Mes bien chers amis,
" le Bon Dieu est un père, le Père de tous les hommes " voilà ce qu'a proclamé devant tout l'univers le Vicaire du Christ le 4 octobre dernier à New York et dans le même discourt, Paul VI avait dit aux Nations-Unies : " Votre tâche est de faire en sorte que le pain soit suffisamment abondant à la table de l'humanité." Le pain abondant sur la table, mes amis. Une table d'où personne n'est exclu, un banquet autour du père avec tous nos frères, le Père de tous c'est Dieu. Un Dieu Tout-Puissant n'est-Il pas capable de garantir le pain à chacun de Ses enfants ? Bien sûr. Les limites au pain, ce sont les hommes qui les posent ; la ration du pain ce sont les lois des hommes qui l'établissent.
Pourtant la table du Père est immense et l'abondance comble cette table de famille. Les hommes, c'est parce qu'ils sont méchants qu'ils n'accomplissent pas le programme du Père, qu'ils se moquent de la volonté de Dieu. L'abondance elle est là, elle inonde la terre en notre siècle. Il ne peut plus être question de partager puisqu'il y a des biens pour tous et plus que chacun ne peut en consommer. Ce n'est pas partager qu'il faut, c'est distribuer. C'est la distribution des biens à chacun qui fait défaut et qu'il faut mettre au point.
Non pas taxer les uns pour en donner aux autres ; ça, c'est partager. Pourquoi en prendre dans la poche de Pierre pour en déposer dans la main de Paul quand l'abondance s'offre à Paul et à Pierre en même temps ? Laissons à chacun ce qu'il a, abolissons les taxes qui rationnent et cherchons une formule d'abondance pour assurer à tous et à chacun une part suffisante pour vivre. La formule est trouvée : c'est le revenu social, le dividende social.
Actuellement, selon les possibilités et les besoins et selon le degré de maturité des esprits un dividende de $50 par mois par personne au Canada $600 par année de revenu social donné gratuitement à chaque Canadien. Un dividende social qui ne prendrait pas son origine dans les taxes mais dans un crédit tout neuf émis périodiquement comme il y a aujourd'hui des prêts tout neufs émis constamment par les banques.
Sous le régime actuel il y en a de l'argent qui vient au monde mais il vient au monde sous forme de prêt. Sous un régime créditiste, l'argent viendrait au monde sous forme de dividende social. Voilà une première différence et l'argent qui vient au monde de nos jours appartient aux banques, c'est-à-dire que les banques se l'approprient, elles n'en sont pas les propriétaires : elles le volent. De droit l'argent neuf est la propriété de la Nation et non pas la propriété d'un groupe, pas la propriété des banques, c'est la propriété de la Nation l'argent neuf. Ce droit n'est pas respecté ; le Crédit Social respecterait ce droit. Sur le Crédit Social l'argent neuf serait réellement la propriété de la Nation, c'est-à-dire de tous et chacun en recevant sa part sous la forme d'un dividende social.
Le dividende social est la formule magique que des économistes arriérés cherchent encore. Elle fut révélée au monde en 1918 par un homme de génie C.H. Douglas. Dieu le Père ne refuse pas le bien aux hommes qu'Il a créés avec des besoins et qu'Il regarde comme Ses fils. Nous sommes les fils de Dieu, d'un Dieu qui est un bon Père. Le Père est celui qui donne la vie ; c'est un Créateur et le Père donne la vie parce qu'Il est bon ; la paternité c'est la bonté qui engendre. Les pères de la terre participent de la bonté de Dieu le Père. Le sacrement de mariage les a consacrés pères ; par ce sacrement ils ont reçu de Dieu le don de bonté pour aimer leurs enfants jusqu'au sacrifice total.
Dieu le Père est le Tout-Puissant aussi ; Il possède tout pouvoir au ciel et sur terre et Son pouvoir est d'autant plus immense que c'est un pouvoir d'amour que Dieu seul peut exercer sans limites. Ce pouvoir d'amour est la force éternelle, invincible et omnipotente. L'autorité du Père Éternel est cet attribut par lequel Dieu fait la loi et commande son application. Les pères de la terre participe de l'autorité de Dieu ; le sacrement de mariage les a consacrés en autorité. Il leur a donné la force de conduire femmes et enfants au bonheur temporel sur la voie du bonheur éternel.
Le père de famille possède l'autorité par nature ; c'est le premier des hommes à qui Dieu délègue une partie de Son autorité. Cette autorité du père de famille est inaliénable ; l'État doit aider le père de famille dans l'exercice de son autorité mais l'État ne doit pas prendre la place du père de famille ni lui enlever son autorité. Et cette autorité du père de famille, mes amis, écoutez bien, c'est une force, c'est un pouvoir temporel qui donne au chef de famille les droits requis pour faire vivre sa famille dans la joie du perfectionnement complet. Une force en droit qui lui vient de sa nature de père et une force efficace qui lui vient de la grâce de Dieu qui ne fait jamais défaut au ministre qu'Il a choisit. Le père de famille est le ministre de Dieu, le délégué du Créateur dans la cellule de la société qu'est la famille.
La famille est une institution divine que le Bon Dieu aime ; Il se penche, le Bon Dieu, avec amour sur chacune d'elles pour répandre les trésors de Son Cœur paternel. Il a voulu que chaque homme naisse dans un foyer avec un père et une mère penchés sur son berceau pour le faire grandir, l'éduquer et le conduire à l'âge d'homme. Il a voulu aussi que la société civile soutienne la faiblesse de chaque foyer, assure l'ordre, la tranquillité, la stabilité de nos maisons, favorise l'éclosion d'écoles, d’œuvres et d'une multitude de services dont nos familles ne peuvent se passer.
Si quelque chose ne va pas sur le plan civile et c'est le cas en ce moment, le père de famille possède un pouvoir particulier pour implorer de Dieu Sa miséricorde et obtenir une protection particulière et toutes les grâces nécessaires pour l'obtenir. Nous sommes convaincus de la prodigieuse efficacité du père de famille qui se mettant à genou au milieu de sa femme et de ses enfants et disant à Dieu : Seigneur, ici je suis le maître, je suis le souverain. Même si Moscou met sous sa botte le gouvernement de Jean Lesage, c'est encore moi qui serai patron ici dans ma maison. Or moi Seigneur je vous demande votre protection. Vous le savez, Seigneur, que je ne me contente pas de réclamer votre Règne sur ce beau pays où je suis né, je l'établis votre Règne chez-moi, ici, le culte qui doit Vous être rendu et puisque je ne puis tout faire par moi-même Seigneur, je Vous demande de changer comme il convient cette société qui doit m'aider dans mon office alors qu'actuellement par ses institutions athées, matérialistes et corrompues, la société fait courir à mes enfants les plus grands dangers qu'on puisse imaginer.
On raconte, mes amis, qu'un père de famille, qui travaillant tout le jour comme artisan n'avait plus d'argent pour payer ses ouvriers, son charbon. Après la prière du soir se tourne vers le Seigneur dont l'image occupe la place d'honneur dans la maison et dit au Seigneur : Seigneur, j'ai fait mon travail, faites le Vôtre.
Mes amis, peu après, on déposait dans sa boîte aux lettres une enveloppe avec la somme exacte qui lui était nécessaire. Ce père de famille n'a jamais su qui lui avait apporté la somme.
Le secret de notre optimisme dans une situation aussi grave que celle que nous vivons, c'est notre certitude de l'amour du Bon Dieu. Croyons donc en Son amour. Il n'a jamais abandonné ceux qui Le prient. Ne disons pas que nous sommes foutus, c'est bien le contraire qui est vrai ; ceux qui sont foutus ce sont ceux qui ne croient pas en Dieu, qui construisent un monde dans lequel il n'y a plus moyen de vivre. Cela passera mes amis, ce n'est pas la première expérience de l'humanité pour vivre sans Dieu et cela s'est toujours très mal terminé mais aux termes de chaque épreuve Dieu est là qui attend et qui prépare le retour de l'enfant prodigue.
Mes amis, le père de famille porte en lui une force, un pouvoir civile à lui donné par Dieu Lui-même. Ce pouvoir du père de famille est réel et il est efficace de par la grâce de Dieu et il prime sur toute autre pouvoir civile. Le pouvoir du père de famille passe le premier et Dieu lui garanti la réussite si le père de famille se remet entre les mains de Dieu.
Ces pensées devraient faire réfléchir nos législateurs d'aujourd'hui qui semblent ne plus avoir le moindre soucis de l'autorité et du pouvoir du père de famille. Le législateur actuel voit notre société appauvrir les pères de famille, leur enlever propriétés, héritages, revenus, institutions et au lieu de protéger les pères de familles contre une société dévorante, le législateur aggrave le cas du père de famille en ajoutant à ses charges par les taxes ; les taxes foncières sur les maisons familiales et l'impôt sur le revenu du père de famille sont deux ignominies inqualifiables surtout quand toutes les taxes sont un vol et qu'elles devraient et pourraient disparaître.
Mais nos législateurs fédéraux et provinciaux n'ont aucun soucis des droits du père de famille. Ils ne cessent de leur imposer des taxes nouvelles et d'augmenter les anciennes taxes ; deux taxes nouvelles stigmatisées : c'est l'Assurance-Santé et la Caisse de Retraite qui vont enlever encore du pouvoir d'achat et du pouvoir civile aux pères de familles. L'Assurance-Santé se présente sous couvert de sentiments humanitaires mais on sait qu'elle va coûter des sommes énormes qui seront payées par les pères de famille. C'est un vol.
En outre, l'Assurance-Santé enlèvera aux pères de famille les pouvoirs sur la santé de leur femme et de leurs enfants pour passer ces pouvoirs au ministre ; c'est du socialisme et non une politique qui reconnaît les droits naturels du père de famille.
La Caisse de Retraite est un autre impôt sur le revenu, hypocrite, celui-là. C'est un vol de salaire, un vol de l'épargne et un vol des pouvoirs du père de famille. Le gouvernement le dit lui-même : Avec cette Caisse de Retraite, l'État accumulera de l'argent pour exploiter des industries. C'était le père de famille qui avait la possibilité d'exploiter les industries ; avec la Caisse de Retraite, le père perd son épargne qui aurait pu lui permettre d'exploiter des industries et c'est le gouvernement maintenant qui va faire l'entrepreneur à la place du père de famille. Un vol, un vol des droits du père de famille, une expoliation de son pouvoir économique et civile.
Abolir les impôts et les taxes foncières, voilà ce que le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux devraient mettre dans leur programme pour les cessions de 1966. Ce serait une mesure digne de 1966, le vingtième siècle, et puis instaurer un dividende social pour chaque Canadien, mesure qui compléterait l'autre. Le Crédit Social permet les deux.
Il va sans dire mes amis que lorsque notre gouvernement refuse de monter les allocations familiales avec $25 par mois par enfant, il est loin d'être dans l'esprit de respecter les droits des pères de famille, au contraire, notre gouvernement accomplit à la lettre les prescriptions de la franc-maçonnerie qui a si bien réussi à détruire nos familles par toutes sortes de moyens depuis la Révolution Française de 1789.