La santé gratuite, c'est la santé payée par l'État et les taxes des contribuables. La santé gratuite, ce sont les hôpitaux, les médecins, les infirmiers contrôlés, et les malades contrôlés. C'est de l'argent gratuit que nous voulons pour payer nous-mêmes les soins médicaux.
Gilberte Côté-Mercier
Afin de consulter la population pour le financement et la réorganisation du système de santé, le ministre de la Santé, Pauline Marois, du Parti québécois, a nommé une Commission d'étude sur la santé et les services, présidée par l'ex-ministre Michel Clair.
Ces forums ouverts au public se déroulent dans toutes les régions du Québec cet automne jusqu'à la mi-novembre. Et les solutions proposées seront présentées au gouvernement Bouchard d'ici le 15 décembre.
Avant même de consulter la population, la Commission Clair qui porte le nom de son président, expose ses hypothèses : comme le financement (du système de santé) s'alourdit, on propose de diminuer les services gratuits, élargir la contribution financière des usagers... ! Que signifie "augmenter la contribution financière des usagers" ? Plus de frais à payer, oui, mais aussi d'autres augmentations de taxes sans doute. C'est toute une trouvaille comme solution !
Jamais nous n'avons vu autant de désordres dans les hôpitaux d'État du Québec. Afin de satisfaire l'appétit vorace des financiers qui réclament des intérêts sur les emprunts publics, le gouvernement gauchiste de Lucien Bouchard ferme des hôpitaux et coupe les subsides aux hôpitaux encore en fonction. Les malades sont privés de soins urgents à cause des restrictions financières imposées par Bouchard, un valet des financiers. Les citoyens s'indignent et réclament une amélioration. On sacrifie les malades pour se soumettre au système financier. La solution logique serait de mettre le pouvoir d'achat au niveau des possibilités physiques, simple comptabilité.
Nous croyons que le gouvernement de Bouchard nous prépare une réforme du système de santé pire que celui que nous avons actuellement et qu'il se sert de la Commission Clair pour laver le cerveau de la population et l'endormir. Réagissons fortement contre ce complot.
Réclamons que les hôpitaux redeviennent des institutions privées. L'État n'a pas la compétence de soigner les malades. "Ce n'est pas l'assurance-santé d'État que nous voulons, c'est l'assurance-porte-monnaie", écrit Mme Gilberte Côté-Mercier. Avec un dividende, chaque citoyen pourrait payer lui-même les soins hospitaliers et médicaux.
Y.P.
par GCM
Ceux qui se sont donnés la peine de lire Vers Demain, dans le passé, connaissent bien notre pensée sur l'Assurance-Santé d'État. Le Crédit Social est tout ce qu'il y a de plus contraire au socialisme. Et l'assurance d'État, quelle qu'elle soit, c'est du socialisme.
Socialisme veut dire contrôle des gouvernements sur les individus, ingérence de l'État, dans les affaires privées des particuliers, abolition de la propriété et de l'entreprise privées, conscription de la production, de la consommation et des personnes.
Le socialisme, c'est la dictature. C'est un pouvoir indu de l'État. C'est le gouvernement qui se mêle de ce qui ne le regarde pas.
La fonction légitime des gouvernements s'appelle fonction supplétive, c'est-à-dire celle qui se limite à faire ce que les individus, les familles, les groupes privés ne peuvent pas faire eux-mêmes. Quand l'État passe outre à ce pouvoir supplétif, l'État pratique l'abus de pouvoir, l'État n'est plus un gouvernement légitime, mais il devient une dictature.
"Oui, mais, justement, va-t-on dire, quand les citoyens ne sont plus capables tout seuls, il faut bien que l'État s'en mêle".
Encore faudrait-il prouver que les citoyens ne sont plus capables tout seuls. Et en plus il faudrait dire pourquoi les citoyens ne sont pas capables tout seuls.
Ce fut l'argument dans le cas de nos écoles : les parents n'étaient plus capables de payer leurs écoles, le gouvernement a dit qu'il paierait l'enseignement, mais que pour payer l'enseignement il faudrait qu'il contrôle l'enseignement. Et c'est ainsi que les écoles furent volées aux parents par le gouvernement, et les droits des parents sur les enfants effrontément violés par l'État.
Et comme l'État n'est pas bon maître d'école, qu'il ne peut pas accomplir une chose pour laquelle il n'a pas la grâce de la nature, le résultat est tout ce qu'il y a de plus pitoyable : les enfants sont mal élevés, instruits d'une fausse science, et ne sont plus bons qu'à contester toute autorité pour ensuite démolir la société. Ce sont des révolutionnaires d'un bout à l'autre depuis le cerveau jusqu'aux pieds, dans leur esprit pour mentir, dans leurs nerfs pour hurler, dans leurs muscles pour assassiner et dans leur corps pour souiller.
Voilà ce que l'État a fait avec l'assurance-école. L'État n'est pas un maître d'école par nature. Et il ne peut l'être par mandat. Seuls les parents et leurs délégués, choisis par eux et surveillés, peuvent accomplir ce rôle. Et quand l'État se mêle de se constituer maître d'école, l'État usurpe des droits aux parents, l'État est dictateur, l'État décrète la conscription des enfants et des parents.
Il en fut de même dans notre province pour les hôpitaux, ce qu'on appelle l'assurance-hôpital. L'État a volé les hôpitaux aux religieuses, il leur a volé la propriété de leurs hôpitaux, et l'administration de leurs hôpitaux. Et l'État a volé les hôpitaux au public, qui avait payé de ses aumônes ces institutions de charité.
Et nous avons eu la conscription des religieuses et des malades. Un contrôle moscovite a chassé les saintes Communautés qui, depuis des siècles, préparaient les mourants à passer dans l'éternité. En même temps, saccage de statues de saints qui aidaient les malades à supporter leurs souffrances et à se préparer à la mort ; transformation des chapelles d'hôpital en laboratoires ; les confesseurs prêtres sont remplacés par des psychologues et psychiatres vicieux, etc.
Voilà ce que l'assurance-hôpital a fait. Sans parler des infirmières scandaleuses qui montrent leur postérieur à cœur de jour aux pauvres immobilisés dans leur lit qui auraient besoin de pensées plus élevantes que ces provocations au péché mortel.
Nous avons eu l'assurance-école et l'assurance-maladie sous prétexte que les citoyens n'étaient plus capables de payer leurs écoles et leur hôpital.
Et l'État, lui, quand il paye, où prend-il son argent ? Dans le porte-feuille des mêmes citoyens. Et l'État en prend davantage car il prend en plus des coûts réels des écoles et des hôpitaux, il prend le coût de l'administration du gouvernement qui est plus fort que le coût réel, ce qui fait plus que doubler les frais. Ainsi, les citoyens peuvent payer, trois, quatre fois plus cher quand c'est l'État qui administre les écoles et les hôpitaux.
Il en est de même de l'assurance-santé. Avec l'assurance-maladie, je payais seulement mon médecin ; et quand l'assurance-santé s'est ajoutée j'ai commencé à payer tous les frais des fonctionnaires, des inspecteurs, de la collection et des ministres.
Jamais les assurances d'État n'ont été un gain "pécunier" pour les citoyens. L'assurance-santé est un gouffre qu'on ne peut jamais combler. C'est un désastre financier pour les administrations publiques et les contribuables.
Le gouvernement qui s'attribue des fonctions de médecin n'est pas plus à son rôle que lorsqu'il se déclare maître d'école ou administrateur d'hôpital.
Le gouvernement n'a rien à voir dans tout cela, parce que les citoyens sont capables d'y voir eux-mêmes, soient individuellement, soient en groupes privés. Que le gouvernement se contente de son rôle supplétif. Sans cela, le gouvernement cesse d'être légitime dans ses fonctions.
"Vous dites que les citoyens sont capables de voir à leurs hôpitaux et leur santé eux-mêmes ?" Oui, je le dis, les citoyens sont capables de payer et d'administrer tout cela eux-mêmes. Mais, à la condition que les voleurs ne continuent de nous voler nos biens par le truchement de la dictature bancaire ; à la condition que l'État enlève aux banques leur pouvoir sur le volume d'argent, et que l'État institue un système de crédit social dans lequel l'argent sera proportionné aux biens possibles d'être produits, et par lequel l'argent sera distribué aux consommateurs, à tous les consommateurs par un escompte sur les prix et par un dividende social.
Ce n'est pas l'assurance-école ni l'assurance-hôpital ni l'assurance-santé qu'il nous faut, c'est l'assurance porte-monnaie.
Le Crédit Social réclame un dividende social et mensuel pour chacun. Si chaque citoyen recevait, par exemple, un dividende de $800 par mois, le problème des écoles, des hôpitaux et des médecins à payer serait réglé.
Une famille de 5 enfants, plus le père et la mère, recevrait $4000 par, mois de dividende social. Est-ce que cette famille ne pourrait pas avec cela, payer l'instruction de ses enfants dans des institutions privées, payer l'hospitalisation quand ça se présente, et payer les soins des médecins requis ? Bien sûr ! Sans compter que les familles pourraient se servir des assurances privées quand elles le voudraient.
C'est l'assurance-porte-monnaie que nous réclamons en même temps que l'abolition de toute assurance d'État.
L'assurance-porte-monnaie, messieurs du gouvernement ! Un dividende social, non pas pris dans les taxes, mais dans un système bancaire social et non pas un système bancaire voleur comme celui qui nous régit actuellement.
L'Assurance-santé d'État, c'est du socialisme. L'assurance-porte-monnaie, c'est le Crédit Social. Les assurances d'État font la conscription des individus et de leurs porte-monnaie. Le dividende du Crédit Social accomplirait la libération de tous les individus. Vraie liberté avec le Crédit Social. Esclavage avec le socialisme des assurances d'État.
Et puis, établir le Crédit Social, voilà la fonction de l'État, la première fonction d'un souverain étant de voir à ce que l'argent, dans le pays, soit en proportion avec la production et les besoins dans le pays, selon un axiome du grand saint Louis, roi de France.
Gouvernements du Québec et d'Ottawa, abandonnez le socialisme des assurances d'État et tournez-vous vers la liberté du Crédit Social.
Pourquoi les chefs de nos syndicats ont-ils poussé si forts pour l'Assurance-Santé d'État ? Parce que les chefs de nos syndicats sont des socialistes-communistes. Ils sont exactement le contraire des créditistes.