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1943

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 01 janvier 1943. Dans La vie créditiste

1943 ! L'année de la victoire des créditistes de la province de Québec.

Tout l'annonce, la victoire !

Les financiers jouent leurs derniers atouts en enrégimentant tout le monde, au risque de se compromettre à jamais en montrant leur jeu aussi clairement.

Les gouvernements ont complètement perdu la tête et renoncé à tout pouvoir et à toute di­gnité.

Le peuple exploité réalise enfin sa grande mi­sère, et touche du doigt la plaie qui le ronge.

* * *

Mais, ne nous y trompons pas. Le terrain, ce n'est pas la semence. Il peut être bien préparé, mais si le bon grain n'y est pas jeté, le fruit ne viendra pas.

Ce ne sont pas les fautes de l'état-major enne­mi qui font gagner la guerre.

Ce ne sont pas les lâchetés des responsables qui sauvent le pays.

Ce n'est pas la misère des exploités, et ce n'est pas le fait de constater cette misère, qui changent la misère en bien-être.

* * *

Tout cela, c'est du négatif, ça ne construit pas.

Ce qu'il faut pour que le monde ait un ordre nouveau, ce sont des bâtisseurs d'ordre nouveau.

* * *

Des bâtisseurs d'ordre nouveau, il y en a. Les nazis, les communistes et les franc-maçons. De leur ordre nouveau, la province de Québec n'en veut pas.

* * *

Il faudra donc que la province de Québec ait ses bâtisseurs à elle.

Eh bien, aujourd'hui, premier janvier 1943, on peut dire que la province de Québec a ses bâtisseurs d'ordre nouveau, d'un ordre nouveau conforme à la mentalité de son peuple généreux attaché à sa liberté et à sa foi.eLa province de Québec renferme dans son sein toute une légion d'hommes et de femmes qui étudient les principes du bien commun, qui travaillent à édifier une cité temporelle confor­me au bien commun, et se mettent humblement sous la direction de la sainte Vierge Marie, à qui est confiée la reconstruction dè la Cité de Dieu. Et cette légion d'hommes et de femmes, ce sont les créditistes.

* * *

Les créditistes étudient. Ils ont un petit jour­nal bien à eux, qui n'a de compte à rendre à au­cun banquier, à aucun gouvernement, à aucune maison de commerce, à aucun parti politique, à aucun actionnaire. Il n'est soumis qu'aux prin­cipes éternels de vérité. Non, on ne peut le nier, il n'y a pas encore dans le monde de journal aussi vrai, aussi instructif, aussi clair, et aussi répandu dans le peuple que le journal VERS DEMAIN.

Honneur au Crédit Social qui a permis cette merveille !

* * *

Les créditistes travaillent à édifier le bien commun. Tous ceux-là qui sont des Voltigeurs, qui, après avoir gagné la vie de leur famille, donnent leurs loisirs au Crédit Social. Ils veil­lent tard le soir, ils passent de maisons en mai­sons, ils font 5 milles à pied parfois, ils parlent, expliquent, répandent la lumière partout. Des apôtres, oui, de vrais apôtres qui obéissent à l'ordre du Maître: "Allez, enseignez."

Voltigeurs, honneur à vous ! De l'ordre nou­veau qui bientôt sera la charpente de la pro­vince de Québec, vous êtes les ouvriers très humbles, mais comme la très humble Vierge Marie, c'est au-dedans de vous que vous portez toute votre gloire.

* * *

Les créditistes se font les esclaves de Marie, la Reine de l'ordre. Comme ils le disent dans leur prière, ils savent que la "Très Sainte-Vier­ge Marie, Reine des Anges et des Saints, a reçu de Dieu, avec la puissance, la mission de réta­blir l'ordre dans le ciel et sur la terre". C'est pourquoi, ils "recourent à Elle, pour chasser le dragon infernal des esprits et des institutions". Ils la prient de les "aider dans leurs efforts pour renverser la dictature économique dénon­cée par le Souverain Pontife". Et dans tout leur travail, ils soumettent joyeusement leur volonté à la Sienne, et à la volonté de la Très sainte et très auguste Trinité.

En face de l'enfer entier répandu sur la terre par la franc-maçonnerie pour corrompre et as­servir les hommes, les créditistes tout seuls sen­tent leur immense faiblesse. Voilà pourquoi ils se prosternent humblement et adorent le Mes­sie qui seul a pu sauver les hommes. Voilà pour­quoi ils honorent Marie. qui fut et sera toujours la voie choisie par le Sauveur pour venir chez les hommes.

* * *

En effet, créditistes, si aujourd'hui vous êtes une force dans la province de Québec, vous le devez à la lecture de VERS DEMAIN, à votre travail de Voltigeurs, et à la protection de Ma­rie. Vous le savez bien.

C'est entendu, vous voulez la victoire complè­te en 1943, et vous devez la vouloir, car si nous ne l'avons pas cette année, les socialistes nous tiendront à tout jamais dans leurs chaînes. Ils vont tellement vite! Regardez le chemin par­couru par eux depuis janvier 1942 et deman­dez-vous où ils seront en janvier 1944, s'ils con­tinuent à la même allure.

Oui, la victoire, il nous la faut en 1943!

Les mêmes moyens qui, cette année, nous ont fait ce que nous sommes, nous conduiront au but en 1943.

Les mêmes moyens : VERS DEMAIN, les Voltigeurs et la prière.

Donc, nos résolutions du Nouvel An sont:

1) Mieux lire et faire mieux lire VERS DE­MAIN;

2) Se faire Voltigeur et en bien remplir la fonction;

3) Prier réguljèrement.

Lecture. Travail. Prière.

En avant pour le Crédit Social!

1943 verra flotter sur la Nouvelle-France le drapeau blanc et or des créditistes!

Gilberte Côté-Mercier

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