Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
L’histoire suivante démontrant la présence réelle de Notre-Seigneur dans la Sainte Hostie, a été tirée d’une ancienne revue «Le Petit Messager du Sacrement», publié jadis par les Œuvres eucharistiques de Montréal:
Une ville archiépiscopale des Abruzzes, Lanciano (Italie), vit au XIIIe siècle se dérouler un événement qui démontre l’ignorance et la crédulité qui se rencontraient parfois dans les gens du peuple, et aussi la haine diabolique des non-chrétiens et des magiciens contre l’auguste Sacrement de nos autels. De pareils excès supposent une croyance involontaire et sont une confession de la Présence réelle de la part des suppôts de l’enfer, qui ne s’acharneraient pas ainsi sur de simples symboles.
La femme d’un laboureur, nommé Rizziarella, était fréquemment en butte aux mauvais traitements de son mari. Un jour que, pour éviter ses coups, elle s’était enfuie de la maison, elle se retira toute tremblante chez une de ses voisines, de religion non-chrétienne et connue dans le pays pour se livrer à la magie. Cette odieuse créature voulut consoler la pauvre femme; elle lui promit un filtre puissant qui changerait les dispositions de cet homme irascible. Rizziarella insista pour obtenir promptement le merveilleux breuvage qui devait ramener la paix au foyer. Mais la magicienne y mit une condition: il fallait pour ses sortilèges une Hostie consacrée. La malheureuse Rizziarella ne recula pas devant ce crime: elle alla communier et la divine Hostie fut remise aux mains de la magicienne, qui se prépara aussitôt à ses pratiques sacrilèges.
Elle fait chauffer une tuile et y place l’Hostie pour la brûler et la réduire en poudre. Mais ce pain sacré se change subitement en chair; le sang en jaillit en abondance, se répand sur les charbons embrasés et éteint le feu. Les deux femmes se regardent consternées. Mais le sang coule toujours; la cendre, la poussière qu’on jette pour l’arrêter, tout est inutile. Saisissant alors un linge grossier, Rizziarella enveloppe précipitamment cette chair miraculeuse et la tuile ensanglantée et court les enfouir dans un coin de l’étable. Puis elles s’appliquent à faire disparaître toutes les traces de leur attentat si prodigieusement puni par Dieu.
Quand le mari revint le soir avec sa bête de somme, l’animal refusa de pénétrer dans l’étable; ni les coups ni les cris n’y pouvaient rien; au lieu d’entrer il s’agenouillait à la porte; et quand enfin, après des efforts incroyables, on l’eut poussé jusqu’à sa place, il ne voulut pas même toucher à la nourriture qu’on lui présentait. Il fallut abandonner l’étable qu’on réputa maudite et hantée par les esprits du mal; car dès qu’on voulait y conduire l’animal, la même scène avait lieu.
Durant sept ans le crime resta caché. De temps en temps, des événements extraordinaires se produisaient autour du lieu de profanation; ils restaient toujours inexplicables, sauf pour la malheureuse que le souvenir de son forfait ne cessait de poursuivre. — Enfin, dévorée de remords à la pensée des terribles jugements de Dieu, Rizziarella se résolut à tout confesser: elle s’adressa au Père Jacques Diotalevi, Augustin d’Offida, prieur de Lanciano. Le bon religieux ne pouvait croire à tant de malice et doutait d’un pareil prodige; sur les instances de la femme, il se rendit au lieu désigné et creusa la terre; dans le linge plein d’un sang qui paraissait fraîchement répandu, l’Hostie se trouvait encore intacte: une partie avait l’aspect de chair ensanglantée, l’autre conservait l’apparence du pain. Le prieur enleva avec révérence de ce lieu indigne l’Hostie qui contenait le Roi du Ciel et la transporta dans son couvent pour lui faire réparation de tant d’abominables outrages.
Dans la suite, le Père Jacques voulut enrichir la patrie de ce précieux trésor: il le porta à Offida, dans la Marche d’Ancône, et le déposa dans l’Église des Augustins. La fête du miracle s’y célébra dès lors tous les ans, le 3 mai. Quand au lieu de la profanation, à Lanciano, on l’entoura d’une grande vénération et on y bâtit plus tard, en 1582, une riche église.
Durant sept ans, le crime resta caché. De temps en temps, des événements extraordinaires se produisaient autour du lieu de profanation; ils restaient toujours inexplicables, sauf pour la malheureuse que le souvenir de son forfait ne cessait de poursuivre. — Enfin, dévorée de remords à la pensée des terribles jugements de Dieu, Rizziarella se résolut à tout confesser: elle s’adressa au Père Jacques Diotalevi, Augustin d’Offida, prieur de Lanciano.
Le bon religieux ne pouvait croire à tant de malice et doutait d’un pareil prodige; sur les instances de la femme, il se rendit au lieu désigné et creusa la terre; dans le linge plein d’un sang qui paraissait fraîchement répandu, l’Hostie se trouvait encore intacte: une partie avait l’aspect de chair ensanglantée, l’autre conservait l’apparence du pain. Le prieur enleva avec révérence de ce lieu indigne l’Hostie qui contenait le Roi du Ciel et la transporta dans son couvent pour lui faire réparation de tant d’abominables outrages.
Dans la suite, le Père Jacques voulut enrichir la patrie de ce précieux trésor: il le porta à Offida, dans la Marche d’Ancône, et le déposa dans l’Église des Augustins. La fête du miracle s’y célébra dès lors tous les ans, le 3 mai. Quand au lieu de la profanation, à Lanciano, on l’entoura d’une grande vénération et on y bâtit plus tard, en 1582, une riche église.