Mes bien chers amis,
Il y a des problèmes qui tenaillent les individus mais que l' individu ne peut pas lui-même régler personnellement; c'est parce qu'on vit en société. Et ces problèmes tiennent à l'ordre politique économique et social.
C'est le cas par exemple de centaines de milles chômeurs d'aujourd'hui. Malgré toute leur bonne volonté ils ne sont pas capables de changer leur statue de chômeur. C'est le cas encore de ceux qui sont dépourvus devant des magasins pleins. Vous avez d'un côté le marchand qui voudrait vendre ses produits, vous avez de l'autre côté le pauvre diable qui voudrait se les procurer mais ils ont beau s'entre-regarder, faire tout leurs efforts personnels possible, ils ne sont pas capables de régler cela.
C'est même le cas aussi de certaines administrations publiques, par exemple, les municipalités, les commissions scolaires qui ont des développements à réaliser. Ils sont capables de les réaliser physiquement, c'est possible, mais ils ne sont pas capables financièrement.
Tous ces problèmes doivent trouver leur solution dans l'ordre politique. Mais il y a des gens qui confondent le mot politique avec le mot élection. Et quand on parle des ces problèmes là qui dépassent la portée de l'individu, ils disent : '' ah! Il faut regarder du côté des élections; il y a rien que les politiciens, les politiciens d'élection qui sont capables de changer ça, en changeant le gouvernement, en prenant le pouvoir, '' etc...
Nous, les Créditistes de Vers Demain nous croyons que ce ne sont pas les politiciens qui changeront cela. Ce sont des apôtres en politique qui changeront cela. Nous le croyons profondément. Et l'apôtre en politique, en avons-nous dans notre Mouvement ? Mais oui, ne voyez-vous pas ces Bérets Blancs qui s'en vont, souvent le soir, et chaque fin de semaine, qui vont faire du porte-en-porte ? Est-ce qu'ils le font pour leur avantage particulier ? Est-ce qu'ils le font pour avoir de la rémunération, pour trouver de l'argent ou autre chose ? Non. Ils le font pour se donner aux autres; ce sont des apôtres. Et ces apôtres vous les trouvez toujours joyeux, joyeux et jamais découragés. Pourquoi donc, pourquoi sont-ils joyeux ? Mais ils sont joyeux parce qu'ils ont conscience de faire du bien. Ça fait plaisir quand on fait du bien aux autres. Et ils sont jamais découragés. Pourquoi ? Parce qu'ils savent que chacun de leurs pas, chacune de leurs paroles, chacun de leurs gestes, même je dirais, chacune de leurs prières est un avancement dans le succès de la Cause. Tout compte dans leur travail.
On ne peut pas dire la même chose du politicien.
Le politicien peut se démener, il peut parler, crier, organiser, faire organiser, convoquer les gens à des banquets, à des soirées dansantes, faire tout ce qu'il voudra, il ne peut pas dire : chacun de mes actes va conduire à un bon résultat, je vais faire du bien aux hommes en faisant cela. Non, il ne le peut pas. Il sait bien lui même, il sait bien que dans tout ce qu'il fait il ne cherche d'abord que l'avantage pour lui même, n'a en vue que son sort et celui de son partie. Il n'est pas un apôtre il est un égoïste. Mais il pourra bien promettre aux gens de leur faire du bien mais à des conditions. À condition qu'il soit élu, qu'il soit le premier à avoir les avantages, les honneurs d'un siège parlementaire.
Ce n'est pas le cas de l'apôtre. Revenons un peu à l'apôtre. Que fait l'apôtre ? Lui, regardez le Béret Blanc, qu'est-ce qu'il fait ? Il travaille; c'est à coup de dévouement persistant, à coup d'heures de visites consacrées à visiter des frères, à aller leur porter la lumière, la consolation, l'espoir. C 'est à coup de secours aux opprimés, à coup de rebuffades, parfois, de ceux qui ne veulent pas le comprendre, pas même l'entendre, et c'est encore à coups d'Ave adressés à notre Mère et Souveraine, c'est à coup d'efforts de sanctification personnelle, c'est à coup de tout cela qu'il veut améliorer la situation de tous.
Et aucun de ces efforts n'est perdu. Aucun n'est perdu, ni pour le temps, car ils produisent déjà des résultats, ni pour l'éternité tant que l'apôtre se tient en état de grâce et agit par pure intentions.
Le 31 mai au soir, à Granby, Madame Gilberte Côté-Mercier pouvait dire à un groupe de Créditistes qui lui présentait une gerbe de 2023 abonnements pris dans 5 semaines du moi de mai, elle pouvait leur dire : Nul ne peut mesurer la somme de vos efforts ni la somme de bien que vous avez fait pour prendre ces 2223 abonnements. Cela signifie bien des actes d'amour. Cela doit bien signifier 10,000 visites au moins à des familles auxquelles vous avez apporté votre amitié en même temps que le message créditiste, le message de Vers Demain, le message d'un monde en voie de construction par ceux qui y travaillent, d'une société ou comme dans la petite cité créditiste réunie ici ce soir.
Et c'est vrai. D'ailleurs, l'apôtre, s'il ne tire pas d'avantages matériels immédiats de son travail, il en tire d'autres avantages. De chaque soirée consacrée à des visites, de chaque fin de semaine, il revient plus sanctifié, il revient enrichi aussi, enrichi non pas dans son avoir matériel mais enrichi dans son être et aussi il a laissé aux autres, dans chaque place où il est entré, une flamme qui peut aussi contribuer à développer la personnalité des autres. C'est cela; développer la personnalité. L'apôtre développe la sienne et met à la portée des autres des moyens de se développer.
Est-ce que ce n'est pas cela le Crédit Social ? Le développement de la personne humaine, est-ce que ce n'est pas cela prendre ses responsabilités personnelles, comme le font les Bérets Blancs ? Comme ils veulent apprendre aux autres à le faire ? Est-ce que ce n'est pas cela le Crédit Social ?
Mais oui, le Crédit Social fait cela bien plus qu'une technique monétaire. Prendre sa responsabilité personnelle et la faire prendre aux autres. Au lieu d'attendre des succès électoraux aléatoires, futiles d'ailleurs parce que ça ne change jamais rien. Au lieu que ça soit le Béret Blanc, l'apôtre du Crédit Social, vit et fait vivre autant qu'il peut, il vit fait vivre la philosophie du Crédit Social qui est une philosophie de fraternité, une philosophie qui conduira vers un monde meilleur.
Oui, Bérets Blancs, par les démarches que vous faites, par toutes ces actions répétées, par le climat politique, par le climat social meilleur que vous avez contribué à établir dans le pays. Que de familles ont déjà été soulagées dans leur misère matérielle et ensoleillées par l'espoir, la lumière, par l'amour que vous leur avez porté. C'est un travail fructueux, un travail extrêmement fertile.
Je sais que des éditorialistes disent encore aux gens de notre Mouvement : Ah! Vous n'avancez à rien, vous ne gagnez rien, qu'est-ce que vous avez gagné depuis 25 ans, vous n'aurez jamais rien tant que vous n'aurez pas du monde dans le Parlement, tant que vous aurez pas pris le pouvoir pour établir des lois du Crédit Social.
Ces gens ont les yeux et l'esprit bouchés. Ils ne savent pas voir de leurs yeux le bien que les Bérets Blancs font. Ils ne savent pas réaliser la force qui est créée par cette armée dont les Bérets Blancs font partie,par cette armée d'hommes qui savent prendre leur responsabilité et qui savent se dévouer pour les autres. Personne ne peut éteindre cela. Personne ne peut arrêter cette force-là. La force aussi de Vers Demain que les Bérets Blancs travaillent à édifier et qui leur donne du poids pour établir un monde meilleur.
Où donc est la stérilité et où est la fécondité ? Qu'est-ce que eux, les éditorialistes ont à montrer ? Où sont leurs œuvres ? Qu'est-ce qu'ils ont fait pour faire du bien aux autres ? À quoi à servi le séjour pendant 23 ans à Ottawa des politiciens qui portaient le nom de créditistes ? Qu'est-ce que ça a donné à la population ? Combien de créditistes ont-ils fait autour d'eux au Parlement pendant qu'ils étaient là ? Et dans notre province, combien d'autres créditistes ont été faits par les Caouettistes depuis leur déraillement ? Absolument rien. Ils ont bien essayé de parasiter, essayé de puceroner, ils n'ont bâti absolument rien du tout. Combien de familles ont-ils sorti de la misère ? Combien d'injustices sociales ont-ils aidé à régler.
On reconnaît un arbre à ses fruits. Un arbre qui ne porte rien, qui est stérile, mérite simplement d'être déraciné et jeté au feu. Un arbre qui porte de bons fruits, on le reconnaît à ses fruits, on le cultive et on le développe. C'est le cas de l'arbre stérile des élections et de l'arbre fertile de l'apostolat.
D'ailleurs, quel bien peux-t-on attendre pour le peuple de la politique de parties ? Qu'il s'agisse de vieux parties ou de nouveaux parties, c'est exactement la même chose. Le Partie divise le peuple. Il abaisse donc la puissance du peuple. Il affaiblit,le peuple après cela, il peut bien être sacrifié. La politique d'apostolat qui va au peuple et lui apprend à prendre ses responsabilités, met le peuple debout, elle l'unit ensemble autour de recherches communes, d'objectifs communs. La politique d'élection ne peut donner comme fruit que des ratages quand l'élection est manquée, que le triomphe individuel de quelques uns au Parlement, pour le peuple absolument rien. Rien à attendre de côté là.
Non mes amis, la force qui fera triompher le bien, la force qui fera du bien au peuple qui établira un monde meilleur, cette force-là n'est ni dans les honneurs, ni dans l'argent ni dans une majorité électorale ni dans la prise du pouvoir. Un monde meilleur pour tous ne peut être bâtit que sur le Christ. Les Catholiques le savent. Et la seule force qui pourra le faire sera une force dérivée de la force du Christ, de la force de l'amour qui se donne comme le font les apôtres que nous essayons de former de mieux en mieux dans notre Mouvement autour du journal Vers Demain.
C'est dans le journal Vers Demain que vous trouvez ces renseignements. Dans le journal Vers Demain, ceux qui n'y sont pas abonnés, mon Dieu, abonnez-vous donc bien vite; il ne coûte que $2 par année. Vous y trouverez des renseignements que vous ne trouvez pas ailleurs.
Mes chers amis, quand vous voyez passer les Bérets Blancs, pensez que ce sont des apôtres qui vont pour vous faire du bien. Recevez les bien, écoutez les. Abonnez vous au journal Vers Demain. Bonsoir mes amis, bonsoir.