L'Argentine est en crise. Crise de produits ou crise d'argent ? Crise d'argent bien sûr. La crise est causée, dit-on, par l'ampleur de la dette nationale qui est de 180 milliards US $.
Le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale sont intervenus comme de « bons samaritains » pour obliger le gouvernement de l'Argentine à couper dans les services essentiels et à dévaluer la monnaie pour payer la dette. Les Argentins se sont réveillés un matin avec leur compte gelé à la banque et coupé de moitié par la dévaluation. Il faut qu'ils remettent les chiffres, le crédit, créé d'un trait de plume par les banquiers.
Le peuple manque d'argent et pour « l'aider », le FMI lui fait enlever le peu qui lui reste. Le peuple se retrouve sans argent pour acheter la production qui abonde pourtant dans les magasins. L'Argentine est un pays très riche en richesses naturelles.
La dette s'est multipliée par les intérêts, qui étaient moins élevés à l'emprunt, mais qui ont augmenté selon les fluctuations du dollar américain, dit-on. Un contrat honnête, n'est-ce pas ? On emprunte à un taux convenu entre les deux parties, par le prêteur et l'emprunteur. Mais, tout à coup, le taux d'intérêt double. Le gouvernement s'était fait un budget pour soutirer un tel montant en taxes, afin de payer les intérêts convenus à l'emprunt, et voilà que le taux des intérêts double. Le gouvernement doit donc doubler les taxes, privant le peuple de son pouvoir d'achat, encore davantage. Quelle abominable tricherie !
Pourquoi est-ce que ce sont les Argentins qui doivent perdre leur argent, alors qu'ils en ont un besoin urgent pour se payer les biens nécessaires à la vie. Ne serait-il pas plutôt moins barbare et plus logique de laisser « perdre » cet argent aux banquiers, qui sont déjà saturés de tous les biens terrestres ? D'ailleurs, comme nous l'expliquons souvent, l'argent qu'ils prêtent, ce sont des chiffres qu'ils créent d'un trait de plume. Les Argentins ne leur doivent vraiment pas cet argent.
Selon les nouvelles que nous avons reçues des journaux, au début de la crise, un Argentin avait compris la situation. Rodriguez Saa, qui fut président pour quelques jours, avait décidé de venir au secours de son peuple en créant une nouvelle monnaie nommée "Argentino". Il aurait ainsi réglé le problème de la crise. Ce fut un tollé de reproches, contre lui, de la part des grands du monde entier. Le Président des États-Unis, George Bush, l'a sommé de se mettre au pas des ordonnances du FMI. Le FMI, qui refusait toute entente avec l'ancien gouvernement, apprenant que Saa avait décidé de créer de l'argent nouveau, a vu chanceler le château des banquiers et il s'est porté à leur secours. S'il avait fallu que l'Argentine se libère de la dictature financière, cela aurait été un désastre pour les « Big shot » de la Wall Street de New York.
Malheureusement, les Argentins, ignorant la cause de leur pauvreté et poussés par les défenseurs des banquiers, sont sortis, une fois de plus, dans la rue, avec leurs chaudrons. Devant leur tintamarre, le président Rodriguez Saa, qui aurait pu être leur libérateur, a démissionné, laissant encore une fois le peuple être la proie de l'ogre financier.
Oui, la seule solution pour l'Argentine, c'est la solution de Rodriguez Saa : se libérer du joug des financiers internationaux en créant de l'argent nouveau, pour permettre au peuple d'acheter les produits qu'il fabrique. Effacer la dette nationale, qui n'est pas réelle, puisque ce ne sont que des chiffres qui se sont multipliés par des intérêts frauduleux.
Pour aider les Argentins à comprendre qu'ils sont victimes (comme tous les pays) d'une monstrueuse fraude, les directeurs du journal Vers Demain ont fait envoyer, aux évêques de l'Argentine, les écrits de Louis Even, traduits en espagnol : « Sous le Signe de l'Abondance », « Une finance saine et efficace », « Qu'est-ce que le vrai Crédit Social ? ».
Nous avons reçu une réponse de l'évêque de Deán Funes, Argentine, Mgr Aurelio Kühn. En s'adressant à madame Gilberte Côté-Mercier, il nous dit :
« Je vous exprime ma gratitude pour la lettre qui accompagnait le journal Vers Demain. J'ai lu tous les articles de Louis Even qui sont très éclairants sur la situation actuelle de l'Argentine. Mais comment pouvons-nous nous libérer de ce pouvoir omnipotent du système financier international, du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale, et de leur mauvaise habitude d'acquérir des profits usuraires ? Aussi en Argentine, il s'est produit une explosion sociale, jusqu'à présent relativement pacifique. Nous, les évêques, nous venions d'avertir que la situation actuelle pourrait conduire à une explosion sociale. On nous a répondu que nous n'étions pas bien informés. Je crois que quelque chose de neuf va surgir, parce que ça ne va plus, si nous ne voulons pas tomber dans des situations irréversibles. Ce qui me motive encore plus, ce sont les messages de Notre-Dame des Douleurs de Kibeho, Rwanda, parus dans Vers Demain. Le chemin est désigné : Conversion, prière, pénitence, jeûne. Je vous remercie de votre attention. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Je vous salue cordialement. » – † Aurelio J. Kühn évêque de Déan Funes.
Nous faisons appel à tous nos abonnés à Vers Demain, nous leur demandons de prier avec nous pour l'Argentine, de provoquer une véritable « explosion de prière », afin que le Ciel intervienne et produise le miracle de la libération de tous les pays de cette dictature financière qui ruine toutes les nations et les empêche de vivre selon les abondantes richesses qu'elles produisent. Que toutes les dettes nationales soient effacées immédiatement. Nous prierons chaque jour pour l'Argentine, pendant notre Siège de Jéricho.