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Ingénieux accord à La Doré

le vendredi, 01 janvier 1943. Dans La vie créditiste

Notre-Dame de La Doré est une paroisse du Lac St-Jean. L'U. C. C. y a un cercle bien établi. Un Syndicat Coopératif y est aussi florissant.

Mais à La Doré, il y a également un fort grou­pement créditiste. Et il arrive que le meneur crédi­tiste est en même temps secrétaire de l'U. C. C. et gérant du Syndicat Coopératif,

Les créditistes de La Doré veulent bénéficier de l'Association Créditiste, mais tout en restant atta­ché à leurs autres institutions. Vu une certaine op­position au Crédit Social au sein du Syndicat Co­opératif, il semblait impossible d'en venir à une entente pour l'acceptation des transferts, même avec des garanties de rachat du crédit non écoulé.

C'est là que M. J.-P.-E. Chauvette, le gérant du Syndicat, a trouvé le moyen de satisfaire toutes les parties, sans obliger les créditistes à se monter un magasin séparé.

Les créditistes conviennent, par signature indi­viduelle, de déposer chacun un certain montant pour former une caisse de compensation : disons un dollar chacun.

Lorsqu'un associé créditiste vient acheter au Syndicat, il passe un 5% de transfert, mais le gé­rant tire sur la caisse créditiste de compensation un montant égal au transfert, et rien qu'une entrée d'argent légal paraît dans les livres du Syndicat.

Dans la pratique, pour faciliter la comptabilité et permettre au 5% de s'appliquer aux petits achats comme aux gros, en le faisant porter sur un total, le créditiste associé paie plein prix en argent légal au moment de l'achat; mais tous les 15 jours, il lui est remis une ristourne de 5% sur son chiffre d'affaires de la quinzaine, et cette ristourne est prise à la cais­se créditiste de compensation, laissant intactes la comptabilité et la caisse du Syndicat.

De même, lorsque le Syndicat achète un produit Nouvelle-France, le Syndicat sort le plein prix, mais le gérant retient 5% qu'il place dans la caisse créditiste de compensation et remplace par un transfert de crédit au vendeur.

En tout ceci, le Syndicat n'est nullement engagé; le gérant, M. Chauvette, signe en son nom person­nel, comme créditiste, les ententes avec chaque as­socié. Et tout fonctionne à la satisfaction de tous. C'est comme si les créditistes avaient un Syndicat à eux; et pour les autres, c'est comme s'il n'y avait pas de créditistes dans le Syndicat.

Évidemment, si le gérant était un toqué, opposé au Crédit Social et ne se souciant nullement de rechercher des produits Nouvelle-France, l'accord ne mènerait à rien. Mais Monsieur Chauvette est un esprit ouvert et un patriote; et il comprend très bien que les achats Nouvelle-France activent la prospérité locale et régionale.

À la fin de novembre, M. Chauvette avait, par ce moyen, accepté $35.63 de crédit de l'Association et en avait écoulé pour $33.53. C'est un succès re­marquable.

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