review est un journal catho­lique publié à Winnipeg. À plusieurs reprises, ce journal a réclamé une réforme monétaire et recom­mandé de considérer les propositions du Crédit Social. Un correspondant de Saskatoon ayant ré­primandé la rédaction sur ce point, le Northwestern Review répondait, le 4 décembre dernier, par un article éditorial dont nous extrayons les passages suivants :

"La position prise par nous sur ce sujet écono­mique, c'est qu'on verra indubitablement exiger un nouveau système d'argent et de crédit après la guerre ; or, ayant examiné diverses propositions présentées, nous nous accordons avec plusieurs économistes catholiques éminents pour dire que le Crédit Social, comme système monétaire, mérite notre considération la plus favorable.

"Nous ne sommes pas liés aux chefs individuels du mouvement ; c'est le système lui-même que nous recommandons d'étudier, parce que, selon nous, il offre un remède aux maux économiques actuels...

"Notre correspondant nous demande quels sont les principes et la philosophie du Crédit Social. Plusieurs livres ont été écrits sur le Crédit Social. Nous avons lu des brochures publiées par des théologiens instruits qui l'approuvent et l'expli­quent. Brièvement, nous résumerions comme suit : c'est l'établissement de la justice sociale sur la base d'une démocratie chrétienne et de conditions éco­nomiques saines.

"On assure aussi que le Crédit Social abolirait la haine et la lutte des classes. Avant la réforme protestante, l'Église avait établi les bases politi­ques de l'Angleterre — édifiées sur l'homme ordi­naire, sur l'humble ouvrier des corporations de métiers, sur le modeste cultivateur de la ferme. Mais la Réforme a ruiné tout cela. Puis vint 1688 : la classe enrichie d'Angleterre conspirait avec les banquiers d'Amsterdam et faisait venir l'inénarra­ble Guillaume d'Orange pour remplacer sur le trô­ne d'Angleterre le roi catholique Jacques II. Guil­laume créa la Banque d'Angleterre, avec l'intention bien arrêtée de livrer le pays et son peuple aux riches, aux puissants, au pouvoir d'argent centra­lisé...

"Tout en conservant le système capitaliste, nous croyons que le capital ne doit plus être le souve­rain. Nous offrons les encycliques des papes comme bases de l'ordre économique nouveau. Selon nous, le Crédit Social approche plus des enseignements des encycliques que tout autre système dont nous avons eu connaissance. Les chefs peuvent com­mettre des erreurs — ils sont humains — mais nous croyons que le Crédit Social peut pourvoir à tout ce qui sera nécessaire dans ce domaine après la guerre."

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