Mes bien chers amis,
Dans une revue d'Italie, des lecteurs posaient des questions sur la mode à Madame Zoé Fontana, directrice d'une maison de couture romaine ; voici la réponse que fit Madame Fontana, elle dit :
" L'idée que la mode et la morale doivent être en conflit découle du fait que certains croient que l'élégance ne réside pas dans la juste mesure mais dans quelque chose qui sort de l'ordinaire. C'est une erreur. La mode et l'élégance ne sont pas synonyme d'excentricités, au contraire, plus la mode et l'élégance seront conformes aux exigences de l'esprit dans le sens d'un équilibre absolu, mieux elles s'acquitteront de leur tâche qui consiste à mettre en valeur la beauté et l'harmonie des lignes et des couleurs.
Les valeurs morales doivent être respectées comme les catholiques ont le devoir de le faire dans tous les domaines ou ils exercent leurs activités. Pour les créateurs de la mode il s'agit de créer des modèles répondant aux prescriptions de la morale, laquelle ne sera jamais un obstacle pour l'élégance. " Fin des paroles de Madame Fontana.
Que j'aime donc cette réponse de Madame Fontana et soulignons que Madame Fontana n'est pas une directrice de maison d'éducation mais une directrice de maison de couture, par conséquent une directrice de mode.
Si vous voulez nous allons reprendre ensemble ce propos de Madame Fontana. Elle dit : L'élégance réside dans la juste mesure et non pas ce qui sort de l'ordinaire. La mode et l'élégance ne sont pas synonymes d'excentricités. Les modes d'aujourd'hui mes amis qui sont de l'ultra excentrique ne sont donc pas élégantes du tout. C'est bien notre avis. Les modes d'aujourd'hui ne sont pas élégantes du tout parce qu'elles manquent complètement de mesure ; leur sans-gêne est un dévergondage pour le moins très excentrique et leur manque de respect des autres et leur grossièreté est un manque d'élégance évident car la suprême élégance consiste à passer inaperçu afin de ne pas prendre la place des autres, afin de ne pas attirer sur soi les regards.
Celui qui cherche à être la vedette dans un salon ou sur la rue est un malappris ; ors, les modes d'aujourd'hui donnent la vedette à la partie inférieure du corps ; c'est de la suprême inélégance. En langage exacte on dit : c'est obscène.Les modes d'aujourd'hui sont désespérément disgracieuses. Madame Fontana a dit :
" Plus la mode et l'élégance seront conformes aux exigences de l'esprit, mieux elles s'acquitteront de leur tâche qui consiste à mettre en valeur la beauté et l'harmonie des lignes et des couleurs. "
Conformes aux exigences de l'esprit ça veut dire d'abord conformes aux objectifs,conformes au but ; l'esprit exige que la chose conduise au but qui est le sien, à ce pourquoi la chose existe. Ors le but de l'habillement c'est premièrement de couvrir le corps humain pour le dérober aux appétits grossiers, pour le dérober à la cupidité générale. Deuxièmement le but de l'habillement c'est de corriger les défauts du corps humain parce qu'ils sont rares ceux qui n'ont pas de défauts physiques et ceux qui n'ont pas de défauts ne doivent pas s'exhiber afin de ne pas humilier les autres qui ont des défauts. Et le but de l'habillement c'est d'offrir aux autres le spectacle d'une personne humaine chez qui l'esprit est souverain et le corps sujet très humble de l'esprit.
L'habit que je porte est la marque de commerce qui identifie ma personne ; si mon esprit exerce un contrôle harmonieux et décisif sur mon corps, je le démontre par mon maintien, par ma démarche et par mon vêtement. Les exigences de l'esprit concernent essentiellement la poursuite du but de l'habillement et les modes d'aujourd'hui ignorent le triple but de l'habillement : couvrir, corriger et contrôler le corps humain.
Voilà pourquoi les modes d'aujourd'hui sont prostituées et perverses ; le but atteint par les modes d'aujourd'hui est l'exacte opposé du but commandé par la finalité des choses. Le but atteint par les modes d'aujourd'hui c'est de découvrir le corps humain, de l'exposer à toutes les convoitises de la rue, de l'enlaidir au lieu de l'embellir en accentuant ses défauts et de dégrader la personne qui les porte et ceux qui la regardent par cette mise en vedette de la matière et par cet oubli outrageant des beautés de l'esprit.
Les modes d'aujourd'hui sont une provocation publique à la vie sensuelle et charnelle au lieu d'être ce qu'elles devraient être : une invitation à la vie intellectuelle et spirituelle.
Et les exigences de l'esprit pour le croyant, mes amis, vont très loin. Elles montent très haut ; l'esprit, c'est le Saint Esprit, le Créateur. Dans la création, la personne humaine est cet être extraordinaire qui ramasse en sa substance toute la création matérielle pour la soumettre à un esprit créé. Et cette matière et cet esprit ensembles sont en définitive soumis à l'Esprit créateur dans cet individu qui est une personne libre, capable de soumission volontaire, capable d'obéissance d'amour à son Créateur. Voilà donc en chaque personne humaine toute la création matérielle se donne rendez-vous avec l'esprit pour adorer Dieu et Lui rendre gloire, la mission de l'homme comme créature : recueillir en sa substance la création matérielle et la soumettre à l'esprit en sa propre personne.
Mission grandiose qui est dévolue à chaque homme, à chaque femme. Chaque personne humaine est composée d'un corps et d'une âme. Son corps est l'aboutissement de toute la création matérielle : le minéral, le végétal, l'animal trouvent leur terme dans le corps de l'homme et ce corps qui réunit les trois règnes est animé par une forme spirituelle : l'âme - matière et esprit réunis dans la même substance doivent rendre gloire au Créateur par cette substance individuelle.
Les anges sont des substances spirituelles pures ; les hommes sont les composés de matières et d'esprit. L'homme est la seule créature composée de matières et d'esprit. Dans la création l'homme est le seul à réunir en son être les deux principes matériels et spirituels. C'est à l'homme que revient d'offrir en sa personne, par sa personne,toute la gloire due au Créateur par la création matérielle et l'homme rendra cette gloire à son Créateur à la condition de réaliser en son être la soumission de la matière à l'esprit ; que l'esprit de l'homme soumis à l'Esprit de Dieu contrôle la matière, que le corps soit soumis aux exigences de l'esprit dans la personne de chaque homme, de chaque femme.
Et comment donc l'homme accomplit-il ce programme de soumettre son corps à l'esprit ? En gardant son corps au rang de serviteur et en le tenant dans l'humilité qui lui convient, en lui interdisant d'occuper une place indue. En refusant à son corps la satisfaction de ses convoitises afin de permettre à l'esprit de se fortifier et de dominer ce corps dont le rôle est un rôle de sujet et non un rôle de souverain vis-à-vis de l'esprit.
Voilà des mots bien difficiles à comprendre semble-t-il. Oui, en effet. Mais la morale chrétienne explique et précise ces mots. La morale chrétienne édicte des lois exactes à suivre pour être fidèle à cette philosophie du corps soumis à l'esprit. Madame Fontana dit :
Plus la mode et l'élégance seront conformes aux exigences de l'esprit, mieux elles s'acquitteront de leur tâche qui consiste à mettre en valeur la beauté et l'harmonie des lignes et des couleurs. Les valeurs morales doivent être respectées comme les catholiques ont le devoir de le faire dans tous les domaines ou ils exercent leurs activités.
Toutes les activités de l'homme, mes amis, doivent se soumettre aux exigences de l'esprit et c'est la morale chrétienne définie par l'Église catholique – dépositaire de la doctrine du Christ – c'est la morale chrétienne qui codifie les exigences de l'esprit pour les activités de l'homme. Madame Fontana spécifie :
conformes aux exigences de l'esprit dans le sens d'un équilibre absolu.
Voilà le critère, voilà la mesure, la règle : l'équilibre absolu du corps par rapport à l'esprit de l'homme et à l'Esprit de Dieu : La mode et l'élégance doivent être conditionnées par l'esprit et par l'équilibre absolus pour s'acquitter de leur tâche de mettre en valeur la beauté des lignes et des couleurs.
Grande leçon vraiment à donner à nos contemporains qui ont complètement perdu le sens de la mode, le sens de l'élégance, le sens de l'équilibre, le sens de l'esprit, en un mot le sens des valeurs . Non, la mode contemporaine ne répond plus aux lois de l'harmonie, de la beauté et de la mesure, de l'équilibre, de l'élégance. Pourquoi ? Parce que nos modes ignorent l'esprit pour ne plus faire valoir que le corps, loin de soumettre le corps aux lois de l'esprit, nos modes descendent l'esprit au rang d'esclave. Elles noient l'esprit dans la chair ; nos modes attirent les regards vers le bas au lieu d'élever les âmes vers le Ciel.
La mode d'aujourd'hui n'est plus de la beauté ni de l'élégance ; la mode d'aujourd'hui c'est de la laideur, de l'abêtissement, le démon de la laideur qui triomphe. Le démon n'est pas beau, bien sûr ; aucun démon n'est beau mais il y a des démons qui jouent le rôle particulier de répandre la laideur dans le monde partout ou il leur est permis de pénétrer. Et les hommes d'aujourd'hui ouvrent toutes les portes au démon de la laideur : dans l'art, dans le vêtement et jusque dans les églises.
La pureté, qui consiste dans la soumission du corps humain aux règles du Saint Esprit, sur la commande de la personne propriétaire de ce corps, la pureté est maintenant dénigrée, elle est bafouée, vidée de son sens. L'impureté est étalée par la propagande et justifiée par les faux prophètes, les faux philosophes, les faux théologiens. Tout ce qui dévoile le corps – la partie matière dans l'homme - est maintenant proclamé sain, ce qui fait que l'esprit devient matériel, matérialiste, l'intelligence ne s'exerce plus sur la vérité qui est son objet mais sur des formules creuses de nos têtes pensantes, sont devenus des intellectuels pratiquant une gymnastique des méninges étrangères à la pensée réelle, étrangères aux principes, à la vérité, à la bonté, à la beauté, esprit matérialisé tombé dans les ténèbres.
Madame Fontana a dit : Plus la mode et l'élégance seront conformes aux exigences de l'esprit, dans le sens d'un équilibre absolu – plus elles s'acquitteront de leur tâche qui consiste à mettre en valeur la beauté et l'harmonie des lignes et des couleurs. Ce qui veut dire que pour être belle, la mode doit se considérer comme un instrument pour soumettre le corps à l'esprit.
Je comprends pour ma part que le costume doit voiler le corps suffisamment pour que le corps n'éclipse pas l'esprit, qu'au contraire le costume fasse ressortir l'esprit de la personne qu'il habille. Alors le vêtement sera beau puisqu'il guidera vers la beauté les yeux et les âmes qui le regarderont. Le vêtement de la femme doit être tel qu'il aide la femme à remplir son rôle, celui d'orner la société par une vraie beauté et de répandre autour d'elle la joie, une vraie joie sereine, elevante et pure, non pas la joie fausse, trouble et dégradante des passions.
Alors seulement le vêtement aura accompli ce pourquoi il est fait et sera beau et élégant.
Les vêtement qui découvrent le corps au lieu de le couvrir sont des vêtements détournés de leur fin et ce sont des vêtements païens qui conduisent la société à sa ruine en la dévorant par l'intérieur. Ces vêtements ne sont pas dignes de nos femmes chrétiennes et quand on voit que ce sont des chrétiennes qui les portent, on se demande si les prophètes porteurs de lumière n'ont pas failli à leur devoir et qu'est-ce qu'ils attendent ceux qui réprouvent les modes infernales, qu'est-ce qu'ils attendent donc pour se faire lapider, eux qui devraient affronter la mort pour dénoncer notre monde impudique.
Jean-Baptiste s'est fait couper la tête pour avoir dit à Hérode qu'il était adultère. Le Christ s'est fait crucifier pour avoir traité les princes des prêtres de sépulcres blanchis, nous, qui prétendons être les disciples du Christ, qu'attendons-nous pour dénoncer ces modes infernales ?