Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Jeannette Asselin Gauthier, épouse bien-aimée de Luc Gauthier, d’Acton Vale, est décédée le 14 janvier. Elle aurait eu 80 ans le 11 février 2011 en la fête de Notre-Dame de Lourdes. C’est une autre très dévouée Pèlerine de saint Michel qui avait une grande place dans notre cœur. Son mari, Luc Gauthier, fait partie de la grande famille Gauthier de 14 enfants, de St-Théodore d’Acton, qui avait été éclairée par la lumière du Crédit Social dès les premières années où Louis Even donnait ses conférences sur le sujet, à travers la province de Québec, en 1936, du temps de la publication des Cahiers du Crédit Social, avant la fondation du journal Vers Demain. C’est donc depuis son enfance, que Luc Gauthier connaissait clairement le Crédit Social et il en suivait les activités avec ses grands frères.
Il s’est marié avec Jeannette Asselin en 1950. Dès lors, cette dernière a été conquise elle-même à l’œuvre de Vers Demain avec son père Alphonse, qui est devenu lui aussi un ardent propagandiste du Crédit Social et il le fut jusqu’à sa mort.
M. et Mme Luc Gauthier ont fait de leur maison, un centre de propagande du Crédit Social: assemblées, lieu de rencontre pour les apôtres du porte en porte et pour la distribution des circulaires. En tout temps, on pouvait s’arrêter chez M. et Mme Gauthier pour y passer la nuit. Il y avait toujours des chambres de disponibles pour les Directeurs, les Pèlerins à plein temps et les Pèlerins à temps partiel, de passage à Acton. Ils préparaient aussi des places à coucher pour les gens qui venaient aux congrès. Et tous étaient chaleureusement invités à la table, peu importe le nombre.
Tout cela s’est fait avec le grand sourire de madame Gauthier à travers ses dix maternités. Elle nous recevait avec autant d’affection que ses sœurs, ses frères,
M. et Mme Gauthier visitaient les familles pour leur offrir le fameux journal Vers Demain. Ils voyaient à ce que les abonnés de la région renouvellent leur a-bonnement. Après la construction de la Maison Saint-Michel, M.Even y tenait des assemblées tous les mercredis soirs. M. et Mme Gauthier se déplaçaient, chaque semaine, à partir d’Acton Vale jusqu’à Rougemont, pour recevoir l’enseignement du maître.
Et ils ont fait participer leurs enfants à leurs grandes activités. Leur fille Josée a consacré dix ans de sa jeunesse à plein temps dans l’œuvre. Filles et garçons accompagnaient les Pèlerins à plein temps au porte en porte et distribuaient des circulaires.
Le secret de la réussite de la vie de dévouement de ce couple heureux: ils avaient la Foi, ils aimaient Dieu et la sainte Vierge, ils s’aimaient, ils aimaient leurs enfants, ils aimaient le prochain et les Pèlerins de saint Michel.
Jeannette avait une très grande dévotion envers la sainte Vierge. Elle est née le 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes. C’est pourquoi, elle tenait à réciter le chapelet en famille comme l’avait demandé Notre-Dame à Bernadette.
Mme Gauthier est décédée le 14 janvier pour aller célébrer au ciel le lendemain, 15 janvier, la fête de Notre-Dame des Pauvres, de Banneux. «Je suis la Vierge des Pauvres»», avait dit Notre-Dame à cet endroit, à Mariette Beco, en 1933. Et comme les Pèlerins de saint Michel travaillent à instaurer un système qui permettra à tous les pauvres de la terre d’avoir de quoi se nourrir, cela nous touche beaucoup que Mme Gauthier monte au Ciel ce jour-là. La mère de notre cofondatrice, madame Gilberte Côté-Mercier, madame Rosario Côté, grande bienfaitrice de l’œuvre, est décédée un 15 janvier. Elle aimait beaucoup Mme Gauthier. Elles étaient si charitables toutes les deux qu’elles seront sûrement d’excellences collaboratrices de la Vierge des Pauvres, au Ciel. Prions-les de hâter ce beau jour où tous les pauvres de la terre auront de quoi manger.
Photo illustrant bien la charité de Mme Gauthier. Congrès 1985, elle reçoit à sa table 3 Français et d’autres. De gauche à droite Etienne Plantive, de France, Armand Martin, Luc Gauthier son mari, Mme Gilberte Côté-Mercier, Cofondatrice, Mme Luc Gauthier, Thérèse Tardif, Lucienne Gustin, Marie-Thérèse Gauthier, de France, et Josée Gauthier, sa fille. |