Pour sauver les âmes, les familles et les peuples

Gilberte Côté-Mercier le dimanche, 01 janvier 1995. Dans Autres

Chapelet. Pénitence. Consécration. Crédit Social

Nous avons tout perdu

Nos ancêtres, nos parents, avaient une grande dévotion à la sainte famille : Jésus, Marie, Joseph. Leur image était suspendue au mur, bien en vue auprès du crucifix, dans tous nos foyers canadiens français. Et devant le crucifix et cette image de la sainte famille, chaque soir, le père, la mère, tous les enfants, petits et grands, s'agenouillaient pour réciter ensemble le chapelet et la prière du soir.

Cette sainte coutume est disparue de presque toutes nos maisons. Et avec elle le bonheur s'en est allé... Y en a-t-il beaucoup autour de vous qui disent encore le chapelet en famille tous les jours ? Non, car la télévision maudite a pris la place du chapelet.

Je viens de recevoir une lettre d'une jeune mère de famille qui m'écrit que son mari est parti avec ses 3 enfants. "Et pourtant, ajoute-t-elle, j'aimais beaucoup mon mari, et j'aime tant mes enfants ! Mais il est parti avec une autre et il demande le divorce."

Comme c'est triste ! Et c'est le cas de tant de couples ! Quelle malédiction est donc tombée sur nos familles si religieuses, croyantes et pratiquantes, dans le temps ?

Et puis, cette crise économique, qui ferme les entreprises, jette les travailleurs dans la rue, accablés de dettes et sans espoir terrestre ! On perd sa maison familiale, à cause des hypothèques et des taxes. Notre sol même est volé à nos fermiers par les banques, avec la complicité des gouvernements et des Unions d'agriculteurs. Nos cultivateurs, qui vivaient indépendants avec leur famille, sont devenus des débiteurs de centaines de milliers de dollars, puis des taxés au-delà de toute limite, des esclaves sur leur propre héritage, au service des grands voleurs les banquiers, et des grands vendus les hommes d'Etat qui votent et appliquent ces lois de spoliation.

Plus rien ne nous appartient. Et en plus de notre sol et de nos maisons, on nous vole nos autres richesses naturelles, comme les pouvoirs d'eau de la Baie James qui donnent tant d'électricité ; notre gouvernement du Québec n'en finit pas de les hypothéquer pour des milliards et des milliards, au profit de banquiers américains, suisses et autres. Ces banquiers fabriquent l'argent-chiffre d'un trait de plume, sans aucune sueur versée, et par là ils s'approprient notre héritage de 350 années acquis à coup de travail, de sacrifices, de vies vécues dans la sobriété, la justice et la charité.

Plus rien ne nous appartient. Même nos enfants nous ont été arrachés par les écoles d'Etat qui pratiquent la conscription de nos petits dès l'âge de 4 ans, pour les enrôler dans l'école obligatoire sans religion, sans morale, sans vérité. Nos enfants sont devenus des monstres seulement aptes à faire la révolution pour aller plus tard échouer dans des camps de concentration ou de travail comme esclaves sous le fouet de sanguinaires communistes.

Plus rien ne nous appartient. Faut-il souligner la ruine spirituelle de nos communautés religieuses ? Ces bonnes Sœurs qui prodiguaient sans salaire, pour l'amour de Dieu, l'enseignement aux jeunes et les soins aux malades, ces Sœurs si bonnes sont disparues. L'Etat s'est emparé sans façon de leurs institutions, en nationalisant les écoles et les hôpitaux. Et quand c'est l'Etat qui est le gérant, il y a de moins en moins de liberté, de moins en moins de bon Dieu, et de moins en moins de service.

Où donc allons-nous ? Où sommes-nous rendus déjà ?

Est-ce que nous voulons vraiment continuer dans cette voie de désordre et de tous les malheurs ? Ou bien est-ce que nous voulons nous arrêter un instant pour réfléchir et reprendre la bonne voie ?

Chapelet et pénitence

Retourner au chapelet chaque jour en famille. Qu'est-ce que vous en pensez, cher lecteur ? Réciter le chapelet vous-même et le faire réciter par d'autres qui veulent bien écouter vos conseils et suivre votre exemple.

Et la pénitence à mettre au programme, qu'est-ce que ça peut être ? Pour les Pèlerins de saint Michel, la pénitence choisie c'est l'apostolat dans l'Œuvre de Vers Demain. Vers Demain est éminemment éducateur. Il porte dans le monde la lumière de la religion, de la morale et de la justice. L'apostolat pour Vers Demain consiste à inscrire des abonnés nouveaux, à renouveler les anciens abonnés. Cela se fait autour de soi, chez nos parents, chez nos amis, chez tous ceux que l'on rencontre. Il faut s'appliquer à être agressif pour obtenir des abonnements. Je ne dis pas de payer l'abonnement pour les autres, mais je dis de faire chacun payer lui-même son propre abonnement, afin qu'il fasse sa part pour l'Œuvre : c'est la condition du progrès, en gagner d'autres à faire leur part.

Et puis, il y a les circulaires gratuits de Vers Demain, les fameux "Quatre pages", distribués en français et en anglais en plusieurs pays. Vous vous inscrivez pour en distribuer dix mille à chaque édition, 4 fois par année ? Dix mille, c'est trop ? Non, ce n'est pas beaucoup. Il suffit de s'y mettre, de se tracer une zone autour de chez soi. Et on va aux portes plusieurs fois, à des jours différents, aux heures qui nous conviennent. Et les dix mille sont vite passés, vous verrez ?

Sortir la télévision de chez vous

Et puis, il y a la pénitence de la télévision. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire : jeter votre téléviseur aux orties, le sortir de chez vous, ne plus regarder ça.

Il me semble que j'ai le droit de vous promettre, chers compatriotes, il me semble que je peux vous promettre que si nos familles sortaient la télévision de leur maison, si elles remplaçaient la télévision par le chapelet chaque jour en famille, tous nos grands problèmes seraient bientôt réglés.

Sortir la télévision, la détruire, et la remplacer par le chapelet en famille. Qu'est-ce que vous en pensez ? Nous serions comblés de grâces. Le bonheur, la sécurité, la joie reviendraient dans nos foyers.

Mais qui donc va sortir la télévision de sa maison ? Les "Bérets Blancs" le font. C'est vrai. La plupart des gens pensent que c'est une chose impossible. Mais quel esclavage, quelles chaînes que cette télévision ! Je vous dis qu'il faut que vous-même coupiez les chaînes. Ce n'est pas impossible, il suffit d'un acte de volonté, une fois pour toutes.

Nos ancêtres ont vécu sans la télévision. Et ils étaient plus heureux que nous. Nous sommes devenus de grands pauvres au spirituel comme au matériel. Nous avons tout perdu même la faculté de penser, de réfléchir. Est-ce que la télévision n'en est pas responsable pour la plus grande part ?

Seulement un exemple, ou deux. Les religieuses regardent la télévision. C'est depuis ce temps-là qu'elles ont perdu leurs beaux costumes et leur vocation. Ce ne sont plus des religieuses. Elles ne se dévouent plus pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Elles travaillent pour un salaire aux conditions de Mammon, le dieu de l'argent.

Un autre exemple. Les prêtres regardent la télévision. C'est depuis ce temps-là qu'ils quittent leur sacerdoce, se marient, etc. La télévision est cause de grandes démissions, de la perte de la foi chez des prêtres nombreux et de la ruine des consciences chez les fidèles.

Disons que je comprends cela, et que je suis logique dans mes actes : je me décide à me débarrasser de la télévision. Je ne vais pas la placer dans ma cave ni au grenier. Je vais la détruire radicalement, la briser, et en jeter les débris aux vidanges.

C'est la pénitence la plus urgente à faire. D'ailleurs, la télévision est une occasion prochaine de péchés mortels. Et on doit fuir les occasions prochaines de péchés mortels sous peine de péché mortel. C'était la ligne de conduite de nos pères et mères, la bonne ligne de conduite. Il n'y a rien de changé dans la nature humaine, sinon qu'elle est plus disposée au péché qu'autrefois avec tout le laisser-aller de notre temps.

Se donner à Marie, notre Mère

À Fatima, la Sainte Vierge est venue nous dire comment faire pour éviter les grands malheurs : réciter le chapelet, faire pénitence, se convertir et se consacrer à son Cœur Immaculé.

Se consacrer, se donner au Cœur Immaculé de Marie, pour lui permettre d'établir son règne sur la terre. Elle est la Reine du Ciel et de la terre. Cela veut dire qu'elle est destinée par Dieu à gouverner le monde, les âmes, les familles, les peuples.

Pour y arriver, Elle doit écraser la tête de Satan. C'est lui qui règne dans le moment. Mais Elle a le pouvoir, la puissance de l'écraser, comme Reine et Mère qu'Elle est. Tous les anges et les saints du Ciel sont à Son service pour "Bâtir le Royaume de l'Immaculée" sur terre. Et les hommes de la terre, de quel côté vont-ils se ranger, dans le camp de Lucifer, ou dans le camp de l'Immaculée ?

Tout le problème est là. Moi, un baptisé dans l'Eglise catholique fondée par Jésus-Christ, moi un racheté par le sang du Fils de Dieu et de l'Immaculée, moi, X....., est-ce que je décide de me ranger dans les rangs des mondains, des jouisseurs, des ambitieux, des vicieux, ou bien ne vais-je pas décider de travailler à "Bâtir le Royaume de l'Immaculée" et de me battre pour défendre ce Royaume ?

Ma décision est prise. Je suis avec Marie. Je me donne à Elle, la Mère de Dieu et ma Mère. Je suis de Sa famille. Elle est capable de sauver les âmes pour l'éternité, de sauver les familles pour enrichir sa grande famille de Mère au-dessus de toutes les mères. Elle est capable de sauver les peuples de leur grande misère morale, économique et politique. Elle est Reine et Mère avec son Fils Jésus, qui est Roi et Sauveur.

Je me donne au Cœur Immaculé de Marie, Reine Reine et Mère, et Mère, puissante et bonne. C'est le programme des Pèlerins de saint Michel, des apôtres de l'Œuvre de Vers Demain fondée par Louis Even, qui fut un grand esclave de Jésus par

Marie. Louis Even récitait son chapelet partout ; il a fait pénitence de façon radicale, ayant tout, absolument tout sacrifié de lui-même, l'aisance et la sécurité lá plus sommaire ; et il fut totalement consacré à Jésus par Marie pour "Bâtir le Royaume de l'Immaculée !"

Crédit Social

Louis Even était consacré esclave de Marie depuis l'âge de 17 ans. A 49 ans, il fondait son grand Mouvement du Crédit Social pour détrôner les financiers, grands exploiteurs des peuples. C'est assurément Notre-Dame Elle-même qui lui avait tracé cette voie du Crédit Social, cette grande vocation pour lever des apôtres de la justice, pour faire distribuer à la grande famille de Marie l'abondance que le Créateur permet en notre siècle.

Je serai un apôtre dans l'Œuvre de Vers Demain, l'Œuvre de Louis Even, sachant que l'apostolat est la grande charité, et que "la charité fait la vérité et promeut la justice", comme l'a dit Sa Sainteté Jean-Paul II.

"A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera", dit Notre-Dame à Fatima, le 13 juillet 1917.

Gilberte Côté-Mercier

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