Page 219 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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32. Chaque pays devrait créer sa monnaie 217
d’avoir mis le Crédit Social sur mon chemin.
En 1934, Louis Even a connu le Crédit Social
Je me rappellerai toujours cette journée de 1934 lorsque sur
le train qui me conduisait à mon ouvrage, de
Montréal à Sainte-Anne-de-Bellevue, j’ai eu
le privilège de lire une brochure de 96 pages
qui expliquait le Crédit Social (NDLR: C’était le
livre «Du Régime de dettes à la Prospérité» de
J-Crate Larkin). Je ne cherchais pas le Crédit
Social. Je cherchais quelque chose pour en
finir avec la crise absurde dans laquelle on se
débattait dans ce temps-là.
J’avais lu pas mal de choses à part d’avoir
fait mon ouvrage dans la journée, je faisais
le professeur, j’étais professeur pour les employés de notre
imprimerie. Ils étaient une centaine, un peu plus que cent. Et
toutes les semaines on avait une séance d’étude. On avait choisi
comme sujet d’étude la question de l’argent et du crédit. Alors on
cherchait un manuel. J’avais lu beaucoup de manuscrits et de petits
opuscules et des livres qui nous étaient envoyés. Et dans tous je
trouvais qu’il y avait des efforts pour améliorer la situation. Mais il
y avait quelque chose qui clochait dans tous. On pouvait venir au
secours du monde à des conditions, fallait faire des plans, fallait
faire de la dictature, fallait faire du socialisme pour venir au secours
du monde.
Quand j’ai vu le Crédit Social, mais j’ai dit: «C’est merveilleux.»
J’ai trouvé tout de suite, j’ai décidé tout de suite que c’était vrai,
que c’était une vérité que je découvrais là. Les autres avaient des
ombres dans leurs tableaux. Là il n’y avait pas d’ombre dans le
Crédit Social. C’était une vérité. Je n’étais pas bien avancé dans
le livre, avant de le finir, en voyant ce que c’était, j’ai dit: «C’est si
bon ça, qu’il faut que tout le monde sache qu’est-ce que sait. C’est
mis sur mon chemin, il faut que ça soit mis sur le chemin de tout
le monde.» C’est la Providence qui avait mis le Crédit Social sous
mes yeux et je n’avais pas de moyens beaucoup dans ce temps-là.
Je ne savais pas comment m’y prendre trop, mais j’avais le désir,
j’en faisais presque le vœu que je me mettrais à répandre ça le plus
possible. Je faisais mon ouvrage, je ne pouvais pas faire grand-
chose excepté la fin de semaine jusqu’au jour où, grâce à l’initiative