Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
L'article suivant est tiré du journal acadien « L'Acadie Nouvelle » du 1er mars 1995. L'auteur de ce texte, l'abbé Fernand J. Albert, bon ami de Vers Demain, est le frère de nos deux grands propagandistes de Caraquet, N.B., M. Armand Albert et Mlle Léola Albert. Dans le passé, les Acadiens ont mené des combats héroïques pour sauvegarder la confessionnalité de leurs écoles, comme le récit suivant le démontre :
En voyageant récemment de Caraquet à Bathurst avec ma sœur, Sœur Hilda, je lui ai rappelé qu'en février 1875, notre grand-père, Jean-Agapit Albert, faisait le même voyage à cheval pour aller visiter son père et son grand-père à la prison de Bathurst, et qu'il avait couché une nuit en prison avec eux.
Ce même dernier témoin oculaire des émeutes au sujet des écoles à Caraquet nous a également raconté qu'auparavant, il avait vu son père et son grand-père enchaînés ensemble par une jambe dans une prison d'occasion à Caraquet. Nous étions alors au lendemain d'une arrestation assez massive de personnes bien courageuses.
Incrusté sur un monument de pierre tout près de notre maison familiale, vieille de plus de 100 ans, 6, rue des Patriotes, à Caraquet, nous pouvons lire, ce qui suit :
Hommage aux patriotes. Ici, le 27 janvier 1875, un groupe de patriotes, dont Louis Mailloux, se sont insurgés contre l'application de la loi King qui interdisait l'enseignement de la religion à l'école. (Patrimoine Caraquet, le 15 août 1986)."
Depuis ce fameux événement, il y eut du bon travail de fait pour la promotion de la langue française et de notre religion chrétienne et catholique.
Mais voilà que, soudainement, devant la pression d'un groupe bien restreint, on voudrait faire sauter nos droits acquis et faire sauter les bénéficiaires de ces mêmes droits. Et timidement nous répondons : "Combien haut devons-nous sauter ?"
S'il faut sauter, pourquoi ne sauterions-nous pas sur l'occasion pour exiger des écoles catholiques dans la province du Nouveau-Brunswick, en commençant par la « capitale » de l'Acadie et la Péninsule acadienne ?
Fernand J. ALbert Curé de Nash Creek