Le document « L'île des Naufragés » est une découverte pour nous ouvrir les yeux.
Ce qui me frappe le plus d'abord dans la Maison de l'Immaculée, c'est le climat de fraternité. C'est vraiment profond de voir la simplicité des relations entre des personnes qui viennent des quatre coins du monde et qui ne se connaissaient pas du tout, mais qui tout d'un coup se retrouvent comme des frères et sœurs, sans aucune autre forme de protocole. C'est la bonne humeur qui se lit sur tous les visages.
Lorsque nous avons eu le synode pour la famille à Rome, pour toutes les églises de Madagascar et d'Afrique, nous, les évêques, avons conçu comme définition de l'Église : peuple de familles de Dieu. C'est la définition que nous avons donnée à l'Église dans le Synode pour l'Afrique. Ici, nous vivons vraiment l'expérience d'une famille de Dieu. Donc c'est l'Église qui est présente ici dans toutes ses facettes.
Un autre aspect qui m'a vraiment frappé, c'est la prière. La prière est vraiment mise au cœur des activités. Toute la journée est ponctuée par la prière. L'action est nourrie par la prière continuellement.
Nous vivons dans les pays du Tiers Monde, spécialement dans notre pays le Congo, des situations de scandales financiers... Eh bien ! ce territoire, les premiers explorateurs européens qui sont arrivés l'ont qualifié de scandale géologique. Un pays scandaleusement riche, que ce soit dans son sol, dans son climat, dans sa végétation et encore davantage dans son sous-sol. Et c'est cela qui fait que notre pays est devenu, durant la colonie, et maintenant encore davantage avec le néo-colonialisme, la proie de toutes les grandes puissances du monde qui s'y ruent comme des vautours sur ce cadavre dont ils savent se nourrir, cadavre puisque les populations locales ne bénéficient en rien de toutes les richesses du pays. Et c'est pour cela que, face à cette exploitation de la Haute Finance, des grandes entreprises qui se sont installées dans le pays pour l'exploitation, comme le mot le dit, laissant la population plus pauvre qu'avant, je crois que la Doctrine du Crédit Social est vraiment une planche de salut pour notre pays.