Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Le nouveau budget annoncé par le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, a suscité un grand mécontentement dans la population. Pour avoir son déficit zéro dans quatre ans, et ensuite pour obtenir une diminution de la dette, Québec va plonger profondément la main dans les poches des contribuables.
C’est une crise économique que l’on nous prépare comme dans les années 1929-1939. Ce sont les banquiers eux-mêmes qui déclenchent les crises économiques et qui ordonnent aux politiciens au pouvoir, leurs valets, de saigner à blanc le peuple afin de payer des intérêts sur les emprunts publiques. Bachand exécute leurs ordres.
Les contribuables verront des augmentations d’impôts, de tarifs des particuliers et des entreprises, une importante hausse de la taxe provinciale sur les carburants et l’augmentation de la taxe de vente (TVQ) à effet multiplicateur. Elle s’élèvera d’abord à 8,5% et à 9,5% à partir de 2012. À compter de 2014, les tarifs d’électricité augmenteront de 3.7%, en plus des hausses normales.
Michel Girard, de La Presse, écrit: “Eh bien, c’est un leurre ! (La TVQ ne sera pas seulement à 9.5%.) Exemple: le premier avril 2013, ce n’est pas une TVQ à 9,5% que l’automobiliste montréalais paiera sur son plein d’essence mais une TVQ de l’ordre de 15%”. Et le journaliste explique le gonflement de la TVQ à 15% sur le prix de l’essence. “La réponse est relativement simple, écrit-il. La TVQ, c’est une taxe de vente à effet multiplicateur, c’est-à-dire une taxe qui surtaxe les autres taxes pétrolières (taxe d’accise, taxe québécoise sur le carburant, taxe montréalaise de transport, TPS).”
Le gouvernement s’attaque aussi au système de santé. Il exigera une nouvelle contribution pour l’assurance-santé de $25 en 2010, de $100 en 2011, de $200 en 2012. Les tarifs d’électricité augmenteront à partir de 2014, en plus des hausses normales. Le coût de la vie augmentera considérablement. Les citoyens manquent déjà de pouvoir d’achat.
Le Québec est la province du Canada la plus endettée et le cinquième État du monde le plus endetté. Pourtant notre province possède d’immenses richesses naturelles et une haute technologie. Pourquoi sommes-nous si endettés ? Tout développement nouveau est financé par des endettements perpétuels envers les banquiers voraces qui multiplient indéfiniment les emprunts originaux par les intérêts.
Si le gouvernement instituait un office de crédit pour créer un argent sans dette, sans intérêt, selon la capacité de production du pays et selon les besoins des consommateurs, le pays s’enrichirait financièrement au fur et à mesure qu’il s’enrichit matériellement. Nous aurions une finance conforme aux réalités.
Nous demandons au Premier Ministre Jean Charest et à Bachand d’approfondir l’article suivant de Louis Even. C’est de l’argent qu’il faut créer au lieu de taxer les contribuables. Les taxes sont un non-sens dans notre siècle de progrès.
Suite de l'article de Louis Even "Budgets et impôts de servitude"