Un des trois principes du Crédit Social, ou Démocratie Économique, qui fait l’objet du dossier qui suit, est le dividende, ou revenu garanti à chaque citoyen, du berceau à la tombe, sans conditions, que l’on soit salarié ou non. (Il ne s’agit pas d’égalitarisme, puisque ceux qui sont employés recevraient leur salaire en plus du dividende.) Mais ce dividende n’a de sens que dans la mesure où il est appliqué avec les deux autres principes de la Démocratie Économique:
1. L’argent nouveau appartient à la société, et non pas à des compagnies privées (les banques commerciales), et doit être émis par un organisme créé par l’État, un Office national de crédit, (comme l’explique Louis Even dans l’article en page 7). En vérité, l’argent tire sa valeur de la capacité de production du pays, du fait qu’il existe des richesses naturelles et des travailleurs disposés à développer ces ressources. Ce dividende ne serait donc pas financé par les taxes, mais par de l’argent nouveau, créé sans intérêt par la société.
2. L’autre principe de la Démocratie Économique, c’est l’escompte compensé — un rabais sur les prix compensé au vendeur — pour empêcher toute hausse des prix, donc toute inflation.
Lorsqu’on parle de quelqu’un qui reçoit des dividendes, on pense généralement à celui qui possède des actions dans une compagnie, et qui reçoit ainsi une part des profits. Eh bien, on peut dire en toute vérité que chaque citoyen du pays, chaque membre de la société est cohéritier, co-capitaliste, propriétaire d’un capital réel et immensément productif: les richesses naturelles et les inventions des générations précédentes..
Tous les vivants sont, à titre égal, cohéritiers de cet immense capital qui s’accroît toujours, tous ont droit à une part des fruits de la production. L’employé a droit à ce dividende et à son salaire. Le non-employé n’a pas de salaire, mais a droit à ce dividende, que nous appelons social, parce qu’il est le revenu d’un capital social.
Louis Even a écrit durant plus de 35 ans plusieurs articles sur le dividende; une de nos grandes pèlerines, Mme Lise Rodrigue-Fournier, a fait une synthèse de ces articles pour former une brochure de 24 pages, que nous reproduisons dans les pages qui suivent. Cette brochure est aussi disponible gratuitement à notre bureau de Rougemont, et peut être lue sur notre site internet. En voici le sommaire plus bas. Bonne étude!