C'est un véritable cours en morale bancaire que le Pape Jean-Paul II a donné au 7500 participants au Jubilé de la banque de Rome, samedi le 11 novembre 2000.
(Extraits tirés de Radio-Vatican) « Si l'argent est parfois représenté comme le sang dans un organisme, les banques de crédit peuvent être comparées au cœur qui le fait circuler dans le corps social. D'où l'importance du système bancaire, mais aussi la responsabilité de ceux qui le gèrent, envers les personnes, les familles et les groupes sociaux qui s'adressent à eux.
« En effet, tout en suivant ses propres finalités, une institution bancaire ne peut pas ne pas faire référence aux valeurs éthiques (morales) qui président aux différents aspects de l'agir humain... Si la banque n'est tournée que vers la recherche du profit maximum pour elle-même sans tenir compte de ces valeurs supérieures, elle ne se présente plus comme un instrument de croissance et de développement pour la communauté, mais plutôt comme un poids et un frein.
« La Doctrine de l'Église affirme la priorité du facteur humain sur les finalités financières qui sont le propre de tout institut bancaire... Malheureusement, on ne peut cacher qu'il existe aujourd'hui des formes de crédits déviés capables de mettre en danger non seulement les activités des entreprises ou les propriétés familiales, mais la vie même des personnes tombées dans cette spirale perverse. Elles sont victimes de spéculations liées à des modalités illicites de crédits... »