Si tout l'homme, l'homme tout entier, est appelé à la fusion dans le Christ, à plus forte raison l'homme politique qui, dans l'ordre des valeurs, exerce une fonction éminente
Voici un article qui va déplaire à ceux qui crient bien haut qu'ils ne veulent pas que la religion soit mêlée à la politique. Je les préviens. Ils n'ont qu'à ne pas lire cet article. Quant à leur colère, elle peut continuer ses crises si elle le veut, mais elle n'arrêtera pas la réalisation, à travers les siècles, du mystère de l'Incarnation. Car il ne s'agit rien de moins que de cela, le mystère de l'Incarnation.
Le Christ s'est incarné dans notre humanité, il y a deux mille ans. Il est venu chercher des disciples à qui Il a donné son baptême. Le rôle du chrétien, c'est d'incarner le Christ en lui-même d'abord, puis autour de lui dans le milieu où il vit.
Je suis chrétienne, et je le suis pour l'éternité. Et j'en suis fière. N'en déplaise aux communistes. Je demande à mon chef, le Christ, de me faire comprendre de mieux en mieux mon rôle de chrétienne qui consiste à L'incarner en mon âme et mon corps et dans le siècle.
Continuer l'Incarnation de Jésus- Christ dans le monde de 1998... C'est le ministère très noble dont le chrétien contemporain est investi.
Tous les chrétiens ne sont pas des religieux. Mais, tous les chrétiens sont disciples du Christ et consacrés par leur baptême. Les laïcs comme les religieux doivent incarner le Christ en eux-mêmes et dans leur monde. La promotion des laïcs, en a-t-on assez parlé ? Eh bien, c'est essentiellement en ceci qu'elle consiste : l'Incarnation du Christ dans le monde profane comme dans le monde religieux.
Je suis un chrétien laïc. Mon milieu est profane. Et je suis un laïc faisant profession de patriote. Mon milieu, c'est donc la politique. Mon devoir d'état est clair et net : incarner le Christ dans le monde politique, donner le Christ au monde politique, intégrer le Christ dans la vie publique.
Incarner le Christ dans le monde. politique, qu'est-ce que ça veut dire ? Le mystère de l'Incarnation, qu'est-ce que c'est ?
Je suis heureuse de vous citer ici le passage du journal de Paris "L'Homme Nouveau", édition du 20 décembre 1964, sous la plume de Jacques Gommy :
"L'Incarnation, mystère d'amour"
"L'Incarnation — ce mot aux syllabes "saintement, lentement placées" — l'Incarnation est l'indicible, l'insondable, l'infinie Sagesse de Dieu descendue en un coin de terre, en un corps d'enfant, au cœur de l'histoire humaine, au cœur de l'éternité divine.
"L'Incarnation, c'est le maître et seigneur des galaxies en expansion, des mondes éteints, nés et à naître, de tous les êtres visibles et invisibles, déposant dans le parfait berceau d'une femme de lumière pour s'offrir, par elle, gratuitement, en pur otage d'amour à la perfidie, à l'ingratitude, à l'indifférence des hommes, de chaque homme, vous, moi.
"L'Incarnation, c'est le renversement de la hiérarchie des êtres, Dieu donné, soumis, livré aux hommes, à chaque homme spécialement, pour qu'il veuille bien se laisser emporter dans la messe éternelle de l'Amour. Le but de l'Incarnation est la messe.
"L'Incarnation de Dieu, pur esprit fait homme, ce n'est pas seulement Dieu à notre échelle et dans notre histoire ; c'est, pour nous, Dieu réduit à l'état de faire de Lui notre substance même physique : c'est Dieu réduit à l'état d'être mangé corps et âme.
"À la création, Dieu nous a donné de son être, de sa vie, de sa plénitude. À l'Incarnation, Dieu donne tout son être, toute sa vie, toute sa plénitude, et même son corps, à tous et à chacun des hommes.
"Cette extrême fusion physique et spirituelle de Dieu et des hommes que l'Incarnation rend possible, qu'est-ce sinon l'acte suprême d'amour ? L'Incarnation, promesse tenue d'amour et de salut des hommes, comment ne serait-elle pas la sève de leur espérance !"
Évidemment, cette page invite à une longue méditation. Elle est si pleine de pensée éternelle. L'Incarnation, c'est un Dieu donné, livré aux hommes, un Dieu donné tout entier à chacun. Le Dieu-Verbe, le Dieu qui est la Vérité, la Sagesse, la Vie, le Christ en un mot.
Le Christ s'est livré à chacun. Le Tout-Puissant qui s'intègre dans le néant, le Tout qui s'incarne dans le rien. L'acte suprême de l'amour. Une fusion physique et spirituelle de Dieu et des hommes.
Et si, dans cette fusion, c'est Dieu tout entier qui se donne, il faut bien que ce soit l'homme tout entier, chacun tout entier, qui se donne à Dieu.
L'homme tout entier, l'homme familial, le père, la mère de famille. L'homme économique, celui qui fait des affaires. L'homme politique aussi, pourquoi pas ? L'homme politique, l'homme qui fait profession de politique doit se fondre dans le Christ. Et la politique qu'il pratique sera une politique également fondue dans le Christ.
Si tout l'homme, l'homme tout entier est appelé à la fusion dans le Christ, à plus forte raison l'homme politique qui exerce une fonction éminente dans l'ordre des valeurs.
L'homme politique, c'est lui qui coordonne les relations sociales pour permettre à ses frères de vivre heureux ensemble. Son but, c'est le bien commun, le bien de la société civile pour atteindre le bien de chaque personne humaine, bien terrestre et bien de l'au-delà.
Après le prêtre, il semble que ce soit le politique qui remplisse la fonction la plus auguste. Le prêtre rapproche l'homme de Dieu. Le politique rapproche l'homme de son frère qui est l'image vivante de Dieu. Et "le deuxième commandement de la charité envers le prochain est semblable au premier qui est la charité envers Dieu", dit Jésus.
Aussi, a-t-on pu honorer le patriote dans l'ordre profane, comme on honore le prêtre dans l'ordre religieux. Le patriote est l'homme politique par excellence, ou plutôt l'homme politique est un patriote par définition. Si on n'est pas un patriote, on n'est pas digne de faire de la politique. La politique n'est pas un commerce ni un gagne-pain, mais une profession sociale très haute. Chez le médecin, on cultive l'honneur professionnel. Chez nos politiques, on devrait cultiver l'honneur professionnel aussi. Le médecin est comme un prêtre à qui on fait confiance et de qui on exige le sens des responsabilités, et le sens chrétien pour honorer ses responsabilités. Le politique devrait aussi être l'homme d'honneur qui ne trahit jamais la foi du peuple et qui, pour s'élever à la hauteur de sa noble tâche, se tient en contact avec son Dieu, principe de toute justice et de toute charité.
Comme vous voyez, ce n'est pas tout à fait "ne pas mêler la religion avec la politique", mais au contraire c'est intégrer le christianisme, la personne du Christ dans la politique.
Le chrétien doit donner le Christ au monde. Le chrétien patriote doit donner le Christ au monde politique. Il doit incarner le Christ dans la politique.
Incarner le Christ dans la politique, c'est réaliser une fusion de l'homme politique au peuple, à tous les citoyens, la même fusion avec le Christ, son intégration avec le Christ.
Cette conception est loin de la doctrine révolutionnaire de 1789, et de la doctrine révolutionnaire d'aujourd'hui qui ressemble à la première, puisque les deux révolutions prennent leur source dans la franc-maçonnerie, qui est l'Église de Satan, l'ennemi du Christ.
Sans doute, il y a des catholiques qui répètent sottement, après les francs-maçons : "Il ne faut pas mêler la religion avec la politique". Ce sont des trompés ou de vulgaires perroquets. L'un vaut l'autre.
La politique sans le Christ est inévitablement une politique avec Satan. Si le Christ n'y règne pas, c'est le diable qui gouverne. Le Christ, c'est la justice. Le diable, c'est le vol, la persécution, les trahisons, les intérêts personnels, un peuple immolé, exploité, taxé, asservi, pendu.
Et la charité est connexe à la justice. Celui qui ne pratique pas la charité, l'amour de son frère, ne comprendra jamais la justice. De sorte que la politique sans amour est barbare, non civilisée. Elle tue les personnes et démembre les familles au nom de certains soi-disant principes de justice, comme de jeter des familles dans la rue en leur enlevant leur maison pour rencontrer la loi sacrée des taxes.
Sans le Christ, l'homme d'État ne pourra pas s'élever jusqu'à la charité. Et c'est la charité chrétienne qu'il faut, la charité du Christ, la charité de la religion du Christ, ou bien il n'y a pas de charité du tout.
Des enfants affamés, des familles dispersées par le problème de vivre, des peuples sous-alimentés dans un monde où l'abondance est le grand problème, est-ce que vous croyez que ce serait toléré par une politique chrétienne ? Il est donc urgent de faire pénétrer le christianisme dans notre politique.
Dans le Canada, on se fait gloire de "ne pas mêler la religion à la politique". Aussi, notre système bancaire, appuyé par les législateurs, endette tout le monde, peuple et gouvernements, et les tient à sa merci, leur arrachant salaires, maisons, entreprises, libertés, enfants même, pour faire de toutes les personnes des sans-le-sou au crochet des banquiers usuriers, voleurs, escrocs. Le tout béni par les hommes politiques, béni, et accentué par les taxes qui rendent complète la besogne dévastatrice des banquiers et financiers.
Sans parler de toutes ces mères de famille qui travaillent en dehors du foyer laissant leurs petits aux soins d'étrangers ; et de tous ces filles qui s'éloignent de la maison pour gagner de quoi vivre : ce qui fut le commencement d'une grande dégradation des mœurs. Les femmes doivent rester protégées dans un milieu familial, si l'on veut que la société garde des mœurs honnêtes.
Si le Christ était vivant dans le cœur de patriotes plus nombreux, dans le cœur et la vie de nos hommes d'État, c'est Lui le Christ qui donnerait leur forme à nos lois. Et rapidement, l'abondance qui vient de Dieu, serait distribuée à tous et à chacun par un dividende de $800. par mois au Canada.
Ce qui permettrait aux familles de vivre ensemble, dans la sécurité et la liberté. Le Christ en politique ramènerait le Christ dans les familles.
Pour cela, il vaudrait mieux "mêler un peu plus la religion à la politique", incarner le Christ dans la politique.
Même chose pour tous les pays du monde.
Et chez les peuples sous le marteau communiste, ayant perdu toute liberté et étant victimes d'une persécution impensable, est-ce que ce fait qui est celui de notre siècle n'est pas assez éloquent pour que toutes les voix de la terre s'unissent en une clameur à ébranler les abîmes de l'océan et les profondeurs des cieux pour réclamer le Christ dans la politique ? Sans le Christ les hommes ne pourront jamais libérer leurs frères persécutés, leurs frères emprisonnés, leur frères enchaînés par la politique des tyrans du communisme ! Nous devrions bien l'admettre après tant d'échecs de la politique laique !
Ô Christ, roi de mon âme et de la terre, viens une autre fois dans notre misérable monde, et rentre jusque dans les arcanes des Césars modernes pour les purifier et les vivifier par Ton Esprit. Que Ton Incarnation pénètre jusque dans notre monde politique. Ton Amour infini nous offre cette fusion de Dieu, des hommes et des mondes. Et notre amour très humble t'offre sa bonne volonté d'homme racheté par un Dieu crucifié.