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Les pauvres couchent dehors à Toronto

le vendredi, 01 mars 1996. Dans Autres

Les banquiers se vantent d'avoir fait des milliards

À Toronto

À Toronto, l'une des deux métropoles du Canada, tandis que les banquiers se vantent dans les journaux d'avoir fait des profits colossaux, 5 milliards de dollars, les pauvres couchent dehors à cause des coupures du gouvernement pour payer les intérêts de la dette aux banquiers. 85,000 banqueroutes au Canada, en 1995, dont les saisies sont raflées par les banques.

C'est ainsi que le nombre des sans-abri augmente considérablement, ils pavoisent les rues, couchés sur les trottoirs. Ils se cordent les uns contre les autres et, bien souvent, ils se chicanent pour avoir les meilleures places à l'abri du vent. Dehors, la nuit, par des froids canadiens de 30 degrés sous zéro. Affreux spectacle dans l'une des villes les plus modernes, les plus industrialisées, les plus développées du monde ! L'un des derniers numéros du journal quotidien du "Toronto Star" nous présentait une photo de ces lignées de miséreux, tout grelottants de froid, installés pour la nuit dans les rues de la ville.

Afin de secourir ces pauvres clochards, victimes d'un système d'argent infernal, les associations charitables et les policiers mendient, pour eux, les vieux sacs de couchage des plus nantis de la ville. Les donateurs et leş quêteurs sont fiers d'eux et ils croient accomplir par là un bien grand acte de charité.

Toronto a oublié ce beau message du Saint-Père, lors de sa venue au Canada en 1984 :

"Oui, il faut aujourd'hui plus que jamais, réaffirmer avec force, comme je le faisais dans ma première encyclique Redemptor Hominis, la priorité de la personne sur les choses, la priorité de l'ethique sur la technique. Tout dépend, en effet, des fins morales et des règles morales qui nous inspirent dans l'exploitation de la technologie.

"Pour cette raison, mon appel s'adresse à tous les intéressés : à vous, les dirigeants syndicaux ; à vous, les dirigeants patronaux ; à vous, les scientifiques ; à vous, les responsables politiques ; à quiconque peut apporter une contribution pour que la technologie, qui a tant fait pour édifier Toronto et tout le Canada, serve véritablement chaque homme, chaque femme et chaque enfant de ce pays et du monde contemporain".

Dans plusieurs de ses discours le Saint-Père demande avec force d'effacer les dettes des pays. Ces dettes s'accumulent par elles-mêmes par les intérêts. Le peuple ne reçoit aucune richesse en retour. Ce ne serait qu'un acte simple de justice que de les effacer.

À Montréal

La situation est aussi grave dans l'autre métropole, Montréal. Le journal "La Presse" nous faisait voir une photo de policiers qui avaient réussi à ramasser un monceau de sacs de couchage pour ces sans-abri qui couchent dehors la nuit, par nos froids piquants de 30 degrés sous zéro.

Quelle situation absurde, affreuse, monstrueuse, abominable, à Montréal, où un grand nombre de logis sont vides, où les propriétaires s'arrachent les cheveux pour arriver à payer leurs taxes parce qu'ils ne peuvent pas louer leurs loyers. Des sans-abri qui couchent dehors par des froids sibériens, devant des logements bien chauffés, vides. Et pour régler le problème du manque d'argent de ces miséreux, le gouvernement leur en enlève davantage en coupant dans le Bien-être Social et dans l'Assurance Chômage. La maladie de la folie a gagné tous les grands.

Distribuer les richesses

Si le gouvernement se décidait d'accomplir simplement sa fonction, celle de créer l'argent du pays pour ensuite distribuer un dividende à tous les citoyens, le problème serait réglé définitivement. Cela n'enlèverait rien à personne et les sans-abri auraient plus que la rue en partage, ils pourraient vivre en humain, bien au chaud, dans un loyer convenable.

Un dividende à tous ne serait pas un acte de charité, mais un acte de justice. Les richesses ont été créées par Dieu pour tous les hommes, y compris pour nos petits frères sans-abri, jetés dans la rue par la récession voulue, organisée et entrenue par les banquiers au cœur d'acier, les plus grands ennemis de l'humanité.

Aidez-nous à faire comprendre cela à tous nos concitoyens en les abonnant à Vers Demain. Devant la lumière, les voleurs confus s'en iront.

Pierre Marchildon

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