Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Dominique Mercier, de St-Georges de Beauce, est décédé le 3 octobre 2016 à 93 ans, durant la neuvaine de Notre-Dame du Rosaire, qu’il a tant aimée et priée.
Il a connu les Pèlerins de saint Michel en 1973. Tout de suite il a compris le bien-fondé de cette œuvre qui se bat pour la justice sociale et pour notre foi catholique. Il a participé à tous les pèlerinages à toutes les assemblées, à toutes les œuvres d’apostolat organisés par le mouvement. Malgré son handicap qui le faisait boiter, il a distribué des milliers de circulaires aux portes pour éclairer les esprits dans la vérité catholique et créditiste.
Il a fait en plus la croisade du Rosaire de porte à porte, avec le chapelet d’une main et Vers Demain de l’autre. Il était toujours prêt à répondre à l’appel pour accompagner les équipes, il en était toujours heureux. Son sens de l’humour nous faisait rire. Comme il l’aimait son Rosaire ! Après sa Messe quotidienne, il récitait le Rosaire à l’église avec un petit groupe de prière.
C’était un homme de grand cœur, d’un dévouement incomparable. Après avoir aidé sa mère veuve à élever sa grande famille de 13 enfants, il a donné un coup de main ici et là, pour des travaux manuels, à plusieurs personnes. Il a également donné plusieurs semaines pour aider les pèlerins à plein temps à la Maison de l’Immaculée, à Rougemont. Il s’est toujours oublié pour les autres.
Malgré quelques opérations et trois pontages au cœur, il a continué son apostolat. Même à 80 ans passés, il aimait accompagner M. Polycarpe Poulin et moi-même pour visiter les personnes dont l’abonnement était échu, pour prier avec elles et les réabonner à leur belle revue Vers Demain. C’était un homme vraiment convaincu, portant toujours son béret blanc, sa grosse médaille miraculeuse, égrenant son chapelet partout, sur la rue, à l’épicerie ou à la Caisse Populaire, etc... Le monde le connaissait et l’aimait.
Il avait le culte de l’état de grâce. Il prêchait la modestie chrétienne dans le vêtement. Les modes actuelles le faisaient beaucoup souffrir. Il répétait souvent les paroles de la Sainte Vierge à Fatima: «Il viendra des modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur, les femmes chrétiennes ne doivent pas suivre ces modes. Ce sont les péchés de la chair qui conduisent le plus d’âmes en enfer.» Sur son lit de mort, il offrait ses souffrances pour la conversion des pauvres pécheurs. Il portait toujours son scapulaire du Mont Carmel recommandé par la Sainte Vierge à saint Simon Stock, pour bénéficier des promesses qui lui sont attachées.
Lorsqu’il sentit sa fin approcher, il a dit: «Je suis prêt» selon les paroles de sa consécration d’esclave de Jésus par Marie. Il avait reçu le sacrement des malades. Sa course était achevée. Il n’avait plus qu’à recevoir la couronne de justice. Que le Dieu de miséricorde le reçoive dans son beau Paradis.