D'une lettre de M. l'abbé Édouard-Valmore Lavergne, du 4 avril :
Cher Monsieur,
En faisant la lecture de votre Cahier sur le Dividende National, je n'ai pas pu m'empêcher d'établir un rapprochement entre votre système et la doctrine catholique et la Communion des Saints.
D'après cette doctrine, tous les membres du Corps Mystique de Jésus-Christ sont participants aux mêmes mérites. Les uns acquièrent plus, les autres moins, mais tous participent au surplus par le moyen de ce que nous appelons les indulgences. Le Crédit Social et sa théorie du dividende national sont les transpositions de cette doctrine de l'ordre surnaturel, dans l'ordre temporel. Ceci vous rapproche étrangement de la doctrine catholique — bien loin de vous en éloigner comme le soutiennent les tenants d'un régime où l'égoïsme fait loi.
En outre votre article Héritage est conforme aux enseignements de Pie XI dans Quadragesimo Anno :
"L'organisme économique et social sera sainement constitué et atteindra sa fin, alors seulement qu'il procurera à tous et à chacun de ses membres TOUS LES BIENS que les ressources de la nature et de l'industrie, ainsi que l'organisation sociale de la vie économique, ont le moyen de leur procurer. Ces biens doivent être assez abondants pour satisfaire aux besoins d'une honnête subsistance et pour élever les hommes à ce degré d'aisance et de culture qui, pourvu qu'on en use sagement, ne met pas obstacle à la vertu mais en facilite au contraire singulièrement la pratique."