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Coupures dans le Bien-Être Social, les pensions, les hôpitaux

Thérèse Tardif le mardi, 01 octobre 1996. Dans Autres

Coupures chez les pauvres pour donner aux super-financiers

Lucien Bouchard, pas plus brillant que les autres

Bien des gens se demandent pourquoi, du jour au lendemain, les industriels, les commerçants, les fermiers déclarent faillite. Et tout cela en même temps, dans tous les pays du monde. 800 millions de chômeurs sans revenu.

C'est que les financiers internationaux ont décidé de déclarer la crise, c'est-à-dire de jeter le monde dans la misère. Pour cela, les banquiers ne prêtent plus et ils obligent les gouvernements et les industriels à rembourser leurs dettes.

Le fidèle gardien de ce système financier international infernal est le directeur du Fonds Monétaire International, Michael Camdessus. Dans une récente réunion du F.M.I. à Washington, réunissant plusieurs représentants de plusieurs pays du monde, Michel Camdessus a demandé qu'on lui octroie encore plus de pouvoir pour surveiller les économies nationales. Et pour empêcher le système financier actuel de s'écrouler, il oblige les gouvernements à couper dans la sécurité sociale, donc chez les plus pauvres, pour donner au super-riches qui sont sur le point de crever à cause de leur super-gloutonnerie.

Tous les chefs d'Etat s'agitent et ils répètent à la suite de Camdessus : "Il faut sauver le système monétaire international, il faut sauver les banquiers. Pour cela, il faut couper les dépenses, il faut couper dans le budget.On pourrait croire qu'ils couperaient dans leurs salaires et dans les intérêts aux banquiers, ces derniers sont assez gras comme cela, pourtant. Mais non, ils s'en prennent à la faible pitance des assistés sociaux, des vieillards et des malades.

Ici au Québec, Lucien Bouchard n'est pas plus brillant que les autres. Comme ses homologues, il a donné sa tête aux financiers en échange de son "siège". Raisonner ou résonner avec son "siège", ça sonne creux.

L'assurance médicaments

La nouvelle trouvaille de Lucien Bouchard pour couper, c'est l'assurance médicaments pour les vieillards et les assistés sociaux. Cela veut dire une coupure dans les pensions de vieillesse et dans le Bien-Être. Une nouvelle taxe camouflée pour aller chercher dans les porte-monnaie des plus pauvres, 200 millions de dollars. Une goutte d'eau par rapport aux intérêts à payer aux banquiers. Mais combien douloureuse est cette coupure dans la chair des pauvres.

Et les malades sont assommés par les coupures dans les hôpitaux. Ils n'ont pas assez d'avoir à souffrir de leur maladie physique, ils sont maintenant dans la grande inquiétude de ne pouvoir se faire soigner. Le système dans les hôpitaux était déjà en défaillance, même avant les coupures, quand il fallait aller attendre une journée entière dans la salle qu'on appelle "urgence", d'une lenteur à nous faire grincer des dents. Le médecin et les quelques infirmières qui y sont affectés, font bien ce qu'ils peuvent, ils courent continuellement pour essayer de venir en aide à l'un et à l'autre, mais ils ne sont pas assez nombreux.

Et plutôt que d'ajouter des médecins et des infirmières, on en coupe. On ferme un grand nombre d'hôpitaux et on ferme des départements entiers de lits dans les hôpitaux qui restent, alors que les malades qui doivent subir des opérations, attendent des mois et des années pour avoir un lit à l'hôpital.

Si ce n'est pas de la démence cela, dites-moi ce que c'est ? Et ce n'est pas seulement de la démence, c'est de la cruauté, de la barbarie.

Voilà où en sont rendus nos grands défenseurs de la "langue", dans le barbarisme !

Reprenez votre tête et votre cœur messieurs les législateurs, et cessez de capter notre attention sur des problèmes qui n'existent pas, attaquez-vous donc au cœur du vrai problème, au système financier désuet, délabré, archaïque et criminel qui fait souffrir tout le monde. M. Bouchard, unissez-vous avec tous les autres Premiers Ministres des autres provinces du Canada, pour mener une guerre en règle à Jean Chrétien et le forcer à créer l'argent du pays, comme il en a le devoir. Il en est temps.

Tout le peuple vous appuierait et vous applaudirait, au lieu de vous critiquer. Allez-y avec courage, faites face aux banquiers, dénoncez le mal là où il est, le système d'argent-dette des banquiers, et réclamez la solution salvatrice, le Crédit Social, qui rendrait tous les Canadiens prospères comme l'est en réalité notre cher pays, le Canada.

Et vous, chers amis de Vers Demain, aidez-nous à faire la lumière dans le pays en abonnant tous vos compatriotes à Vers Demain.

Thérèse Tardif

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