Page 232 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
P. 232

230     32. Chaque pays devrait créer sa monnaie

        les 8500 dollars dont il a besoin, il va payer ses matériaux. Ceux qui
        produisent les matériaux vont recevoir les 8500 dollars. Ceux qui
        aussi ont emprunté de leur banque locale, ils la rembourseront. Cela
        va marcher tout le long comme ça. Et puis M. Milot va continuer à
        faire travailler ses ouvriers.
                  Argent remboursé au fur et à mesure
                         De la vente des produits
           Et quand la maison sera finie, voici une maison, disons de 10000
        dollars, il va la vendre peut-être 12000 parce qu’il faut qu’il se paye
        aussi pour vivre. Il va garder les 2000  dollars pour son salaire
        comme il a payé le salaire des ouvriers. Celui qui va l’acheter, bien il
        va la payer. L’acheteur, s’il n’est pas capable de la payer au complet
        tout de suite, il la payera par morceau. La maison est bonne pour au
        moins 12 ans. Bien il peut payer 1000 dollars par année. Avec ces
        1000 dollars, eh bien! M. Milot  va rapporter à la banque du Canada
        chaque année ce qu’il va recevoir de l’acheteur, moins la partie qui
        est son profit. Et au bout de 10 ans, la maison sera toute payée.
        Elle sera encore bonne probablement.  L’acheteur  va l’entretenir.
        Elle va être là. Quel va être le résultat? M. Milot n’aura pas été mis
        en chômage. Ses ouvriers n’auront pas été mis en chômage. La



                  «Les Pèlerins de saint Michel sont engagés dans
           une  guerre, dans une  grande guerre. Contre la dictature
           bancaire. Contre les complices de la dictature financière.
           Contre tout asservissement de la personne humaine. Contre
           les injustices dans l’application  des mesures  sociales.
           Les Pèlerins de saint Michel ont bien des manières de se
           battre. Ils parlent, ils téléphonent, ils écrivent des lettres,
           ils signent des requêtes, ils placent des affiches. Ils vont en
           délégation voir des responsables, etc.
                  Mais surtout ils ont Vers Demain. Vers Demain pour
           donner du volume à leur voix, du poids à leurs pressions,
           Vers Demain pour dénoncer, pour flageller, pour clouer au
           pilori,  non  seulement le désordre économique  ou  social,
           mais aussi les auteurs et les soutiens directs et indirects
           du désordre. Vers Demain, d’autant plus puissant que sa
           circulation est plus grosse.» — Louis Even
   227   228   229   230   231   232   233   234   235   236   237