EnglishEspañolPolskie

Ce $5.00

le vendredi, 01 janvier 1943. Dans La vie créditiste

Il y en a qui se méprennent encore sur le sens du $5.00 demandé comme souscription annuelle aux membres de l'Association Créditiste. Rappelons à nos lecteurs, pour qu'ils l'expliquent à d'autres au besoin, ce que ce $5.00 n'est pas et ce qu'il est.

Pas un capital-action

Ce $5.00 n'est pas un capital social, comme dans des coopératives ou des sociétés de placement. Ce n'est pas un capital placé pour rapporter des reve­nus.

Les avantages de l'Association n'ont aucun rap­port direct avec le $5.00.

Dans une paroisse où il y a un ou plusieurs ma­gasins associés, les membres qui achètent à ces ma­gasins peuvent tirer des avantages pécuniaires pro­portionnellement à leurs achats, surtout à leurs achats de produits Nouvelle-France.

Là où il n'y a pas encore de magasin associé, si les associés ne se groupent pas ou ne peuvent se grouper pour faire leurs achats d'un marchand as­socié d'une autre localité, ces associés ne tirent au­cun avantage pécuniaire de leur Association. Pour­tant, ils versent exactement le même montant an­nuel, $5.00.

C'est donc que les bénéfices de l'Association ne sont pas un revenu du $5.00. Les bénéfices de l'As­sociation dépendent de la possibilité, du commerce inter-associé. Tous nos associés savent cela.

C'est justement parce que les profits dépendent d'autres facteurs, que quelques-uns se sont décou­ragés; il y en a même qui ont laissé l'Association, parce qu'ils n'en retiraient pas de revenu pour leur $5.00, soit parce qu'ils n'en prenaient pas les moyens, soit parce que les circonstances locales ne leur permettaient pas d'en prendre les moyens.

Encore une fois, le $5.00 n'est pas un capital pla­cé pour produire de l'intérêt, et nous ne voulons pas que personne le prenne comme tel. Les uns ont retiré en quelques mois jusqu'à $20 ou $90 de pro­fit de leur Association; d'autres, moins; d'autres, rien. Le bénéfice n'a aucune proportion fixée ou constante, avec le versement de $5.00. C'est le chiffre d'achat fait des autres associés qui règle la proportion des profits.

Ce qu'est le $5.00

Mais, qu'est-ce alors que ce $5.00? Ce $5.00 est une contribution au mouvement créditiste. Il sert à l'expansion. L'expansion, à son tour, permet de grossir et consolider l'Association; de trouver de nouveaux membres, de trouver de nouveaux pro­duits Nouvelle-France, d'enrôler des marchands. Et c'est de cette façon qu'indirectement, le $5.00 est productif, en augmentant pour les membres les facilités de tirer des profits de leur Association.

Dans le $5.00, il y a évidemment la subvention au journal, qui coûte $1.00 par année aux non-associés. Notre journal Vers Demain ne vit que de l'abonnement, aucunement d'annonce. L'annonce qu'il fait des produits Nouvelle-France est gratis, pour promouvoir l'Association, car Vers Demain est l'organe de l'Association Créditiste, comme de l'Institut d'Action Politique, comme de la propagande créditiste dans le Canada français.

Avec la piastre de l'abonnement annuel, le journal se maintient. Mais, sans l'apport du $5.00 des associés, le mouvement créditiste ne pourrait soutenir autant d'activités d'expansion qu'il le fait depuis la fondation de l'Association.

C'est ce que comprennent nombre d'associés qui, incapables localement de retirer actuellement beaucoup de bénéfices de l'Association, restent quand même membres et donnent leur souscription sans hésiter, parce qu'ils savent qu'ils financent ainsi un mouvement destiné à gagner, pour eux-mêmes et pour tous leurs concitoyens, des avantages auprès desquels le $5.00 annuel se réduit à une bagatelle.

Que l'on compare, par exemple, avec une police d'assurance. Un homme paie $30.00 ou plus par année, pendant vingt ans, pour laisser $1,000 à sa famille après sa mort. Qu'est-ce que c'est que $1,000, une seule fois, et moyennant le décès du gagne-pain, comparé à l'assurance d'un minimum vital pour tous, le père, la mère et les enfants, jusqu'au bout de leur vie? Et le Crédit Social n'est pas moins que cela. Et le Crédit Social sera une réalité dès qu'un nombre suffisant de familles l'aura compris et voulu.

Quand bien même les mesures de guerre, les interventions des tsars du rationnement et des contingentements, empêcheraient l'Association Créditiste de fonctionner efficacement, les associés bien renseignés persévéreraient quand même:

1- pour maintenir les cadres d'une Association qui, en temps normal, distribuerait l'abondance entre créditistes, activerait leur production et constitue à date le meilleur stimulant de production pour les nôtres et d'achat chez nous;

2- pour financer le mouvement créditiste, afin qu'il continue le développement prodigieux qu'il a pris en Canada français.

Un mot pour les critiques

Nous n'avons point à faire ici l'éloge de l'admi­nistration, de l'emploi judicieux de chaque sou fourni au journal ou à l'Association pour fortifier le mouvement libérateur du Crédit Social. Nous croyons tous les abonnés et les associés satisfaits sous ce rapport.

Lorsqu'on donne $1.00, $5.00, $10.00, pour un produit ou pour un service, on ne regrette pas l'ar­gent si le produit ou le service est ce qu'on atten­dait.

De même, ceux qui donnent $1.00 pour une an­née d'instruction par Vers Demain sont à même de juger s'ils en ont pour leur argent. Ceux qui don­nent $5,00, pour le même service d'instruction par le journal et en même temps pour financer l'expan­sion du mouvement, sont à même de juger s'ils re­çoivent de l'instruction et s'ils constatent des acti­vités efficaces en rapport avec leur argent.

Le meilleur critère, c'est le résultat. Il suffit donc d'un retour sur soi-même pour certifier l'instruction acquise, et d'un coup d'oeil autour de soi et dans la province pour vérifier le progrès effectué.

L'argent des créditistes est trop sacré pour être employé à la légère, encore moins pour être détour­né de sa fin. Et si quelques langues se permettaient des insinuations malveillantes à cet égard, nous prierions simplement ces jaloux de faire une petite visite dans les familles de ceux qui donnent tout leur temps au Crédit Social et de constater de visu si ces derniers font du Crédit Social pour s'enrichir ou pour libérer leur pays, même au prix de grands sacrifices personnels et familiaux.

Ils ne regrettent pas

Deux associés d'East Broughton, Messieurs Ludger Lessard et Robert Veineux, nous écrivent que le journal Vers Demain et l'Association Cré­ditiste leur ont coûté à chacun la somme de $5.00 en 1942. Mais grâce à l'Association Créditiste, le premier a passé pour $25.00 de crédit gratuit en transferts, et le second en a passé pour $120.00. On signale un cas analogue de Mme Siméon Doyon.

Voilà des associés qui ont bien l'intention de continuer.

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com