"Des années d'esclavage pour le Père. Un vrai lys des champs"
Nous fêtons cette année, le vingtième anniversaire du décès de notre grand fondateur, Louis Even. Âgé de 89 ans, il est parti pour le Ciel le 27 septembre 1974, deux jours avant la fête de saint Michel Archange, patron des Pèlerins de saint Michel que Louis Even avait fondés.
À Bayside, New-York, il y avait alors des apparitions régulières de la Sainte Vierge à Véronica Lueken. Le 28 septembre 1974, juste le lendemain de la mort de Louis Even, nos pèlerins étaient allés à Bayside dans plusieurs autobus partant de Rougemont. Ce soir-là, Louis Even apparut dans le ciel aux côtés de Notre-Dame, qui dit beaucoup de belles choses de Louis Even, que nous publions ci-dessous :
"On recevra beaucoup de grâces. Je demande que vous offriez ces grâces pour le salut des âmes. Cela je le demande au nom d'un prodigieux enfant de grâce qui s'est joint à Nous maintenant pour combattre, du Royaume du Ciel, les agents de l'enfer déchaînés sur la terre.
"Toi, Mon enfant, tu feras connaître aux bonnes gens de la province du Canada que leur bien-aimé Directeur nous a rejoints dans la bataille. Je vous assure, Mes enfants, qu'il aura maintenant le pouvoir de vous aider beaucoup plus que s'il était resté sur la terre encore quelques courtes années.
"C'était la volonté du Père qu'il Nous rejoigne et qu'il accepte la voie de la sainteté afin de pouvoir diriger le combat contre les forces du mal et des ténèbres, le grand combat qui fait rage maintenant sur la terre. Vous ne cesserez pas vos prières pour votre Directeur défunt, car il veut que vous le priiez dans le Ciel, et que vous priiez pour lui, et ces prières seront données aux âmes dans le purgatoire.
"Souvenez-vous qu'il n'a pas demandé que vous cessiez vos prières. Recueillez ces prières en son nom pour les âmes qui attendent dans le purgatoire. Qu'il soit entré dans le Royaume ne signifie pas que vous deviez cesser vos prières. Vous devez le prier ; si vous ne priez pas pour lui, priez-le car maintenant il est assis avec le Père dans la Trinité. Tu vois, Mon enfant, que rien de ce qui est fait pour le Père, au nom du Père, demeure sans récompense. Des années d'esclavage pour le Père. Un vrai lys des champs est entré dans le Royaume du Père."
"Un vrai lys des champs", dit Notre-Dame de Louis Even. Paroles sublimes et qui n'ont pas surpris ceux qui ont connu Louis Even. Nous avons compris que Marie parlait de la pureté de Louis Even, en son cœur, en son esprit et en sa vie.
Nous avons compris plus tard que le lys des champs étant l'emblème de la France, notre sainte Mère nous rappelait que Louis Even était Français, et un vrai Français, à l'âme de feu pour les choses de Dieu et de la patrie.
Et maintenant, voici que, dans les sermons de saint Antoine de Padoue, nous trouvons comment il compare des âmes des saints avec le lys des champs.
"On remarque dans le lys, ses propriétés, sa beauté et son parfum. Les propriétés résident dans la racine et la tige, la beauté et le parfum se trouvent dans la fleur.
"Ces trois particularités sont le symbole des pénitents qui crucifient leur chair avec ses vices et sa concupiscence, et, par la vertu d'humilité, étouffent l'orgueil au fond de leur cœur.
"La beauté, c'est la chasteté ; le parfum, la bonne renommée.
"Ceux-là sont les lys des champs et non des déserts ou du jardin. Dans le champ, il y a la fermeté de la vie sainte et la perfection de la charité. Le champ, c'est le monde, où une fleur ne peut vivre sans péril et sans gloire. Les moines portent des fleurs dans les jardins du cloître, où elles sont protégées contre les ardeurs dévorantes ; mais l'homme voué à la pénitence, fleurit glorieusement dans le champ du monde."
Louis Even était bien un lys des champs. Il a combattu pour le triomphe de la vérité et de la justice, dans le champ du monde. Il s'est cuirassé contre le monde par une grande vertu, il s'est mortifié jusqu'à ne jamais, jamais songer à lui-même, il était voué à l'abnégation, à la charité. C'était un vrai lys des champs, selon la conception de saint Antoine de Padoue.
Notre-Dame à Bayside a voulu sans doute nous faire comprendre par cette comparaison combien grand fut Louis Even, "votre vénéré directeur", comme Elle dit, et qu'Elle appelle Son "enfant bien-aimé".
Louis Even était esclave de Jésus par Marie depuis l'année 1912. C'est la Reine du Ciel qui a toujours fait son programme. Il était complètement dévoué à sa grande Reine. Un jour de 1965 qu'il était très gravement malade, il dit :
"Je ne mourrai pas maintenant, je le sais. J'ai beaucoup aimé la Sainte Vierge, mais je ne l'ai pas assez fait aimer. Dieu me donnera un sursis pour me reprendre."
Et Louis Even a vécu encore dix années pour La faire aimer. Et Dieu sait s'il s'est employé à La faire aimer en ces dix dernières années de sa vie.
Mais, quand Louis Even disait qu'il ne l'avait pas fait assez aimer, il ne réalisait pas combien il l'avait fait aimer par tous ces chapelets qu'il avait dit et fait dire autour de lui. À toutes les assemblées tenues par Louis Even depuis 1935, à toutes les assemblées tenues par les Pèlerins de saint Michel, on récitait le chapelet tout au long. Et tous les voyages de Louis Even et des Pèlerins de saint Michel semaient les Rosaires sur les routes de Nouvelle-France et de l'étranger. Et les grandes marches de chapelets dans les rues de nos villes... etc. Et toutes les conférences de Louis Even sur l'Immaculée.
Et la Croisade du Rosaire dans toutes les maisons, accomplie par les Pèlerins de saint Michel allant de porte en porte disant des dizaines de chapelets avec les familles...
Notre-Dame dit de Louis Even : "Tu vois, Mon enfant, que rien de ce qui est fait pour le Père, au nom du Père, demeure sans récompense. Des années d'esclavage pour le Père." Imitons notre bien-aimé fondateur Louis Even en consacrant totalement notre vie pour la plus grande gloire de Dieu, le salut des âmes et pour le bonheur des peuples.