Soyons des instruments de l’amour de Dieu

Le pape François vient de publier une nouvelle lettre encyclique sur le Sacré-Cœur de Jésus, nous rappelant le grand amour de Jésus pour chaque être humain, tel que résumé par ces paroles de sainte Marguerite-Marie Alacoque, la messagère privilégiée de cette dévotion au Sacré-Cœur : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'Il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ».

Soyons comme le prolongement des bras et des mains de Jésus envers notre prochain.

L'Évangile nous rapporte que lors de son passage sur terre, Jésus était attentif aux personnes, à leurs préoccupations, à leurs souffrances, guérissant les malades, allant même jusqu'à multiplier les pains pour que les foules qui le suivaient ne partent pas le ventre vide.

Du haut du Ciel, Jésus éprouve toujours le même amour pour le genre humain et désire toujours aussi ardemment nous venir en aide dans nos souffrances et difficultés, mais il désire le faire par notre intermédiaire, pour que nous soyons en quelque sorte un prolongement de Lui-même, des instruments de Son amour, que nous soyons ses bras et ses mains pour aider nos frères dans le besoin.

Le pape François rappelle dans son encyclique que la dévotion au Sacré-Cœur, l'amour de Son Cœur, doit nous mener à l'amour pour nos frères, que nous serons jugés sur l'amour : « Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40). Et saint Paul nous dit que toute la Loi trouve sa plénitude dans un seul précepte : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Galates 5, 14).

En parlant de charité envers le prochain, le pape saint Paul VI écrivait, dans son encyclique Populorum Progressio sur le développement des peuples : « Plus que quiconque, celui qui est animé d'une vraie charité est ingénieux à découvrir les causes de la misère, à trouver les moyens de la combattre, à la vaincre résolument. » C'est ce que font les Pèlerins de saint Michel, en faisant connaître la Démocratie Économique, la solution de l'ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas.

Douglas rappelle les éléments de base, le but d'un système économique est de fournir les biens et services avec un minimum de difficultés, et qu'il n'existe pas aujourd'hui d'obstacles physiques, mais seulement un obstacle financier (voir page 16).

Pareillement, Louis Even nous rappelle que la production ne manque pas aujourd'hui, que c'est la distribution qui fait défaut, en se servant de l'épisode de l'Évangile qui rapporte le miracle de la multiplication des pains (voir page 13). Or, le moyen de distribuer les produits aujourd'hui, c'est l'argent, le pouvoir d'achat, qui fait cruellement défaut à tant de citoyens. Avec un système économique juste, comme le propose la Démocratie Économique, la sécurité économique pourrait être garantie à tous.

Pour obtenir cette réforme, Vers Demain l'a souvent répété, il faut l'éducation du peuple, car sans l'appui du peuple, même les gouvernements les mieux intentionnés ne pourront pas faire face à la pression des financiers. Cette éducation du peuple nécessite de la patience et une grande charité envers le prochain, qui ne comprennent pas toujours l'importance de cette réforme économique.

Ce dévouement pour le prochain, cet effort pour le renseigner sur l'escroquerie du système financier actuel, exige, comme le dit le pape dans son encyclique, une « transformation de notre cœur égoïste » pour que nous puissions ainsi participer à l'œuvre de libération de Jésus en tant qu'instruments de diffusion de son amour. Pour que cela se fasse, nous avons définitivement besoin de l'aide du Ciel. Ô Jésus, changez notre cœur en cœur d'apôtre !

Ne désespérons pas, car pour Dieu, tout est possible. Demandons-Lui son aide, il ne nous la refusera jamais. De plus, dans sa grande miséricorde, Dieu nous a aussi donné Sa Mère, la Vierge Marie, comme collaboratrice dans son œuvre de salut. D'ailleurs, deux moyens très puissants et efficaces qui font appel à l'intercession de Marie sont la médaille miraculeuse (voir page 22) et le chapelet, ou Rosaire, qui peut convertir les plus grands adversaires du Christ (voir page 25). Bonne lecture !