En lisant les journaux - No. 13

le lundi, 15 juillet 1940.

Dans l'engrenage

Dépêche de la B. U. P., émanée de Washington le 20 juin :

Washington, 20 juin (BUP) — Le projet d'un bill pourvoyant à l'union économique de toutes les 22 nations de l'hémisphère occidental, y compris le Canada, sera soumis à l'approbation du président Roosevelt aujourd'hui et subséquemment envoyé pour approbation aux autres pays.

Le bill prévoit l'"enrégimentement" de toutes les vivres et ressources matérielles des Amériques en vue d'une offensive contre les nations dictatoriales. Il a été préparé par les collaborateurs du président qui le signera ce soir à 5 heures. Ce sera M. Sumner Welles, sous-secrétaire d'État, qui le lui soumettra officiellement.

Le projet sera soumis aux autres gouvernements d'Amérique dans un avenir très rapproché.

Centralisation, enrégimentation. C'est dans le plan pour la construction d'un super-état qui dominera le monde.

Ceux qui poursuivent l'objectif sont assez souples pour ne pas s'arrêter à un échec local. Si leurs expectatives sont partiellement frustrées en Europe, ils essaient de se reprendre en Amérique. Quels que soient les vainqueurs et quels que soient les vaincus, ils tirent profit des circonstances au maximum. Il n'est pas question de patrie, puisqu'il s'agit au contraire d'affaiblir et de tuer graduellement les souverainetés nationales.

L'essai d'union économique pan-américaine a d'ailleurs été précédé d'un essai d'union financière. Et quand ça passe par la finance, l'homme ne compte plus pour grand'chose ; on ne se soucie même pas de lui dire où on le mène.

Dès le début de mai, on travaillait à la formation d'une banque inter-américaine. Et à ce suiet, un journal financier du 6 mai faisait cette réflexion :

"Déjà sept pays de l'Amérique latine ont accepté de participer à la formation d'une banque inter-américaine. Les États-Unis y compris, les premiers d'ailleurs. Jusqu'ici, le but, les pouvoirs et l'action possible de telle banque n'ont jamais été bien définis."

Pas plus que ne furent définis, à l'origine, le but, les pouvoirs et l'action possible de la Banque des Règlements Internationaux de Bâle.

La dernière nouvelle de Washington inclut le Canada dans l'union et l'enrégimentation destinées à une "offensive" contre les nations dictatoriales. En vigie !

Le lecteur trouvera, en page 5, sous le titre Qu'est-ce qu'il y a là-dessous ?, d'autres détails concernant le projet de banque inter-américaine.

"Juif fier"

Lorsque le maréchal Pétain a pris le gouvernement de la France écrasée, on sait qu'un groupe de politiciens, bien à l'abri des bombes, a essayé de former un second gouvernement français loti à Londres.

Le général Ch. de Gaulle, militaire théoricien, s'est prêté à cette manœuvre. Mais le civil qui a moussé le schisme est Georges Mandel, ancien ministre des Colonies, puis ministre de l'intérieur dans le cabinet Reynaud.

Et qui est ce Georges Mandel, dont nous avons déjà mentionné le nom dans notre article "Vers un super-état judéo-maçonnique" ? Ce Georges Mandel, secrétaire personnel de Clémenceau au Traité de Versailles ?

Voici ce qu'en écrit le "Sunday Times" du 26 mai 1940 :

"L'ascension de Georges Mandel à sa présente position de puissance ne surprendra aucun de ceux qui examinent ce qui se passe sous la surface de la politique française. Lorsqu'il était connu sous le nom de Jéroboam Rothschild, il fut le bras droit de Clémenceau à l'heure de la victoire.

"Pendant les années qui suivirent, il occupa divers postes administratifs de peu d'importance. Mais au département des Postes, il institua tant de réformes qu'à son départ, dit-on, les employés permanents le bousculèrent hors des lieux.

"Ce fut la visite de Ribbenthrop à Paris, en décembre 1938, qui plaça en vive lumière cette intéressante physionomie juive. Ribbenthrop avait conclu un pacte de paix éternelle entre la France et l'Allemagne, et M. Bonnet envoya des invitations à une réception préparée pour le soir du même jour en l'honneur de l'émissaire allemand. M. Mandel refusa d'assister : "Non parce que je suis trop fier comme Juif, mais parce qu'en m'abstenant, je parle pour la France".

"Dès ce moment, il devint une force dynamique dans le raidissement de la France. Il invoqua Clémenceau le disparu et Napoléon plus disparu encore. "Ayez confiance en la France", criait-il en public. Et en particulier : "Demandez tout et n'importe quoi à la France." Comme Ministre des Colonies, il travailla sans relâche à porter à un haut degré d'efficacité leur part de contribution à la guerre. Et maintenant, comme Ministre de l'Intérieur, il doit s'occuper de la sécurité et de la discipline du front civil. Il le fera sans pitié".

À ce Juif peuvent bien se coller l'autre Juif, Léon Blum, du Front Populaire, et le secrétaire franc-maçon Herriot.

Il est des Français qui sont las des gouvernements de Juifs et de francs-maçons dont on les a abreuvés depuis quarante ans et qui préfèrent la brave, franche et catholique figure de Pétain, du Pétain qui reste avec eux à l'heure de l'opprobre, à tous ces patriotards israélites qui connaissent parfaitement le chemin de la frontière.

Philosophie bancaire

(Publié dans le Bankers' Magazine, destiné à une circulation privée seulement. Reproduit dans The Organizer de janvier 1933, dans l'American Guardian du 28 avril 1933, dans le New America de février 1934 et dans Money de mai 1940) :

"Le capital doit se protéger de toutes les manières possible, par des combinaisons et par la législation. Collecter les dettes et saisir les propriétés hypothéquées le plus promptement possible. Lorsque, par l'entremise de la loi, les gens de la classe ordinaire auront perdu leurs maisons, ils seront plus traitables et plus faciles à gouverner par la main de fer de la loi appliquée par le pouvoir central de la fortune, sous le contrôle des financiers dirigeants.

"Des gens sans maisons ne querelleront pas ceux qui les conduisent. L'histoire se répète par cycles réguliers. C'est ce que comprennent très bien les principaux parmi nos hommes actuellement à l'œuvre pour former un impérialisme du capital destiné à gouverner le monde.

"En divisant les électeurs entre eux, nous les faisons occuper leurs énergies à des sujets sans importance pour nous, sauf pour l'orientation du troupeau commun. C'est ainsi que, par une action discrète, nous pouvons nous assurer les résultats de plans généraux exécutés avec succès."

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"Personne n'a le droit de se dire libre dans ce pays, tant qu'un seul de nos citoyens vit dans l'esclavage ; et personne n'a le droit de vivre confortablement alors que les conditions de vie d'une partie de notre population sont aussi déplorables."

(Douglas, député de Weyburn, aux Communes, 20 juin 1940).

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