Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Les 19, 20 et 21 novembre 2001, les enseignants du Québec se mettaient en grève pour obtenir du gouvernement une augmentation de salaire. La Presse, du 26 novembre 2001, a publié un article de Silvia Galipeau, s'intitulant « Si on faisait l'école à la maison ? »
Des mères de famille qui travaillent à l'extérieur du foyer ont été forcées de rester au foyer pour s'occuper elles-mêmes de leurs enfants. Trois jours d'école à la maison, quelle corvée pour ces pauvres mamans, entraînées par le tourbillon du monde et le matérialisme. Après avoir cité le cas de mères de famille qui, elles, enseignent à temps plein à leurs enfants à domicile, plutôt que les envoyer dans les écoles publiques, Mme Galipeau continue :
"Et elles sont loin d'être seules. D'après l'association québécoise pour l'éducation à domicile (AQED), le Québec compterait entre 2500 et 5000 jeunes éduqués à la maison. Les estimés étant difficile à établir, certains gonflent jusqu'à 10 000 le nombre de petits apprenant à lire, à écrire et à compter dans le douillet confort de leur salon (ou de la table de cuisine !), au Québec. Ailleurs au Canada, alors qu'ils n'étaient que 2000 à la fin des années 70, on les chiffre maintenant en dizaine de milliers, 80,000, croient même certains. Mais c'est de loin aux États-Unis que le phénomène est le plus courant, le ministère américain de l'éducation chiffrant à 850,000 le nombre de jeunes « homeschooled », un chiffre qui ne cesse de croître au fil des années.
"Qui dit école dit micro-société, qui dit maison dit cocon ? Erreur ! Les enfants ayant reçu un enseignement à domicile sont étonnamment plus sociables que la moyenne. Plus sociables, et mieux éduqués.
"C'est du moins ce qui ressort d'une étude réalisée par le très conservateur « Fraser Institute », rendue publique le mois dernier. « La sagesse populaire voulait jusqu'ici que les enfants instruits à la maison réussissent bien académiquement, mais qu'ils soient des ermites socialement, explique Patrick Basham, analyste à l'Institut Cato, de Washington, coauteur de l'étude. Or, il est maintenant clair que non seulement, la sagesse populaire était fausse, mais que la socialisation est supérieure. »
"Du point de vue scolaire, tel que prévu, les jeunes éduqués à la maison réussissent mieux que leurs pairs instruits dans le réseau public, ou même dans le réseau privé. Au Canada, leur moyenne frise les 80% en lecture, 76 % en langues et 79% en mathématiques, alors que la moyenne nationale, tant dans le réseau public privé, stagne à 50%, souligne l'étude..."
Et Mme Galipeau fait remarquer que "Georges Washington, Abraham Lincoln, Woodrow Wilson, Franklin Delano Roosevelt, Thomas Edison" ou Mark Twain sont tous d'illustres « homeschooled »". Ce qui ne les a pas empêchés d'être sociables et de devenir des hommes instruits et célèbres...
Pourquoi l'enseignement à domicile est-il supérieur en général à l'enseignement dans les écoles publiques ? La majorité des parents qui enseignent à la maison s'appliquent à donner à leurs enfants une bonne éducation en même temps qu'un enseignement. L'un ne va pas sans l'autre. Une bonne éducation, basée sur les valeurs du christianisme, porte de bons fruits. Dieu communique sa lumière et sa sagesse aux humbles, aux personnes de bonne volonté.
Dieu est l'auteur de la science. Celui qui nie Dieu tombe dans les ténèbres de l'ignorance. Il est aveuglé par son orgueil. "La science privée d'amour et doublée d'orgueil, conduit à l'ignorance", a dit Notre-Seigneur à Marie Lataste, une âme privilégiée. Dans la province de Québec, alors que dans les écoles privées du Conseil de l'Instruction Publique, dirigé par les évêques, toutes les matières scolaires reposaient sur le catholicisme, sur la pureté des mœurs, dans les écoles publiques du Ministère de l'Éducation, toutes les matières scolaires reposent sur la négation de Dieu, sur l'initiation au vice.
Le Ministère l'Éducation du Québec a fait table rase du passé. Il a jeté à terre le Conseil de l'Instruction publique avec son système scolaire catholique. Il a mis de côté les bonnes méthodes pédagogiques d'autrefois qui ont fait leurs preuves à travers les siècles, méthodes utilisées de nos jours par la majorité des parents qui font l'école à la maison. Dans nos écoles publiques, le bon catéchisme d'autrefois, qui formait de bons catholiques et d'honnêtes citoyens, a été remplacé par une catéchèse révolutionnaire pleine d'hérésies et d'immondices. Avec les nouvelles méthodes phonétiques du français, l'enfant n'acquiert pas d'orthographe et ne connaît pas sa grammaire. Les bonnes arithmétiques de Gérard Beaudry, des Frères Maristes, des Clercs de Saint-Viateur, arithmétiques qui apprenaient à l'enfant à raisonner et à compter mentalement au lieu d'utiliser la calculatrice, ont été supprimées.
Tout un esprit révolutionnaire règne dans les écoles modernes. Ce n'est plus le professeur qui enseigne c'est l'enfant qui impose son programme et fait la leçon à son professeur. On forme donc des indisciplinés qui marchent sur la tête de toute autorité. Et malheur à vous, parents ou enseignants, si vous voulez reprendre l'enfant, la travailleuse sociale de "Protection de la Jeunesse" lui apprend qu'il a des droits. Il pourra vous traîner devant le Tribunal de la Jeunesse. On forme donc des jeunes révolutionnaires, nuisibles à la société. Il n'est pas étonnant que l'enseignement à la maison donné par des parents consciencieux de leurs devoirs, est bien supérieur à celui des écoles publiques.
Pourquoi les parents ne lanceraient-ils pas une grève pour protester contre les écoles du Ministère de l'Éducation qui violent leurs droits ? Quelle sorte de grève ? C'est bien simple, tous en bloc, dès demain matin, ils retireraient leurs enfants des écoles pourries, et ils enseigneraient eux-mêmes à la maison tant que leurs réclamations ne seraient pas exaucées. Cette fois-ci, ce serait une grève légitime.
Quelles seraient les revendications des parents ? La dissolution du Ministère de l'Éducation avec ses écoles athées et corruptrices, le rétablissement du Conseil de l'Instruction Publique avec des Commissions Scolaires et des écoles catholiques comme autrefois, la réintégration de l'article 93 de la Constitution canadienne qui donnait droit aux parents d'avoir des systèmes scolaires confessionnels selon leurs convictions religieuses. Vous allez dire : c'est exigeant ! Mais c'est tout cela qu'il faut obtenir pour sauver la famille, la foi catholique, la race canadienne-française qui sont en perdition. "La société de demain sera ce que les écoles auront fait des enfants." Vous en avez la preuve, des générations sans foi ni loi ont surgi du Ministère dérisoire de l'Éducation.
Parents, êtes-vous prêts à vous imposer d'énormes sacrifices pour redonner à Dieu les enfants qu'il vous a confiés ? Savez-vous, que de nos jours, les parents catholiques doivent souffrir le martyre pour sauver l'âme de leurs enfants, si ce n'est pas physiquement du moins moralement ?
L'école à la maison est une forme de martyre pour les parents catholiques qui veulent épargner leurs enfants des écoles athées et corrompues. Ce sont ces sacrifices-là qui attireront les grâces du bon Dieu sur nos enfants, sur nos familles, sur le cher peuple de la Nouvelle-France qui a été trahi par l'élite. Nous obtiendrons de grandes victoires au prix du martyre et avec une foi à transporter les montagnes. "Je puis tout en Celui qui me fortifie", a dit saint Paul.