7 ans de négociations pour rouler les peuples
Tous les chefs d'États ont pataugé dans l'auge des financiers
La vraie solution : le Crédit Social
Le GATT (en anglais : General Agreement on Tariffs and Trade ; en français, l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) est un plan pour enlever toutes les barrières entre pays en faveur du libre-échange.
Le consentement des représentants des 117 pays, y compris le Canada et les États-Unis, aux plus récentes négociations sur l'Accord genéral sur les tarifs et le commerce, qui eurent lieu à Genève, en Suisse, le 15 décembre 1993, fut un pas de géant d'accompli vers le gouvernement mondial, un attrape-nigaud des financiers pour tous les hommes d'État qui ont cédé pour ainsi dire leur souveraineté à un gouvernement mondial encore occulte, mais qui devient de plus en plus évident.
Ce traité est le chemin rapide qui conduit à la création prochaine de l'Office du Commerce Mondial (World Trade Office). Cet organisme international aura le pouvoir d'intervenir dans les affaires internes des pays membres, supplantant les gouvernements de chaque pays, leur administration et même leur constitution.
Selon les informations prises dans le numéro du 10 janvier 1994 du journal américain "The Spotlight", une analyse de l'accord a révélé que toutes les nations membres ont promis d'enlever les règlements régissant les professions et les commerces. Si l'Office du commerce mondial décide, par exemple, que le permis requis pour les infirmières de l'État de New-York constitue un obstacle pour les infirmières des autres pays membres, l'Office pourra donner ordre de changer cette pratique "Injuste".
Et la Communauté économique asiatique du Pacifique deviendra la troisième grande région du monde, organisée pour faciliter une administration mondiale par les Nations Unies.
Des groupes occultes font pression pour avoir une armée des Nations Unies qui pourra entrer dans n'importe quel pays en vue d'imposer les nombreuses clauses concernant les règlements du libre-échange. Ils font aussi pression pour avoir une source de revenus indépendante pour les Nations Unies, comme par exemple, une taxe sur le baril d'huile.
Quand les Nations Unies auront leurs propres forces armées qui, pour imposer leur volonté, pourront être envoyées n'importe où sur le simple désir du Conseil de Sécurité, quand le gouvernement mondial aura les moyens de financer ses propres entreprises indépendamment des pays, alors les pays devront courber l'échine devant cette puissance mondiale.
"La raison pour laquelle les récents accords du GATT, le plus grand accord de libre-échange de l'histoire, sont si menaçants pour l'indépendance des États-Unis et des autres pays, c'est que l'application de ses clauses et de son rôle régulateur signifie en réalité le contrôle du commerce mondial. On ne peut pas avoir de libre-échange sans le gouvernement mondial, et on ne peut pas avoir de gouvernement mondial sans le libre-échange." (Spotlight)
C'est tout cela que les représentants des 117 pays ont approuvé à Genève le 15 décembre. On ne sait pas si le nouveau traité de Genève va entrer en vigueur en janvier ou en juillet 1995. Il faut laisser, dit-on, le temps aux membres du Gatt de faire ratifier le traité par le parlement respectif de chaque pays. Notre gouvernement nous vendra-t-il au gouvernement mondial en ratifiant l'accord du GATT ? Souhaitons que non. Mais le ministre canadien de l'Agriculture, M. Goodale, qui fut le représentant du Canada à la réunion du GATT, est tout gagné et se propose de gagner notre gouvernement et tous les agriculteurs.
Pour le pauvre consommateur, qui a toujours à payer pour les pots cassés, c'est encore lui qui va payer le gros prix, puisque chaque pays va imposer des taxes très élevés pour empêcher les produits étrangers d'envahir ses propres marchés.
Je ne trouve pas de mots adéquats dans le dictionnaire pour pouvoir vraiment exprimer mon profond dégoût pour toutes ces séances qui semblent réunir une bande d'idiots plutôt que des hommes intelligents. Pendant 7 longues années, ils n'ont fait que discuter sur des questions qui ne touchent pas aux vrais problèmes de nos pays. Après tant d'années de placotage, ils sont arrivés à une entente unanime qui encarcanera davantage tous les peuples dans le carcan des financiers et qui nous amènera sous la tutelle totale du gouvernement mondial. Le gouvernement mondial, voilà le vrai but du GATT. Aucun de ces brillants personnages n'a eu à cœur de parler du vrai problème qui détruit nos pays : le manque d'argent.
Ce n'est certainement pas le manque de produits qui causent la misère chez nos peuples, puisque ces messieurs se sont chicanés pendant 7 ans pour savoir qui pourrait avoir les meilleures conditions pour exporter le plus possible leurs marchandises dans les autres pays et pour mettre les prix les plus élevés possible pour empêcher les produits des autres pays d'envahir leurs marchés. L'entente est d'ouvrir les barrières de tous les pays membres, mais on a exigé de mettre des taxes très élevées aux frontières, afin que les manufacturiers et commerçants à l'intérieur des pays ne soient pas tentés d'acheter les marchandises étrangères plutôt que celles de leur pays. Alors, pourquoi ouvrir les frontières si on ne veut pas être envahis par les produits des autres pays ? Et on ne manque pas de produits puisqu'on se bat entre pays pour en exporter le plus possible.
La Tour de Babel. C'est la confusion générale. Voilà ce que c'est quand on prend les moyens pour des fins. J'inviterais ces messieurs à se réunir pour discuter avec le simple bon sens sur le but de la production.
Est-ce pour envahir les marchés étrangers ou tout simplement pour nourrir notre monde ? Quand notre monde est satisfait pourquoi faire des surplus de produits pour offrir aux autres nations qui en ont autant que nous et qui veulent nous en vendre aussi ?
Pourquoi ne pas distribuer notre production à nos familles canadiennes qui s'en privent par manque d'argent. Ah, oui, mals voilà le vrai problème, les familles du Canada n'ont pas l'argent nécessaire pour acheter nos produits canadiens. Les familles de France, de Suisse, de Belgique n'ont pas l'argent nécessaire pour acheter les produits français, suisses, belges etc...
Mais il n'y a qu'à donner de l'argent aux familles pour qu'elles puissent acheter les produits de leur pays. Voilà la vraie solution à apporter au problème de nos pays, messieurs du GATT ; et voilà un vrai débouché pour les produits : les familles canadiennes pour les produits canadiens, les familles françaises pour les produits français, les familles américaines pour les produits américains, etc...
Non, messieurs du GATT, vous n'avez pas réglé le problème des pays le 15 décembre, au contraire, vous l'avez empiré, même si vos négociations se sont terminées en vous noyant dans le champagne.
La solution, c'est le Crédit Social. Chaque pays souverain doit créer sa propre monnaie, et non plus l'emprunter des banquiers nationaux et internationaux. Cet argent doit être basé sur l'énorme capacité de production du pays, et une partie doit être distribuée en dividende à chaque homme, femme et enfant, afin que tous et chacun soient assurés du minimum vital et de la liberté. Les ventres vides de nos pays sont les débouchés pour vendre nos produits.
Aux réunions du GATT, ces éminents personnages n'ont pas eu un mot pour trouver une solution au problème du manque d'argent devant des montagnes de produits, alors que les peuples se meurent de misère et de faim. Des idiots n'auraient pas fait pire.
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