Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
«En mettant Jésus-Christ sur le même pied que les autres fondateurs de religion, on perd nécessairement de vue la foi en la divinité de sa Personne et de sa mission. Et n’est-ce pas ce que suppose le programme «Éthique et Culture religieuse» sous le prétexte spécieux de l’appartenance à une nouvelle société québécoise transformée, devenue pluraliste ? Ne faut-il pas plutôt travailler dans un esprit missionnaire qui cherche uniquement le salut des âmes, à ce que le Québec retrouve sa véritable identité culturelle, celle que lui ont léguée ses saints fondateurs ?»
— Jean-Claude Bleau
Nous tirons des extraits d’une brochure de M. Jean-Claude Bleau donnant de bonnes explications sur le programme d’Éthique et de Culture religieuse, loi 95, mis en vigueur en septembre 2008 dans les écoles privées et publiques du Québec, du début du primaire jusqu’à la fin du secondaire. Cette brochure est disponible au Service d’information, a/s Jean-Claude Bleau, 15 Pierre-Boucher, Boucherville, QC J4B 5A5. Nous citons des extraits de ce document édité le 11 mai 2008, le jour de la fête de la Pentecôte.
Michelle Courchesne, Ministre de l'Éducation du Québec en 2008 |
Pour les chrétiens du Québec, l’évolution actuelle est lourde de menaces. Un cri de révolte, faisant écho à celui de l’Antique serpent, s’est propagé dans notre province: débarrassons-nous du Christ et de son Église ! Le présent ce n’est plus la foi, le présent ce n’est plus même la raison, c’est l’idée de Dieu, — du Dieu véritable — qui est en péril. Le présent n’est plus la justice ni l’honneur, la loi qui domine est celle des plus bas intérêts, qui fondent un nouveau droit, qu’on érige effrontément contre les lois divines. Le présent n’est plus la vertu, le simple respect de la loi morale naturelle. Une nouvelle morale exalte ouvertement le vice et méprise les vertus chrétiennes. Sommes-nous culturellement engagés dans un effroyable retour aux principes moraux du paganisme, si contraires à la dignité de la personne humaine ? Incertaine de sa route et de son but, la société est semblable à un homme ivre. Elle estime fièrement s’être libérée de Dieu, débarrassée enfin de la religion catholique.
Comment en est-on arrivé là ?
Le programme «Éthique et Culture religieuse» concocté par des idéologues du ministère de l’Éducation du Québec, est l’aboutissement très habile de ce qui a été conçu et défendu depuis plusieurs décennies par le Mouvement Laïque Québécois, dont l’origine maçonnique ne fait aucun doute. Il suffit de connaître les principes qui ont toujours inspiré la franc-maçonnerie pour voir d’une façon évidente l’influence qu’elle exerce depuis 1960 sur le système d’éducation du Québec. Ces principes se trouvent exprimés à la fois de façon concise et précise par l’Évêque actuel de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, dans un livre récent: Peut-on être chrétien et franc-maçon ? éd. Salvador 2007.
Les sites Internet dont dispose la franc-maçonnerie — notamment le Grand Orient de France — nous fournissent de précieux renseignements de philosophie de cette puissante organisation anti-chrétienne. Cette philosophie transparaît dans le programme «Éthique et Culture religieuse» que le Ministère de l’Éducation a mis obligatoire pour tous les enfants du Québec, depuis septembre 2008. Et cela, à l’encontre du droit naturel qu’ont les parents catholiques concernant la formation morale et religieuse qu’ils désirent donner à leurs enfants. Ce programme, qui vise en réalité à la destruction de la foi catholique, leur est imposé de la façon la plus anti-démocratique, car ils n’ont pas été consultés. Et combien de parents sont au courant du contenu doctrinal empoisonné que leurs enfants devront forcément absorber par ce programme obligatoire ? …
De nombreux parents catholiques estiment que les effets potentiellement négatifs du programme sur les jeunes ne sont pas du tout difficiles à prévoir, car leur perception relève en bonne part du simple bon sens, ou encore de ce que saint Thomas d’Aquin appelle “l’instinct de la foi”. On ne tient pas compte de la très grave erreur qui est à la base de ce programme d’Éthique et de Culture religieuse et qui consiste à envisager la religion comme un pur phénomène aux multiples manifestations: ce qui revient à nier à la religion voulue de Dieu son caractère surnaturel. On n’étudie plus alors la religion par rapport à ce que Dieu lui-même en a révélé, et donc selon la seule révélation divine authentique contenue dans l’Ancien et le Nouveau Testament.
Les enfants catholiques seront nécessairement conduits à envisager les diverses religions comme des traditions purement humaines. Et sans être enracinés dans leur propre religion, sans avoir la maturité intellectuelle suffisante, ils seront invités à entrer en dialogue avec ceux qui ne partagent pas leurs croyances et à ne rien penser et dire qui puisse les “offenser”, et par suite, par “esprit œcuménique” sans doute, à accepter comme valables toutes les religions. Le principe naturaliste et relativiste sur lequel se fonde le programme d’Éthique et de Culture religieuse le vicie essentiellement. L’objectif du “vivre ensemble” proposé par le programme cache une manœuvre hypocrite qui aura pour effet tout à fait prévisible de détourner les jeunes de la seule vraie religion révélée par Dieu, du seul Sauveur des hommes, le Verbe de Dieu incarné, de la seule véritable Église voulue de Dieu comme société universelle de salut, que Jésus-Christ a fondée sur Pierre, et qui est la sainte Église catholique romaine.
En mettant Jésus-Christ sur le même pied que les autres fondateurs de religion, on perd nécessairement de vue la foi en la divinité de sa Personne et de sa mission. Et n’est-ce pas ce que suppose le programme «Éthique et Culture religieuse» sous le prétexte spécieux de l’appartenance à une nouvelle société québécoise transformée, devenue pluraliste ? Ne faut-il pas plutôt travailler dans un esprit missionnaire qui cherche uniquement le salut des âmes, à ce que le Québec retrouve sa véritable identité culturelle, celle que lui ont léguée ses saints fondateurs ?
Est-ce que la mission de l’Église de proclamer fidèlement et exclusivement dans le monde entier l’Évangile de Jésus-Christ ne serait pas possible dans un Québec pluraliste qui a plus que jamais besoin de conversion ? La transmission de la foi catholique rencontrera toujours des oppositions, et comme Notre Seigneur l’a prédit, suscitera toujours des persécutions soulevées par l’Adversaire du Christ. C’est pourquoi elle exige des témoins intrépides, prêts à tout sacrifier pour le nom de Jésus-Christ. S’il faut respecter les personnes, les erreurs diffusées par les religions non-chrétiennes et par les sectes ne méritent, elles, aucun respect.
Il ne s’agit pas pour nous, parents catholiques, de susciter la moindre animosité que ce soit envers les non-catholiques, mais de revendiquer énergiquement nos droits au respect complet de nos convictions morales et religieuses, de nos droits injustement ignorés et même violés par l’État. Si l’État prétend être laïque, il n’y a qu’une façon vraie et honnête de l’être, et elle consiste à ne pas s’immiscer dans le domaine de l’éducation religieuse, en cherchant à imposer subtilement sa propre philosophie de la religion comme un dogme irrécusable; il doit donc laisser l’Église entièrement libre d’accomplir sa mission… Par le programme «Éthique et Culture religieuse», il est évident que l’État empiète sur l’autorité de l’Église et prétend, en quelque sorte, élever la voix au-dessus de la voix de l’Église pour en relativiser complètement l’enseignement, c’est-à-dire en détruire, dans la pratique, les fondements divins et la portée universelle. Et cela au nom du vivre ensemble et du bien commun. Comme si l’État pouvait tracer la route de l’unité compromise par l’affrontement culturel des religions, et comme si le bien commun supposait la relativisation des croyances religieuses.
Non, l’État, en imposant dans le système scolaire, à partir du primaire, son propre programme de culture religieuse, ne réussira jamais à améliorer le vivre ensemble, c’est-à-dire, l’unité de notre société. Il faudrait être bien naïf pour le penser. L’État, en s’immisçant dans le domaine religieux, ne réussira qu’à en augmenter la confusion. Se pourrait-il, d’autre part, qu’avec un grand nombre d’autres gouvernements laïques, légiférant curieusement en éducation religieuse, il se propose d’apporter sa contribution à la création politique d’une nouvelle religion mondiale, faisant l’unité de toutes les religions ? Nous savons que ce projet mondialiste, comportant la dissolution de la foi catholique, — car elle constitue l’obstacle majeur à la création politique d’une nouvelle religion mondiale universelle, — existe vraiment.
L’unité dans l’ordre de la religion, la véritable unité religieuse entre les citoyens de quelque pays que ce soit, ne peut se bâtir que sur la base des principes chrétiens. Ce n’est qu’en se soumettant à l’autorité du Dieu de la Révélation et du Christ qu’il a envoyé sur la terre comme le seul Prince de la paix, qu’il pourra y avoir l’unité voulue de Dieu entre les hommes. Et c’est là la grande mission de l’Église, chargée de convertir le monde à Jésus-Christ.
L’unité politique, qu’elle soit nationale ou mondiale, est bien différente de cette unité incomparablement supérieure qui correspond à la mission de l’Église. L’unité politique résulte, elle, de la justice, qui rend à chaque citoyen, en droits et devoirs, ce qui lui est dû. Elle ne peut exister sans le respect et même la promotion des droits fondamentaux de la personne humaine, dont l’un des plus essentiels est le droit à la liberté religieuse. Or, ce droit suppose pour les parents catholiques qu’on leur accorde la possibilité de faire donner à leurs enfants, par l’école de leur choix, une éducation morale et religieuse conforme à leurs convictions. Tel est le devoir qu’impose à l’État le vrai bien commun.
S’il n’est pas du tout question pour un État laïque, contrairement à ce qu’exigerait le vrai bien commun, de respecter le droit naturel des parents et des enfants catholiques à une école catholique, qu’au moins, sous le prétexte d’un concept mensonger de bien commun, l’État n’ait pas l’outrecuidance (la présomption), com-me le ferait un État totalitaire, d’imposer aux enfants catholiques un programme de culture religieuse qui, dans sa conception et son organisation, sape les fondements mêmes de leur foi catholique. Le respect concret par l’État des droits de ses citoyens catholiques, qui sont citoyens à part entière et constituent une bonne partie de la population, est exigé par le bien commun de l’État. Le bien commun, selon sa droite notion, réclame donc juste le contraire de ce que fait l’État, lorsque, abusant de son pouvoir, il impose à des citoyens catholiques, sous le nom de culture, une vision de religion, qui confond à leurs yeux toutes les croyances et vise à les «familiariser», sous prétexte d’unité, avec les plus graves de toutes les erreurs, celles qui concernent les relations de l’homme avec Dieu, et les relations des hommes entre eux.
Il faut reconnaître que les concepteurs du programme «Éthique et Culture religieuse» ont su voiler le but réel qu’ils poursuivent en se proposant de familiariser les enfants avec les différentes manifestations du “phénomène religieux”. Les belles expressions qu’ils emploient, comme le titre même du programme (Éthique et Culture religieuse), la noble intention qu’ils auraient de favoriser le vivre ensemble et la réalisation du bien commun sont propres à inspirer confiance et à faire confiance et à faire apparaître comme malveillant tout doute concernant le bien-fondé du programme. Mais le mensonge, même bien enveloppé, se trahit toujours par quelque côté. Ainsi, sous le titre “La mise en place d’un programme d’Éthique et de Culture religieuse: une orientation d’avenir pour tous les jeunes du Québec”, les responsables du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, affirment, entre autre, dans le site dudit ministère, qu’au regard de la formation en culture religieuse, le programme permettra aux élèves de reconnaître que des personnes puisent ailleurs que dans la religion leur conception de la vie, de la mort, de la souffrance, etc.
Ce programme permettra donc aux élèves de reconnaître que la religion n’est pas essentielle comme fondement premier des valeurs intellectuelles, morales et spirituelles. Le vrai, le faux, le bien, le mal, les droits et les devoirs peuvent pour certains n’avoir d’autre règle ultime que leur propre autorité, et la culture religieuse promue par le “magistère” du ministère de l’Éducation du nouveau Québec enseigne à regarder cette option comme tout à fait légitime, parce que l’exigeraient ainsi aujourd’hui le vivre ensemble et le bien commun. Il s’ensuit que l’athéisme, aussi bien que n’importe quelle religion, peut apporter une réponse valable aux questions fondamentales que se pose, un jour ou l’autre, tout être humain, concernant le sens de la destinée humaine. Et s’il est possible de puiser ailleurs que dans la religion sa conception de la vie, de la mort, de la souffrance, etc., aucune religion ne peut prétendre apporter la seule réponse absolument vraie à ces questions. Car, entièrement fondée sur la Parole du vrai Dieu qui ne peut se tromper ni nous tromper, et par ailleurs en conformité avec les plus hautes exigences de la raison, elle est en fait la seule qui apporte une réponse infaillible à ces questions essentielles dont dépend le bonheur de l’homme dans le temps et l’éternité.
Par ailleurs, le choix que font certains citoyens de ne professer aucune religion est lui-même, quoiqu’on puisse en dire, d’ordre religieux: ils en arrivent à professer la plus exécrable des religions, celle où le «moi» se fait Dieu. C’est pourquoi ces gens, malheureusement privés de la lumière du vrai Dieu, sont incapables de quelque compréhension que ce soit du sens véritable de la destinée humaine. Ils puisent donc dans la plus fausse de toutes les religions, qui ne fait qu’un avec le laïcisme absolu ou intégriste, leur conception de la vie, de la souffrance et de la mort. Cet aspect du programme de “culture religieuse” inculquée par le ministère de l’Éducation est très révélateur de l’idéologie qui le sous-entend.
Est-il difficile de comprendre que devant la masse des erreurs, des inepties et des manières de faire bizarres que comportent tant de religions d’origine humaine, dont, cela est bien évident, on ne détachera pas d’une façon très claire et très nette la religion catholique comme étant la seule voulue de Dieu, bien des élèves “intelligents” choisiront de n’en pratiquer aucune, c’est-à-dire de s’en tenir à la seule raison. Ce sera leur façon de se situer de façon réfléchie au regard des diverses religions, comme le souhaite expressément les grands maîtres en religion du ministère de l’Éducation.
Certes, la réflexion sur les idées religieuses est non seulement très utile mais nécessaire. Cependant, lorsqu’il s’agit d’enfants, pour lesquels le don qu’ils ont reçu au baptême de la foi catholique est ce qu’il y a sur la terre de plus précieux, il importe que les vérités de la foi leur soient d’abord transmises fidèlement et le plus complètement possible. Suivre une méthode inverse revient à soumettre la foi à la raison, c’est-à-dire verser dans le rationalisme, qui fait de la raison — et quel que soit même le stage de son développement — le plus haut critère de la vérité. La foi prêchée par le Christ et les apôtres ne craint effectivement rien de la raison. Elle répond au contraire aux questions les plus ardues qu’elle peut lui poser dans sa soif de connaître et elle lui apporte toujours, si elle est disposée à la recevoir, une très vive lumière, venant ainsi au secours de sa faiblesse. C’est la sage méthode de catéchèse dont s’est toujours servi l’Église, et dont le pape Benoît XVI nous donne les plus magnifiques exemples.
Depuis la Révolution française, les ennemis de l’Église, en France d’abord, puis dans plusieurs autres pays chrétiens, dont le nôtre, ont effectivement cherché à imposer habilement et progressivement, selon les possibilités que leur offraient les circonstances, une nouvelle religion, la religion du rationalisme destructeur de la foi. Ce fut une grande victoire pour les révolutionnaires, lorsqu’ils ont réussi à dresser un trône pour la Déesse Raison sur l’autel majeur de la basilique Notre-Dame de Paris. Les auteurs catholiques les plus autorisés qui ont étudié les principes de la Révolution française en reconnaissent tous l’inspiration foncièrement maçonnique.
Quant à la situation actuelle du Québec, nous sommes obligés de constater que parmi les nombreuses causes de la déchristianisation de notre Province et en particulier la déconfessionnalisation de nos écoles, il y eut, par méconnaissance de l’action des loges maçonniques, qui travaillent toujours dans l’ombre, un abandon progressif de nos droits, dans une atmosphère d’inadvertance générale... Un exemple plus récent fut le retrait de la Constitution de notre pays de l’article 93, que nos pères avaient inscrit dans la charte canadienne, et qui accordait une reconnaissance légale à la confessionnalité scolaire.
Cet article de notre constitution était une barrière tellement efficace de la création d’un système scolaire totalement laïque que, sans la faire sauter, notre gouvernement du Québec ne pouvait achever l’exécution intégrale du nouveau système éducatif en grande partie élaboré par le Mouvement Laïque Québécois, et fortement réclamé par ses membres et sympathisants, faisant tous à cœur joie l’œuvre de la franc-maçonnerie, consciemment ou inconsciemment. En échange de promesses que les droits à l’enseignement de la religion seraient protégés à l’intérieur du Québec, les représentants de la hiérarchie catholique ont cru bon de ne pas faire d’opposition de principe à l’amendement de l’article 93 de l’A.A.N.B. (Acte de l’Amérique du Nord Britannique). Mais ils ont été trompés, car il est certain que cet amendement n’était voulu par le gouvernement du Québec que pour abolir définitivement et totalement tout enseignement religieux confessionnel de l’école.
La confessionnalité scolaire maintenant entièrement abolie, l’école laïque s’installant fièrement sans aucun obstacle légal, dans un pays de souche chrétienne, le Christ officiellement délogé de nos écoles et remplacé par la raison de chacun, proclamée juge suprême des vérités de la foi divine comme de toutes les croyances d’origine humaine, quel énorme succès pour les ennemis de notre Église catholique ! …
Plusieurs groupements ou associations de parents catholiques, qui découvrent la vaste entreprise des “forces obscures” qui sont à l’œuvre, selon l’expression du Pape Pie XII, pour laïciser partout dans le monde l’authentique culture religieuse, — en la dissociant de la vraie foi qui ne peut tolérer d’être mêlée à l’erreur —, se rassemblent présentement pour dénoncer tant sur le plan pédagogique que doctrinal la mainmise dictatoriale de l’État sur l’éducation de leurs enfants.
Des pédagogues d’expérience, des éducateurs de carrière ont bien étudié le programme qui sera appliqué et le dénoncent tant sur le plan des principes d’une saine philosophie que de la pédagogie.
Ce sont des chrétiens en détresse qui réclament leurs droits. Nous nous débattons dans un monde où l’injustice est devenue universelle; notre société est tombée dans le rationalisme et pour mépriser, pour fouler aux pieds les droits de Dieu et du Christ-Seigneur.
Nous invitons l’élite religieuse et tous les catholiques à s’unir à nous, parents catholiques, pour défendre la foi de nos enfants que nous considérons gravement mise en péril par le programme obligatoire «Éthique et Culture religieuse» du ministère de l’Éducation ? Aidez-nous à dénoncer le caractère obligatoire de ce pernicieux programme. Aidez-nous à obtenir pour nos enfants la liberté minimale d’en être exemptés, afin d’éviter qu’un grave défaut de vigilance nous fasse encourir ensemble une participation à la sévère condamnation divine qui pèse sur ceux qui scandalisent ou laissent scandaliser les enfants.
Il serait illusoire de penser que, néanmoins les mérites de ceux qui s’y dévouent, les parcours catéchétiques donnés par les paroisses, le dimanche, — ne fût-ce que parce qu’ils rejoignent dans la pratique très peu d’enfants et pour des moments très brefs —, soient suffisants comme formule d’éducation à la foi catholique de nos jeunes, obligatoirement soumis ensuite durant toute la semaine au lavage de cerveau du programme gouvernemental.
En tant que catholiques nous avons tous le devoir de transmettre aux enfants la foi reçue de nos ancêtres ! Nos racines sont saintes. La mémoire de l’héritage spirituel qui nous a été légué de génération en génération depuis le berceau de la culture française et catholique au Canada avec la fondation de la ville de Québec, il y a quatre cents ans, nous appelle dans les circonstances actuelles à un renouveau de fidélité à la foi et à l’amour qu’avaient nos pères pour Jésus-Christ. Nous ne voulons pas que nos descendants soient des incroyants, le réclament autant l’honneur que nous avons d’être fils de l’Église que celui de la noblesse du sang qui coule dans nos veines.
Chers parents, cher peuple de la Nouvelle-France, chers catholiques de différentes nationalités, unissons-nous ensemble pour réclamer à cor et à cri l’abolition de l’infâme loi 95, basée sur le paganisme. Demandons le rétablissement de l’article 93 de la Constitution canadienne dans son intégrité, qui permettait au Québec des Commissions Scolaires catholiques pour les écoles catholiques. Prions le chapelet, convertissons-nous et consacrons-nous au Cœur Immaculé de Marie, comme l’a demandé la Sainte Vierge, à Fatima. Pratiquons les commandements de Dieu et de l’Église, recourons aux sacrements de pénitence et de la Sainte Eucharistie. Ainsi nous cheminerons vers la victoire.
Voici des paroles des Papes qui nous servent d’appui pour le combat des écoles catholiques:
«Jamais la force du droit ne peut se transformer en iniquité», a dit le Pape Benoît XVI, le 2 octobre 2008. La loi 95 est une loi d’iniquité qui viole les droits des parents en matière d’éducation et de religion.
«L’Église est fermement convaincue qu’une éducation, pour être complète, doit nécessairement comprendre une dimension religieuse. Si la religion est négligée ou mise à l’écart dans le processus éducatif qui forme le cœur et l’âme d’une nation, alors une morale vraiment digne ne saurait survivre; la justice et la paix ne sauraient durer. C’est pour cette raison que l’Église est convaincue qu’en pourvoyant à l’éducation catholique «elle aide à promouvoir la perfection complète de la personne humaine en vue du bien même de la société terrestre et de la construction du monde qui doit recevoir une figure plus humaine» (Gravissimum Educationis, 3).» — S.S. le Pape Jean-Paul II, le 29 février 1988
«… Une formation qui oublierait, ou — pis encore — négligerait de diriger les yeux et le cœur de la jeunesse vers la patrie surnaturelle, serait une injustice contre les inaliénables droits et devoirs de la famille chrétienne, une déviation à laquelle il faut incontinent porter remède dans l’intérêt même du peuple et de l’État. Une telle éducation paraîtra peut-être, à ceux qui en prennent la responsabilité, source d’accroissement et de vigueur: en réalité elle serait le contraire, et des tristes conséquences le prouveraient. Le crime de lèse-majesté contre le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs (1 Tim., VI, 15, Apoc., 16) perpétré par une éducation indifférente ou hostile à l’esprit chrétien, le renversement du «Laissez venir à moi les petits enfants» (Marc, X, 14), porteraient des fruits bien amers.» — Encyclique Summi Pontificatus du Pie XII
«Un système d’éducation qui ne respecterait pas l’enceinte sacrée de la famille chrétienne, protégée par la sainte loi de Dieu, qui en attaquerait les bases, qui fermerait à la jeunesse le chemin qui mène au Christ, aux sources de la vie et de la joie du Sauveur, qui considérerait l’apostasie du Christ et de l’Église, comme symbole de fidélité à tel peuple ou telle classe, prononcerait, ce faisant, sa propre condamnation et expérimenterait, le moment venu, l’inéluctable vérité des paroles du prophète: “Ceux qui se détournent de toi sont inscrits sur le sable” (Jérémie XVII, 13). » — Paroles de Pie XII
Prions avec ferveur les saints fondateurs de l’Église canadienne de nous venir en aide pour que les âmes de nos enfants soient sauvées et que Dieu soit parfaitement glorifié.
Jean-Claude Bleau