Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Les sans-Dieu continuent leur œuvre de destruction pour assassiner le catholicisme dans le cœur de la province de Québec encore majoritairement catholique. Ils réclament l'abolition de l'article 93 de la Constitution Canadienne des Droits et Libertés, qui permet des écoles catholiques sous la juridiction des Commissions Scolaires catholiques. L'infâme Ministère de l'Éducation veut remplacer prochainement les Commissions Scolaires confessionnelles par des Commissions Scolaires officiellement athées.
Si ce malheur tombe sur nous, nous verrons la réalisation complète du plan de laïcisation tracé par la Loge maçonnique canadienne-française, pour le Québec, au début du vingtième siècle. Nous "arriverons à l'apostasie officielle de l'État". Nous citons ci-dessous une clause de ce plan maçonnique lancé depuis 1905, et nous verrons jusqu'à quel point il est déjà appliqué :
Activer la propagande en faveur de la séparation de l'Église et de l'État, dans le sens athée, afin que l'État devienne le seul maître en éducation. On arrivera progressivement à abolir le Conseil de l'Instruction Publique (pour se débarasser des évêques) qui sera remplacé par un Ministère de l'Éducation neutre, c'est-à-dire antireligieux. Le but secret est d'arriver à l'apostasie officielle de l'État surtout en éducation.
Avant 1960, nous avions le plus beau système scolaire confessionnel du monde entier. C'était grâce à quatre siècles d'abnégation et de dévouement de nos communautés religieuses enseignantes. Nous avions des écoles catholiques et des écoles protestantes avec leurs Commissions Scolaires respectives. Les non-chrétiens et les agnostiques étaient admis aux écoles protestantes. Ils avaient la faculté de se retirer pendant les cours de religion. Qu'on ne vienne pas nous dire que les non-croyants étaient lésés dans leurs droits !
En 1964, le Conseil de l'Instruction Publique dirigé par les évêques était dissous, et remplacé par le Ministère de l'Éducation. L'État s'appropriait le contrôle absolu de l'enseignement dans la province de Québec, et les autorités religieuses étaient mises au rancart.
Cependant, comme le peuple de la Nouvelle-France n'était pas prêt à renier sa foi publiquement, le système scolaire dirigé par le Ministère de l'Education a gardé le statut de confessionnalité.
Les anticléricaux poursuivent avec acharnement leur plan d'un système scolaire officiellement athée. Le Ministère de l'Éducation se propose d'appliquer bientôt la loi 107 qui élèvera officiellement sur le trône l'école sans Dieu, loi impie patronnée par Claude Ryan, jadis chef de mouvements d'Action Catholique. Quelle trahison !
La loi 107 est similiaire à l'ex-loi de la restructuration scolaire des péquistes. Pourtant cette loi des péquistes a été renversée et déclarée inconstitutionnelle par la Cour Supérieure de Québec. L'article 93 de la Charte Canadienne des Droits et Libertés protège la confessionnalité des écoles et respecte la liberté de conscience. Comme l'ex-loi péquiste, la loi 107 mettra la hache dans la confessionnalité des écoles en abolissant les Commissions Scolaires confessionnelles pour les remplacer par des Commissions Scolaires linguistiques, en anglais ou en français. Donc, la loi 107 est aussi inconstitutionnelle.
La centralisation des Commissions Scolaires linguistiques établira des structures athées et communistes. L'Etat centralisateur prendra le contrôle de l'enseignement dans les moindres détails. Les parents n'auront plus de commissaires d'écoles pour les représenter et défendre leurs droits auprès du gouvernement.
Sous peine de poursuites judiciaires, d'amendes, de camp de de concentration, comme en Chine communiste, les catholiques n'auront plus le droit d'enseigner, d'être enseignés, ni de pratiquer leur foi.
Le contrôle absolu de l'État, le fusionnement des Commissions Scolaires, le réseau de mouchardage nécessiteront un accroissement de bureaucratie et de dépenses énormes pour le gouvernement. Les propriétés des contribuables seront mangées par les taxes scolaires.
Seules les Commissions Scolaires confessionnelles de Montréal et de la ville de Québec et cinq Commissions Scolaires dissidentes échapperont à cette loi. Elles continueront d'exister dans leur territoire et garderont leur statut de confessionnalité. Cependant le gouvernement pourra, "par décret, modifier les limites du territoire d'une Commission Scolaire confessionnelle".
Le gouvernement pourra donc empiéter graduellement sur le territoire des Commissions Scolaires confessionnelles et les conduire à brève échéance au tombeau.
Le droit à la dissidence accordée à certaines Commissions Scolaires ainsi que la clause d'un cours de religion à ceux qui le demandent ont été inclus hypocritement et astucieusement dans la loi 107 pour apaiser les récalcitrants, les tenants de la confessionnalité.
Ce n'est pas un cour de religion au milieu d'un enseignement freudiste et athée qui va sauvegarder la confessionnalité des écoles et protéger la foi des enfants. Pour qu'une école soit réellement catholique, tout l'ensemble du système scolaire doit reposer sur des principes chrétiens.
Depuis le printemps 1995, des assises régionales des Etats généraux sur l'éducation ont été lancées à travers la province de Québec par l'ex-Ministre de l'Education Garon. Le déroulement des assises nous laisse voir la haine des laïcisants contre la confessionnalité des écoles.
Les Etats généraux sur l'éducation, formés par des membres du Ministère de l'Éducation, par les associations des Commissions Scolaires protestantes et catholiques, par les associations des enseignants des écoles catholiques et protestantes, par la fédération des comités de parents et d'autres organismes scolaires traitent de "l'école et du pluralisme", c'est-à-dire de différents problèmes concernant les écoles tels que la question de la confessionnalité.
Les ennemis de notre culture catholique mènent le bal dans ces assises. La confessionnalité, disent-ils, "ne favorise pas l'intégration des immigrants", l'école catholique n'a pas sa place dans une société pluraliste. Ils réclament des écoles pluralistes, païennes. Pourtant les parents ont exprimé majoritairement leur appui à l'école catholique.
Les agnostiques proclament la séparation de l'Eglise et de l'Etat pour imposer un système scolaire athée. L'Etat, selon eux, ne doit financer aucune religion. Automatiquement avec la loi 107, si le gouvernement cesse de financer la religion, les Commissions Scolaires confessionnelles dissidentes et les écoles privées confessionnelles vont disparaître.
Les Francs-maçons du Mouvement Laïque Québécois, les laïcistes tels que Lorraine Pagé du Syndicat des Enseignants du Québec hurlent contre la confessionnalité des écoles. Toute cette cohorte d'ennemis de Dieu et de l'Église réclament l'abrogation de l'article 93 de l'Acte de l'Amérique du Nord.
Le Ministère de l'Éducation, avec ses écoles confessionnelles de droit mais athées de fait, a formé des générations sans foi ni loi. La loi 107 ne sera qu'une confirmation officielle des orgies du Ministère de l'Éducation. La loi 60 du Ministère de l'Éducation et la loi 107 "d'une vaste réforme scolaire" transgressent violemment l'article 93 de la Constitution canadienne respectueuse des droits de la personne en matière de confessionnalité.
Il est temps que les pouvoirs civils redonnent à l'Église son autorité sur l'enseignement. L'Église seule possède le dépôt de la foi. Elle s'est révélée la meilleure éducatrice de tous les temps. Elle a été confirmée dans sa mission d'éducatrice par ces paroles de Notre-Seigneur :
"Toute puissance m'a été donnée dans le Ciel et sur la terre. Allez, donc, enseignez toutes les nations..." (Mathieu 28, 18)
L'Église a donc un droit inné en éducation. De ce droit inné découlent tous les autres droits en éducation : droit
L'Etat doit respecter les droits antérieurs de l'Eglise et de la famille sur l'éducation chrétienne. Il n'a pas le pas le droit d'imposer un système d'éducation uniforme tel que les écoles pluralistes.
Dans l'encyclique "Nobilissima Gallorum gens", Léon XIII, parlant des écoles pluralistes, s'exprime ainsi :
"Système mensonger, système par-dessus tout désastreux dans un âge aussi tendre, puisqu'il ouvre la porte à l'athéisme et la ferme à la religion."
Les lois de l'athéisme violent gravement les droits de Dieu. Elles détournent les âmes du vrai Dieu pour les tourner vers les idoles. Elles ont pour but de déchristianiser les vies et les institutions. Les lois athées sont d'une injustice sans nom. Elles s'attaquent à l'Auteur de la Justice, Dieu, et à l'Église qui est "l'expression de la plus haute justice".
Les lois de laïcité de laïcité enchaînent les consciences et entraînent les peuples vers la barbarie. L'Etat qui impose des lois anti-religieuses court vers sa propre destruction.
Les pauvres catholiques qui se laissent leurrer par l'idée des écoles pluralistes ont oublié la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de son Évangile. Le catholique qui accepte l'école pluraliste englobant toutes les religions devient un renégat. I renie cette partie du Credo : "Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique."
L'école athée est une injure à Dieu, le Créateur et le maître absolu de toutes choses.
Même si l'opinion générale était en faveur de l'école athée, l'État n'aurait pas le droit de l'imposer. L'opinion des hommes n'a pas d'importance, c'est la vérité qui compte. Dieu est la Vérité. Il l'a dit Lui-même : "Je suis la Vérité..."
Peuple de Nouvelle-France, exprimons clairement notre volonté. Réclamons à cor et à cri l'abolition du Ministère de l'Éducation avec ses écoles athées et corruptrices. Exigeons des écoles catholiques comme autrefois dirigées par le Conseil de l'Instruction Publique. En tant que chrétiens, nous devons défendre énergiquement notre foi catholique contre l'invasion ennemie. Le Pape Jean-Paul II ne cesse de rappeler aux catholiques leurs devoirs face à l'éducation de la jeunesse :
"Il n'est pas possible de fermer les yeux et de se taire, a-t-il dit au Sacré Collège et à la Curie romaine, le 28 juin 1984. L'Église a non seulement le droit mais le devoir de défendre ses écoles. Il y va de la liberté religieuse.
"La famille doit pouvoir jouir, sans aucune discrimination de la part des pouvoirs publics, de la liberté de choisir pour les enfants le type de l'école correspondant à ses convictions.
"Que tous les membres de l'Église se sentent engagés à sauvegarder le haut prestige de l'école catholique, même au prix des sacrifices, sachant qu'elle joue un rôle important pour l'avenir des communautés ecclésiales et laïques."