Dans un débat au Congrès américain à l’occasion du rapport du Comité Pujo, nommé en 1913 pour enquêter sur le monopole de la monnaie, C.-A. Lindbergh, père du fameux aviateur, disait :
“Il existe un dieu fait par l’homme et qui contrôle le système social et industriel qui nous régit. On l’appelle le “trust de la monnaie.” Il est jaloux de son pouvoir, et s’oppose à toute inquisition. Il possède aujourd’hui une influence presque illimitée sur nos actions quotidiennes et cherche constamment à augmenter son pouvoir par les lois qu’il pistonne en sous-main.
“J’ai attendu bien des années l’occasion d’exposer le faux étalon monétaire et de montrer que le plus grand favoritisme est celui que le gouvernement accorde au trust de la monnaie. Mais j’ai compris que nul homme n’est de lui-même assez puissant pour placer cet immense problème devant le grand public. J’ai de plus compris que viendrait un jour le moment psychologique où le peuple devrait s’intéresser à la question monétaire, l’étudier et appuyer l’homme qui publierait la vérité sur le système monétaire et réclamerait une action. Ce temps viendra probablement lorsque le trust de la monnaie et les intérêts à sa solde auront grugé le peuple une fois de plus et à plus grandes bouchées.”
Ne vous semble-t-il pas que le “temps psychologique” dont parlait Lindbergh, il y a dix-huit ans, est certainement arrivé ?