Voici la copie d'une lettre adressée au poste de télévision de Québec, lettre qui dénonce le programme "Miséricorde". Lettre signée par la Mère fondatrice et directrice générale du "Grand Prieuré de Lévis", qui nous adresse elle-même la copie de la lettre pour que Vers Demain la publie.
Par Sœur Marie de Toutes Grâces Garon
Au groupe responsable (Auteur, Réalisateurs, Producteurs), je dis mon émoi et ma profonde tristesse devant la profanation qui veut défigurer une Mère.
Vous vouliez percer le mystère de la Vie Religieuse, en vous introduisant dans un factice cénacle congréganiste, pour en dénoncer, selon vos vues, les effets pervers sur les comportements de ses adhérentes.
Vous avez construit votre scénario sur un substratum pathologique de névrose collective et individuelle. À charge sur la trame :
1) L'agaçante personnalité de la maîtresse des novices ;
2) Les puériles protestations de fidélité, dans les fréquents "Z'AIME ZEZUS", de Marie, l'héroïne ;
3) Les dépravations morales ;
4) Les escapades clandestines, au mépris d'une élémentaire prudence et dignité ;
5) La bestialité et la vulgarité des mâles introduits au scénario ;
6) La mélodramatique séquence finale.
Enfin un nauséabond ramassis d'insanités humaines. La Rome païenne, décadente, n'est pas allée aussi loin avec l'Institution de ses Vestales.
Au moment où se visionnait la dernière émission, passait, sur un autre réseau, le rapport médico-scientifique d'une recherche sur la "DÉGÉNÉRESCENCE HUMAINE", et (ce rapport) CONCLUAIT : L'ALZHEIMER S'ARRÊTE à la grille des cloîtres et aux portes des couvents. CINGLANTE RIPOSTE aux dénigreurs.
Vous n'avez pu percer le mystère de la vie religieuse. Il reste inaccessible au profane sectaire. Elle est trop grande et trop pure. C'est l'Appel de Dieu à sa créature ; Appel unique, personnel, d'un charisme différent, même pour chaque membre d'une communauté.
Si vous avez la capacité morale, vous pouvez commencer à le comprendre en lisant un Livre Sacré de la Bible "Le Cantique des Cantiques", ou encore, ce qui est le plus aisé, les "Confessions" de saint Augustin, ce géant de l'Eglise, qui a touché le fond de la condition humaine, avant de s'élever aux plus hautes sphères mystiques et intellectuelles. Lisez aussi sa Somme doctrinale "La Cité de Dieu", écrite dans sa vieillesse.
J'ai reçu l'Appel à douze ans. Il fut sanctionné, par l'Eglise, dix ans plus tard. Au seuil de mes quatre-vingts ans et de plus de soixante ans de consécration, il reste toujours, pour moi, exaltant.
Je sais, que dans l'intimité des couvents de ma province, les Consacrées prient et se sacrifient pour la conversion d'œuvres de dénigrement. QUE DIEU VOUS FASSE MISÉRICORDE !
Sœur Marie de Toutes Grâces Garon, c.s.a.
La Compagnie de St-Augustin
