Tous nos Pèlerins de saint Michel et nos abonnés à Vers Demain seront touchés, sans doute, de lire le dernier discours de notre virulent directeur, Gérard Mercier, discours qu'il a prononcé à notre congrès 1997, 4 jours avant de nous quitter pour s'envoler au Ciel. Répondons à son ultime appel.
Mes bons amis, nous sommes bien heureux de vous voir, chacun de vous, venus d'un peu partout. Nous avons, chacun et chacune, une grande mission à accomplir. Le Crédit Social va envahir tous les pays. Nous sommes de petites gens portant une grande mission. Le Crédit Social, ce n'est pas une petite chose. Il règle les problèmes présents et pour tous les pays du monde.
Le Crédit Social est venu au monde en 1917, l'année de Fatima. Il y a 80 ans cette année. Le Major Douglas était un ingénieur des plus brillants de l'Empire Britannique. Ses théories disent à tous les économistes du monde entier : Une chose, que vous n'avez pas reconnu, le vrai prix de la production, c'est la consommation. Et le Major Douglas prouve ses avancées.
1917, Fatima ; 1917, le Crédit Social.
Monsieur Louis Even, notre fondateur, quand il a connu la philosophie, la doctrine du Crédit Social, il a décidé de tout quitter pour se donner entièrement afin de faire connaître au monde cette idée merveilleuse. Et les Plein-Temps ont fait de même. Vous, les locaux, vous ne pouviez en faire autant, mais vous donnez tous vos temps libres pour répandre l'idée du Crédit Social.
Comment comprendre que la Pologne, si bien représentée à notre congrès, ait été le premier pays au monde à traduire le livre "Sous le Signe de l'Abondance" de notre fondateur M. Louis Even ? Ce livre fut traduit en polonais à la demande de Mgr Kraszewski, un évêque de Varsovie. Comment expliquer cela ? Le polonais ce n'est pas le langage la plus facile à comprendre pour les Français. Ce n'est pas humain, c'est divin.
Nous avons un Pape extraordinaire, un Polonais. Nous avons un autre Polonais extraordinaire, le docteur Szczesny Górski, il a compris le Crédit Social, malgré qu'il est professeur à l'université. Ordinairement les professeurs d'université sont conformes au système...
Le temps est arrivé. La très Sainte Vierge dit que ses temps sont arrivés. Elle dit qu'elle a commencé à écraser la tête de Lucifer, Satan, qui mène le monde présentement. La Sainte Vierge dit que ses temps sont arrivés et qu'Elle va remporter la victoire comme c'est promis depuis toujours.
La Pologne en avant pour le Crédit Social. La Sainte Vierge dit que le Pape actuel, c'est son Pape, c'est le Pape qu'elle a choisi pour notre temps. Il y en a qui le critiquent, ils ont dit des choses très mauvaises contre lui, mais quand ils ont vu arriver un million cinq cent mille jeunes à Paris, ils ont ramassé leurs pénates et ils se sont tus. Pourquoi ? Comment expliquer la présence d'un million cinq cent mille jeunes à Paris ? Les écoles sont tombées, la télévision fait ses ravages, les jeunes sont pris dans ce courant-là, mais ils courent entendre le Pape. Même s'ils sont pour différentes croyances, ils sont pour le Pape. Ça, c'est le Ciel !
Je demande au Saint-Esprit de changer la face de la terre, c'est Lui qui a le pouvoir de changer le monde. Par son souffle divin, il va faire de chacune, de chacun de nous, un apôtre de feu. Avoir cette hantise, comme le Père Kolbe qui a inculqué à tous ses frères, ils étaient 700, le feu, la mystique de répandre sa revue de l'Immaculée.
Vers Demain porte la lumière pour réformer l'économique afin de mettre l'esprit chrétien dans l'économique. Aujourd'hui, dans l'économique, on a un esprit dictatorial, barbare, un esprit de lutte, de guerre, de crise. Tandis que sous le Crédit Social, ce serait un esprit d'entraide, mettre l'argent au service de l'humanité. L'argent, expression des richesses réelles, une simple comptabilité au service du peuple, qui mettrait les richesses à la portée de tout le monde. Dans le Crédit Social, c'est la philosophie du service au lieu de la dictature.
Nous sommes heureux de collaborer avec le Ciel, avec le Pape, avec la Pologne. Le Docteur Górski, de Pologne, a été choisi, comme nous avons été choisis, pour mener un combat décisif en faveur des pauvres.
C'est cette année qu'il faut se décider à bouger. Des circulaires, des journaux Vers Demain et des blancs d'abonnement dans toutes les sacoches des dames. Et les hommes, des journaux, circulaires et blancs d'abonnement, dans toutes nos poches, même sur semaine, prêts à abonner un ami. Des circulaires pour passer notre message créditiste à nos compatriotes. En faisant cela, chers créditistes, nous donnerons des ailes à nos Polonais. La Pologne sera en avant, nous suivrons, nous aiderons. Répondez par un applaudissement chaleureux : nous allons appuyer la Pologne.
Je vous répète les paroles de Notre-Seigneur à Sœur Faustine, apôtre de la Miséricorde, paroles concernant la Pologne. Notre-Seigneur lui a dit :
"J'aime la Pologne d'une façon toute particulière, si elle est fidèle et obéissante à ma Volonté, je l'élèverai en puissance et en sainteté, d'elle jaillira une étincelle qui préparera le monde à ma dernière venue."
Si nous nous décidions de donner tous nos loisirs, de sortir une heure après souper, c'est bon pour la digestion, c'est bon pour l'âme, c'est bon pour le Crédit Social. Décider de donner nos samedis à la Sainte Vierge. Le diable est adroit, il s'arrange pour nous trouver du travail le samedi, que nous pourrions faire en d'autre temps.
Vous avez réussi à porter la lumière du Crédit Social dans tous les pays. Ce sont des gens qui se mettent dans la bataille avec les petits "Bérets Blancs" de Rougemont. Le docteur Górski aurait bien pu s'asseoir sur la vérité du Crédit Social. Tous nos loisirs devraient être dans le Crédit Social. Vous avez des vieux Plein-Temps qui ont décidé de donner leur vie. Ils ne regretteront jamais cela à la porte du Ciel.
Les jeunes, décidez donc d'entrer Plein-Temps, laissez les salaires, laissez les amusements, venez vous dévouer. Dites-nous : "Je m'engage à prendre 1000 abonnements par année, 500 abonnements." Et vous serez heureux.
Gérard Mercier Congrès 1997
