Depuis plus d'un demi-siècle, notre monde vit dans le désordre le plus complet. De plus en plus, on entend parler dans les médias de drames familiaux, de vols, de saisies de drogue, de suicides et de meurtres. C'est tellement rendu monnaie courante d'entendre ce genre de nouvelles, que nous considérons ces catastrophes, comme une chose normale.
En fait, cela dépend d'un changement profond dans les mœurs. À mesure que notre monde se matérialisait, notre corps prenait plus d'importance que notre esprit. Du coup, notre intempérance emboîtait le pas sur notre raison. Notre but devenait donc les biens matériels, au détriment de notre fin spirituelle. Alors nous nous retrouvons dans l'anarchie la plus complète.
Faudra-t-il conclure que les gens ont préféré au fond d'eux-mêmes, l'argent au Créateur ? En fait, il est de la nature humaine de préférer le Créateur à l'argent. Et s'il faut porter plus d'importance au matériel qu'au spirituel, ce qui est contre notre nature, pourquoi acceptons-nous de vivre dans ces conditions ? C'est parce que quelqu'un veut nous imposer ce désordre pour implanter un nouvel ordre mondial et nous voler tous nos biens.
Ce désordre a été planifié par les financiers, dans le but de concentrer le pouvoir entre leurs mains. Pour y parvenir, ils se sont appliqués à implanter un système d'argent faux et voleur. De connivence avec eux, les gouvernements cédaient en 1913, le contrôle d'émettre notre monnaie, aux banques à chartes. À partir de cette date, le gouvernement, au lieu de créer son propre argent, sans dette et sans intérêt, emprunte des financiers en endettant tout le pays. Il s'oblige à payer des intérêts aux banquiers qui, en créant l'argent pour le capital qu'ils prêtent, ne créent pas l'argent pour les intérêts qu'ils réclament. Donc, ils réclament plus d'argent qu'ils n'en émettent. Alors les intérêts sur la dette nationale s'additionnent d'année en année créant une dette monumentale et impayable.
Dans le secteur privé, pour réussir à rembourser leurs prêts, les emprunteurs doivent nécessairement prélever la portion de l'intérêt non créé, sur de l'argent mis en circulation par de nouveaux débiteurs. Cela aura pour effet de créer une rareté d'argent, devant des montagnes de produits. Pendant ce temps, la dette d'intérêts ne cessera de se gonfler.
Afin de ralentir la croissance de l'intérêt, le banquier pourra refuser de libérer de nouveaux capitaux en coupant dans ses prêts et exigera le rappel de ses prêts antérieurs. Alors, devant la diminution de la masse monétaire en circulation, les entreprises n'auront d'autres choix que de ralentir ou stopper la production.
Pour la plupart des gens qui ont déjà de la misère à rejoindre les deux bouts, cette situation aura un effet dramatique. Ils seront mis au chômage. Se sentant impuissants à subvenir aux besoins des leurs, ils se culpabiliseront en se faisant une fausse opinion d'eux-mêmes. Ils pourront même en venir à blâmer Dieu quand c'est le système bancaire qui est le vrai responsable. Dieu nous a donné la liberté de changer les choses. Il suffit de nous orienter positivement en nous posant les bonnes questions et en nous renseignant sur le sujet. En fait, tout le monde préfère Dieu à l'argent, sauf que certains n'ont pas encore eu la chance d'en prendre pleinement conscience. C'est, qu'au lieu de prendre le temps de réfléchir, ils sont sans cesse obligés de courir après l'argent pour se procurer les nécessités les plus essentielles de la vie.
En étudiant les propositions et les principes du Crédit Social, il deviendrait possible, pour une population à l'esprit éclairé, d'appliquer un système d'argent qui s'adapterait aux faits réels de la production, et cela réglerait un grand nombre de problèmes, ceux énumérés au début et d'autres.
Claude Bourque