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L'Alberta pense aux vieux

le jeudi, 15 janvier 1942. Dans L'expérience albertaine Aberhart

Le coût de la vie a grimpé. Dans l'industrie, on compense un peu par un boni de vie chère aux sa­lariés.

Mais rien de tel pour les vieux et les vieilles. Ils retirent au maximum $20 par mois. La loi est inex­orable, elle ne voudrait pas sacrifier l'argent à l'homme. Si le vieux ou la vieille a une autre sour­ce de revenu, si mince soit-elle, la pension est ré­duite d'autant.

La pension de vieillesse est dispensée par les gou­vernements provinciaux, mais le fédéral contribue la plus grosse part, 75 pour cent.

Le gouvernement provincial d'Alberta, le seul gouvernement au monde entre les mains de crédi­tistes, donc de tous le gouvernement le plus hu­main, juge que les vieux doivent avoir eux aussi leur boni de vie chère. Le gouvernement d'Aber­hart a donc offert d'ajouter quelque chose au $20 réglementaire. Mais, avec la loi actuelle, si le $20 est dépassé, le fédéral retire sa contribution pour le surplus.

Cependant, comme Aberhart est têtu pour faire passer l'homme avant l'argent, le ministre des fi­nances d'Ottawa, l'Hon. Ilsley, a laissé entendre qu'il proposera un amendement à la loi des pen­sions de vieillesse, à la prochaine session, pour per­mettre aux provinces qui le voudraient d'ajouter un supplément à la pension de leurs vieux, sans que le fédéral refuse pour autant sa contribution.

Les vieux qui sauront d'où vient l'initiative bé­niront l'homme que la finance maudit. Lorsqu'on aura neuf gouvernements provinciaux créditistes, la vie sera plus ensoleillée, pour les vieux, pour les moins vieux, pour les jeunes, pour les tout petits enfants.

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