Commentaires de Renaud Laillier
À Toulon, France, les catholiques se regroupent pour étudier ensemble les problèmes économiques et sociaux de leur diocèse. Ils ont tenu pour la première fois ce qu'ils ont nommé: L'Observatoire Politique du diocèse de Toulon Fréjus. Il y avait 800 personnes à cette importante réunion qui s'est déroulée sous la présidence de Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse. M. Renaud Laillier, Pèlerin de saint Michel, était présent et voici ses commentaires qu'il a adressés à un forum organisé au sujet de cette réunion par le journaliste catholique, Philippe de Plunket présent lui-même:
Une question sur l'économie. Et sur les questions économiques, qu'est-ce qui s'est dit au forum ? A-t-on parlé du discours de Benoît XVI contre « le système économique global » ?
Réponse de M. Renaud Laillier:
Il n'y a rien a rajouter sur ces premières assises de l'Observatoire Politique du diocèse de Toulon Fréjus et c'est bien encourageant.
Une chose cependant à remarquer. Le versant économique n'est pas assez approfondi, ainsi que la doctrine sociale de l'Église s'y rapportant. Les causes de la pauvreté dans un monde d'abondance doivent être strictement pointées. Elles résident essentiellement dans les dettes consécutives aux mécanismes bancaires et monétaires qui, loin de soulager les communautés et les peuples qui en ont le plus besoin, les enfoncent irrémédiablement dans la gêne matérielle à rembourser des dettes tueuses sans fin. Les débiteurs spoliés ne payant finalement que les intérêts composés...
L'argent-dette des banques ne correspond nullement au travail de production qu'effectuent des peuples entiers ainsi spoliés à l'infini, ils manquent ainsi de tout alors qu'ils pourraient profiter de leur propre savoir faire. Pour 1 dollar de dette en 1980, d'innombrables pays ont remboursé 7 dollars, 22 ans après en 2002, et en cette même année 2002, ils devaient encore 4,5 dollars ! À qui ce crime profite-il ?
D'autre part les pays « riches » sont littéralement écrasés de dettes. Plus l'on développe ces pays, plus l'on y est écrasé de dettes. Par exemple, rien qu'en France, un enfant à naître aujourd'hui, qui n'a pas encore poussé son premier cri, est « attendu » par une dette nationale de plus de 18 000 euros ! !
Notre système économique et financier est une contrefaçon du Credo ! !
Renaud Laillier
Lors de la séance de clôture, Mgr Rey a rappelé qu'il y aurait de la « schizophrénie » à rester « dans un parti politique où nous ne pourrions pas vivre les principes fondamentaux de la vie tels que les enseigne la foi catholique. » Il a aussi appelé les politiques chrétiens à la cohérence: « car nos principes ne sont pas pour nous, mais pour l'humanité. »