Quand les deux grands partis, le libéral et le conservateur, s'entendent-ils toujours ? Lorsqu'il s'agit de défendre les prérogatives des banquiers et des financiers.
Lorsqu'un créditiste en Chambre demande l'émission d'argent par le gouvernement, ou par la Banque du Canada, pour aider la finance de la guerre, le ministre des finances, l'Hon. Ilsley, intervient pour mettre en garde contre l'inflation. Immédiatement, le chef de l'opposition, l'Hon. Hanson, supposé aussi bleu que l'Hon. Ilsley est supposé rouge, accentue : Ce serait de l'inflation pure et une catastrophe nationale.
Les deux partis ont un même maître : la finance. Ils ont un même ennemi : la prospérité pour tous.
On les a trouvés la main dans la main pour s'opposer au peuple créditiste de l'Alberta l'an dernier, au moment même où, sur les tribunes électorales, ils s'invectivaient mutuellement dans le choix des valets de Banco pour Ottawa.
Surveillez les débats à Ottawa, et vous verrez que la farce continue.