Un bon apôtre, mais surtout un apôtre bon, qui rayonnait le Christ par sa douceur et sa bienveillance, nous a quittés le samedi 7 mars, à l’âge de 91 ans, journée consacrée à Marie, notre Mère du Ciel. M. Émile Boutin portait le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel auquel est rattaché de grandes promesses, dont celle de monter au Ciel le premier samedi après sa mort. Quelle délicatesse du Bon Dieu pour son enfant Émile.
Il en a donné des samedis à la Très Sainte Vierge, soit pour visiter les familles dans le porte à porte, soit pour la distribution de circulaires. C’était un pèlerin généreux et infatigable. Créditiste convaincu, il brûlait de faire connaître à tous la grande escroquerie du système financier. C’était un chrétien vrai, fidèle à ses devoirs, grand défenseur de la justice. Les pauvres en série dans des pays d’abondance le mettaient hors de lui, et c’est pour cela qu’il a lutté pendant près de 45 années pour abolir ce système financier infernal.
M. Boutin était mécanicien de profession. Que d’innombrables services il a rendus aux Pèlerins de saint Michel en réparant les automobiles de leurs deux maisons à Rougemont. Toujours disponible, il accomplissait ces besognes joyeusement et saintement. Il était fidèle à tous les quatrièmes dimanches du mois, les sessions d’étude et les Sièges de Jéricho.
Il en a semé des actes de miséricorde. Voici par exemple un petit fait à noter qui souligne sa piété et sa générosité : un jeune couple, voulant instaurer l’heure d’adoration dans leur paroisse, ont été soutenus par ce bon Émile Boutin qui ne manquait jamais les rendez-vous du dimanche après-midi pour venir adorer avec eux. Pour témoigner de la grandeur et de la nécessité de l’Œuvre de Vers Demain, il avait installé le long de l’autoroute 73 un drapeau blanc qu’il remplaçait régulièrement. Il fut un fervent propagandiste des banderoles demandant un salaire pour la mère au foyer. Il n’avait pas peur de s’afficher, même son auto parlait (avec des slogans créditistes)… Il portait fièrement son bon béret blanc partout où il allait.
Chère madame Boutin, ainsi que ses enfants Serge, Michel et Martine, veuillez accepter, de la part de la grande famille des Pèlerins de saint Michel, nos plus sincères condoléances. Nous sommes de tout cœur avec vous dans cette grande épreuve de perdre un époux si attentionné et un papa tendrement aimé. Il nous attend dans l’éternelle Patrie, là où tous ses désirs sont maintenant comblés, car le Seigneur a promis : « Les jouissances les plus belles, les plus pures, les plus vives de la terre ne sont que cendre à côté des joies splendides que Je prépare à mes fidèles serviteurs. »