Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Devant la position étonnante de certaines personnes au sujet de l’avortement et de l’euthanasie, les soussignés doivent reprendre les données déjà formulées par les sages de l’humanité sur ces sujets.
Nous devons citer, en premier lieu, le serment d’Hippocrate, médecin grec né en 460 av. J.C. serment formulé comme suit:
«Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté.»
Ce serment d’Hippocrate a donné naissance au SERMENT DU MÉDECIN, adopté par l’Assemblée générale de l’Association médicale mondiale à Genève, en septembre 1948.
«AU MOMENT D’ÊTRE ADMIS AU SEIN DE LA PROFESSION MÉDICALE:
JE PROMETS personnellement et solennellement de consacrer ma vie au service de l’humanité.
Je donnerai à mes professeurs le respect et la gratitude qui leur sont dus.
J’EXERCERAI ma profession consciencieusement et dignement.
LA SANTÉ DE MON PATIENT sera mon premier et principal objectif.
JE NE DIVULGUERAI PAS les secrets qui me seront confiés.
JE MAINTIENDRAI par tous les moyens à ma disposition, l’honneur et les nobles traditions de la profession médicale.
MES COLLÈGUES seront mes frères.
JE NE PERMETTRAI qu’aucune considération de religion, de nationalité, de race, de partisannerie politique, ou de rang social n’intervienne entre mon devoir et mon patient.
JE MAINTIENDRAI le plus scrupuleux respect pour la vie humaine, dès le moment de la conception, et même sous la menace je ne ferai pas usage de ma science médicale dans des buts contraires aux lois de l’humanité.
JE FAIS CES PROMESSES solennellement, librement et sur mon honneur.»
Suit la Charte de l’enfance des Nations unies promulguée en 1959 (entente signée par le Canada).
«Considérant que l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance (.....)»
«Considérant que l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même, l’Assemblée générale:
Proclame la présente Déclaration des droits de l’enfant afin qu’il ait une enfance heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans l’intérêt de la société, des droits et libertés qui y sont énoncés.»
PRINCIPE PREMIER
L’enfant doit jouir de tous les droits énoncés dans la présente déclaration.
Ces droits doivent être reconnus à tous les enfants sans exception aucune, et sans distinction ou discrimination fondées sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou sur toute autre situation, que celle-ci s’applique à l’enfant lui-même ou à sa famille.
PRINCIPE 4
L’enfant doit bénéficier de la sécurité sociale. Il doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine; à cette fin, une aide et une protection spéciales doivent lui être assurées ainsi qu’à sa mère, notamment des soins prénatals et postnatals adéquats. L’enfant a droit à une alimentation, à un logement, à des loisirs et à des soins médicaux adéquats.
Nous poursuivons avec la fameuse DÉCLARATION DE JÉRÔME LE JEUNE, découvreur de la cause du mongolisme, c’est-à-dire la Trisomie 21, déclaration en 1974, comme suit:
«A chaque instant de son développement, le fruit de la conception est un être vivant, essentiellement distinct de l’organisme vivant maternel qui l’accueille et le nourrit.
De la fécondation à la sénescence, c’est ce même vivant qui s’épanouit, mûrit et meurt. Ses particularités le rendent unique et irremplaçable.
De même que la médecine reste au service de la vie finissante, de même, elle la protège dès son commencement. Le respect absolu dû aux patients ne dépend ni de leur âge, ni de la maladie ou de l’infirmité qui pourrait les accabler.
Devant les détresses que peuvent provoquer des circonstances tragiques, le devoir du médecin est de tout mettre en œuvre pour secourir ensemble la mère et son enfant.
C’est pourquoi l’interruption délibérée d’une grossesse, pour des raison d’eugénisme ou pour réduire un conflit moral, économique ou social, n’est pas l’acte d’un médecin.»
Et enfin nous terminons par l’énoncé de la position développée dans le catéchisme de l’Eglise catholique sur la question de l’euthanasie (Articles 2276-2279):
L’EUTHANASIE
«Ceux dont la vie est diminuée ou affaiblie réclame un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenue pour mener une vie aussi normale que possible.
Quels qu’en soient les motifs ou les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.
Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou de l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure.
La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendues, peut être légitime. C’est le refus de «l’acharnement thérapeutique». On ne veut pas ainsi donner la mort, on accepte de ne pas pouvoir l‘empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayants droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient.
Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin, ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés.»
Voilà les vérités déjà formulées avant nous, auxquelles nous adhérons pleinement et que nous défendons.
Reproduit et appuyé par:
André Morais, notaire, B.A. LL L (Montréal)
Alexandre N. Khouzam B.A. LL. L. D.E.S. avocat (Montréal)
Dr Paul Auclair, médecin, (Montréal)
Docteur Jean Morse-Chevrier, PH. D. présidente de l’A.P.C.Q.
Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie (Montréal)
Jean-Marc Allard, Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (Montréal)
Mgr Norbert Lacoste, (Montréal)
Roger Simon, ingénieur (Hudson)
Rénald Veilleux, président du Mouvement en faveur de la Vie, (Gatineau)