Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
« On en a vraiment ras le bol » de la dictature de l'État vis-à-vis l'Église catholique
dit notre Cardinal Marc Ouellet
Le Soleil, le vendredi 16 février 2007
« Ras le bol » de la dictature
La politique d'enseignement religieux frôle le totalitarisme selon Mgr Ouellet
par Alain Bouchard
Extraits du journal « Le Soleil »
Mgr Marc Ouellet se dit pour le libre choix des parents...
Le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, en a « ras le bol » - ce sont ses mots - de la dictature de l'état québécois vis-à-vis l'Église catholique.
« Placer toutes les religions sur le même pied à l'école n'est pas de la neutralité, a-t-il déclaré hier à Québec. C'est plutôt neutraliser la religion de la majorité, celle de 80 % du peuple québécois. Il n'y a que les États totalitaires qui empêchent les citoyens de choisir quoi enseigner aux enfants même dans les écoles privées. »
Le prélat de l'Église canadienne a tenu ces propos alors qu'il recevait les médias à un petit déjeuner, à l'archevêché de Québec.
« Autant l'Église a jadis été accusée de prendre trop de place au sein de l'État, a-t-il dit, autant c'est aujourd'hui l'État qui envahit les plates-bandes de l'Église. »
Monseigneur Ouellet refuse de voir le gouvernement décider de ce qui devrait être enseigné dans les écoles sur la religion catholique, comme le Québec a décidé de le faire avec sa loi 95. « Voilà que l'État s'empare de l'interprétation du phénomène religieux, dénonce-t-il.
« Nous assumons déjà le fardeau financier du patrimoine religieux, dit-il, alors qu'il est pourtant reconnu comme composante intégrante de la culture québécoise. Il y a un an et demi, Hydro-Québec a triplé nos factures d'électricité en mettant fin à ses tarifs préférentiels. Et voilà maintenant que le gouvernement vient nous dire comment la religion devrait être enseignée à l'école. On en a vraiment ras le bol ! »
Le cardinal dit comprendre d'autant moins la laicisation prônée par l'État, alors qu'elle n'est aucunement souhaitée par les groupes religieux autres que catholiques. Ni les musulmans, ni les juifs, ni personne d'autre, plaide-t-il, ne demandent de faire disparaitre des lieux publics le crucifix et les autres symboles de la culture catholique.
Il soutient que l'école doit rester le lieu privilégié de la transmission des valeurs religieuses. Il estime irréaliste de croire que cette formation religieuse puisse s'organiser dans la vie civile, alors que les parents sont déjà essoufflés par le style de vie moderne.
Il demande au gouvernement de prévoir des périodes de temps réservés à la formation spirituelle des enfants ; de rendre optionnel le cours de culture religieuse de la réforme, tant au public qu'au privé ; de suspendre l'application de la loi 95 jusqu'à la conclusion de l'étude Bouchard-Taylor sur la cœxistence des religions au Québec.
Le prélat croit que Gérard Bouchard et Charles Taylor ont toute la stature et l'autorité morale voulues pour faire parfaitement le tour de la question.
Le Soleil, le vendredi, 16 février 2007
La Loi 95 prévoit, en septembre 2008, la disparition des cours d'enseignement religieux dans les écoles. Loi inacceptable pour nous catholiques, qui connaissons la valeur de la religion pour former nos enfants. Cette loi est une dictature inadmissible au Québec et partout.
Signez et faites signer la pétition de la dernière page, et envoyez-la à l'adresse indiquée
Le Soleil, jeudi 15 février 2007
Mgr Marc Ouellet, archevêque de Québec et cardinal de l'Église catholique, est un pasteur de grande ouverture d'esprit, et en même temps très fidèle à sa foi et à sa culture. C'est un homme de foi, de science, de théologie et de raison. Sa courte intervention à la télévision, le lundi 12 février 2007, était tellement claire, convaincante et raisonnable qu'il mérite nos remerciements et même notre admiration. La majorité québécoise, pour sa culture et pour sa foi, a, disait-il, au moins autant de droits que n'importe quelle minorité.
L'accommodement raisonnable doit donc jouer, en premier, en sa faveur. Mgr, continuez à intervenir, ne lâchez pas, notre société québécoise a besoin de votre grand savoir et de votre bon jugement pour rester fidèle à sa foi et à sa culture.