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Que tous les pays effacent les dettes pour l'an 2000 !

Alain Pilote Yvette Poirier le lundi, 01 mars 1999. Dans L'économique

Dans l'Ancien Testament, à chaque cinquante ans, on remettait les dettes et on libérait les captifs et les esclaves. Pour le Jubilé de l'an 2000, le Pape Jean-Paul II a été le premier à réclamer l'effacement des dettes des pays. Dans sa Lettre apostolique "Tertio Millennio Adveniente", publiée en 1994, il s'exprimait ainsi :

"Les chrétiens devront se faire la voix de tous les pauvres du monde, proposant que le Jubilé soit un moment favorable pour penser, entre autres, à une réduction importante, sinon à un effacement total de la dette internationale qui pèse sur le destin de nombreuses nations."

En septembre 1998, une pétition était lancée dans le monde entier par la "Campagne Jubilé 2000", pour l'effacement des dettes des pays les plus pauvres. 69 pays visent à ramasser 23 millions de signatures pour l'effacement des dettes de 51 pays les plus pauvres du globe terrestre. Ces signatures seront remises, en juin 1999, à la réunion des pays du G8, en Cologne, Allemagne. Au Canada, les différentes associations s'attendent à recueillir 500,000 signatures qui seront déposées en Chambre des communes, à Ottawa, en mai 1999.

La pétition, "Un appel pour le Jubilé", patronnée par "Développement et Paix", dit, entre autres, ceci :

"Nous, les soussignés, estimons qu'il y a lieu de marquer le tournant d'un nouveau millénaire en donnant de l'espoir aux populations démunies de notre planète. Pour assurer un nouveau départ, nous croyons que le moment est venu d'éliminer les dettes accumulées, dont le poids accable les pays les plus pauvres, et qui ne peuvent être remboursées. Nous demandons aux dirigeants des pays créditeurs de renoncer à ces dettes d'ici à l'an 2000."

Dans la même pétition, il est demandé aux dirigeants "de prendre des mesures pour que l'endettement ne puisse plus atteindre de tels niveaux", et de cesser d'appliquer des mesures d'austérités "imposées par les institutions financières internationales", mesures qui appauvrissent les nations les plus démunies et affectent "les systèmes de santé et d'éducation".

La pétition attaque le problème de la dette mais elle n'apporte pas de solution économique. Et nous savons que les dettes des pays sont fictives, c'est une fausse comptabilité sur le dos des bâtisseurs des pays. Les emprunts ont déjà été remboursés plus d'une fois en intérêt par tous les pays. Il faudrait donc effacer les dettes de tous les pays, pas seulement celles des pays du Tiers Monde. Au Canada, selon une étude rendue publique en 1995 par le Dominion Bond Rating Service, "93% de la dette nationale du Canada est attribuable aux intérêts composés et seulement 7% aux dépendes de l'État dans l'ensemble de ses programmes". Sur la dette nationale de $590 milliards, seulement $42 milliards ont été empruntés. L'emprunt a été remboursé avec les intérêts plus de dix fois. Ci-après, Alain Pilote vous apporte la solution économique pour empêcher les pays de s'endetter de nouveau.

Yvette Poirier

Réflexions d'Alain Pilote

La pétition, "Un appel pour le Jubilé", est très louable, puisqu'elle reconnaît le mal de la dette, mais elle n'est pas complète, puisqu'elle ne touche pas au problème de la création d'argent sous forme de dette par les banques privées. Nous, du journal Vers Demain, touchons à ce problème avec nos pétitions, puisque nous savons qu'une fois les dettes effacées, la seule manière d'empêcher de bâtir d'autres dettes, et de permettre aux nations de prendre part à un nouveau départ, dans l'esprit du Jubilé, est que chaque pays crée son propre argent sans intérêt et sans dette, et cesse d'emprunter cet argent à intérêt des banques commerciales et des institutions financières internationales, comme le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. Si on laisse aux banquiers le pouvoir de créer l'argent, les dettes continueront de s'accumuler. Cela rappelle ce que disait Sir Josiah Stamp, ancien président de la Banque d'Angleterre :

« Le système bancaire a été conçu dans l'iniquité et est né dans le péché... Les banquiers possèdent la planète. Enlevez-leur la planète mais laissez-leur le pouvoir de créer l'argent et, d'un trait de plume, ils créeront assez d'argent pour racheter toute la planète... Retirez-leur ce grand pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront (Stamp était le deuxième homme le plus riche d'Angleterre), et elles doivent disparaître, et alors on vivrait dans un monde meilleur et plus heureux... Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banquiers et payer le prix de votre propre esclavage, alors laissez les banquiers continuer à créer l'argent et contrôler le crédit. »

Dans sa documentation, la campagne Jubilé 2000 fait ressortir que « les dettes des pays les plus pauvres ont déjà été remboursées plusieurs fois. De 1981 à 1997, les pays les moins développés ont versé plus de 2,9 billions de dollars US en intérêts et principal. Cela représente environ 1,5 billion de dollars US de plus, c'est donc dire le double de ce qu'ils avaient reçu comme prêts au départ. Pour chaque dollar d'aide versé par les pays du Nord, ceux-ci en reçoivent trois du Sud en intérêts sur la dette.

Cependant, nous croyons que cette pétition est quelque peu restrictive, puisqu'elle limite l'annulation de la dette à seulement 51 pays (dont le choix serait déterminé par les Nations Unies). Ce sont tous les pays du monde qui ont besoin de cette annulation des dettes, y compris les pays soi-disant riches comme le Canada, la France, et les États-Unis, qui sont en réalité les pays les plus endettés au monde. Ce que tous les pays ont besoin est de reprendre leur pouvoir de créer leur propre argent sans dette. Ce que tous les pays ont besoin, c'est le Crédit Social !

Alain Pilote

Alain Pilote Yvette Poirier

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