Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Voici des extraits d'un article de Pierre Michel Bourguignon contre les effets néfastes de la télévision, publié dans la brochure d'octobre 1991 de « Lecture et Tradition », B.P. 1, 86819- Chiré-en-Montreuil, France :
« On sait que les petits enfants encore incapables de raison n'agissent guère que par imitation de ce qu'ils voient faire. La nature les a créés imitateurs. C'est ainsi qu'ils apprennent à parler ; et, quand quelqu'un le fait devant eux, ils regardent fixement le mouvement de ses lèvres et de ses yeux, l'attitude de son corps et l'expression de son visage. Ces images s'impriment dans leur mémoire, et, nouveaux habitants du monde, tout les étonne, chaque chose nouvelle les attire. Ils ressemblent, dit un philosophe, à une toile nue, sur laquelle rien n'a encore été peint, et où les premières couleurs que l'on applique s'impriment profondément. » — Cardinal Silvio Antoniano, extraits de son livre « Traité de l'éducation chrétienne des enfants ».
Aussi, lorsque les parents abdiquent devant l'envahissement de la télévision et proposent à leurs enfants ses flots d'exemples plus dépravés les uns que les autres, insipides dans le meilleur cas, que peuvent-ils bien espérer de leurs enfants sinon ce qu'ils en recueillent depuis deux générations ? Ou attendent-ils vraiment que leurs enfants apprennent la vertu par l'exemple permanent de la corruption ?
D'ailleurs, en même temps qu'ils omettent de former les enfants, les adultes se déforment eux-mêmes par l'exercice, sans le moindre frein, d'un simulacre de liberté. Ils s'imaginent se dégager des contraintes parce qu'ils peuvent évoluer à volonté parmi une multitude de programmes, dans la langue qui leur plaît, de provenances innombrables et sur les sujets les plus divers. Ils oublient seulement qu'ils se meuvent dans un monde totalement illusoire et dérisoire qui leur est imposé. Dans le monde des réalités, ils ne sont pas plus libres que le pantin suspendu au bout de ses ficelles et s'agitant à la commande du montreur.