Une église en quête de justice

le samedi, 01 août 2015. Dans Église canadienne

Le pape François interpelle l'Église au Canada

Une Église en quête de justice brochureLe 3 septembre 2015, la Commission épiscopale pour la justice et la paix de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a publié une nouvelle ressource intitulée «Une Église en quête de justice: le pape François interpelle l'Église au Canada». Depuis son élection comme évêque de Rome, le Saint-Père «confère à l'enseignement social catholique une précision et une urgence qui en font l'un des points forts de son pontificat jusqu'ici», écrit la Commission dans ce texte, qui souligne l'intérêt et l'appel du pape François à lutter pour la justice, et offre des questions de réflexions adaptées au contexte canadien.

Vers Demain en publie ci-dessous de larges extraits, car ce document résume très bien la pensée sociale du Pape François; le document complet est disponible sur le site Internet de la CECC (http://www.cccb.ca/site/images/stories/pdf/184-901.pdf) et auprès des Éditions de la CECC. Des exemplaires peuvent être commandés par téléphone au 1-800-769-1147, par courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., ou en ligne au www.editionscecc.ca.

Introduction

cardinal Claudio Hummes et le pape François1. Quelques jours après le conclave qui l’avait élu évêque de Rome, le pape François rencontra des milliers de journalistes venus à Rome couvrir l’événement et leur raconta comment il avait choisi le nom de François. Il était assis dans la chapelle Sixtine à côté de son bon ami le cardinal Claudio Hummes tandis qu’on dépouillait les bulletins de vote. Quand son nom eut obtenu les deux tiers des voix, le cardinal Hummes lui dit en l’embrassant: «N’oublie pas les pauvres!» «Et cette parole est entrée en moi: les pauvres, les pauvres. Ensuite, aussitôt, en relation aux pauvres j’ai pensé à François d’Assise. Ensuite j’ai pensé aux guerres [...] jusqu’à la fin des votes. Et François est l’homme de la paix. Et ainsi est venu le nom, dans mon cœur: François d’Assise. [...] C’est l’homme qui nous donne cet esprit de paix, l’homme pauvre… Ah, comme je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres!» (Audience avec les représentants des médias, le 16 mars 2013.)

2. Le pape François a fait plus que prendre au sérieux le conseil du cardinal Hummes. Non seulement il n’a pas oublié les pauvres, mais il nous rappelle pratiquement tous les jours le souci constant de Dieu pour ceux et celles qui sont pris au piège de la pauvreté, les prisonniers, les réfugiés, les sans-emploi et tant d’autres qui vivent à la marge et en périphérie de la société. Premier pape venu du Sud, François a développé sa façon d’appliquer le message de l’Évangile à la vie quotidienne dans le réseau des bidonvilles de Buenos Aires. C’est là qu’il a mis au point une approche pastorale axée sur l’écoute et la présence, sur la simplicité et la solidarité, sur la proclamation d’un Évangile de la joie et sur l’accompagnement du pueblo fiel de Dios – le peuple fidèle de Dieu – dans ses besoins.

Devenu pape, il nous inspire et nous interpelle par son exemple personnel, peut-être même nous inquiète-t-il un peu en revenant constamment sur les problèmes de justice et de paix et en insistant pour que nous les abordions. Il confère à l’enseignement social catholique une précision et une urgence qui en font l’un des points forts de son pontificat jusqu’ici. Il a donc semblé important à la Commission pour la justice et la paix de la Conférence des évêques catholiques du Canada de réfléchir au défi que nous lance le pape François et d’amorcer notamment une discussion sur la façon dont son enseignement en ce domaine nous interpelle ici, au Canada.

Un Évangile qui proclame la justice

Sacré-Coeur de Jésus
Jésus s’est identifié aux pauvres:  «Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25,40.) C’est sur cet amour des pauvres que nous serons jugés.

3. Le pape François estime que l’enseignement social de l’Église – qui traite de ceux et celles qui sont dans la pauvreté ou qui connaissent d’autres formes de souffrance, comme aussi de l’injustice économique ou de la guerre et de la paix – découle directement de l’Évangile proclamé par Jésus Christ. Aussi revient-il constamment et avec force sur la justice et la miséricorde dans le cadre de la fidélité au Christ.

Jésus n’a pas seulement passé tout son ministère à tendre la main aux pauvres, il s’est aussi identifié de manière directe et immédiate à ceux et celles qui étaient à la périphérie, vulnérables ou dans le besoin. «Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25,40; cf. Mt 25,31-46). Par amour, Dieu se fait pauvre dans le Christ; par l’Incarnation et la croix, Dieu embrasse la pauvreté afin de nous embrasser dans notre dénuement. Le pape François appelle cette façon d’aller aux pauvres dans l’amour la «miséricorde première» de Dieu. Cette attitude définit ensuite ce que Dieu attend de nous, ce que signifie pour nous le fait de revêtir la pensée du Christ. Le rayonnement dans la périphérie est un élément essentiel de la proclamation de l’Évangile. Plus encore, le pape François nous dit que les pauvres, dans leurs difficultés, «connaissent le Christ souffrant», et il nous incite à découvrir en eux le Christ souffrant. En plus de prêter notre voix à leurs causes et d’entrer en rapport avec eux, nous avons aussi à apprendre d’eux, à «les écouter [...] et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux» (Evangelii Gaudium [désormais EG] 198).

4. Cet appel à une relation directe, personnelle avec les pauvres, invite l’Église à la fois à poser des gestes de charité et à agir pour la justice, deux choses que le pape François conçoit comme allant de pair et inséparables. Il conteste notre façon de donner et il affirme que le monde doit recevoir de nous plus que quelques actes de générosité sporadiques. Il nous appelle à promouvoir le développement intégral des pauvres en favorisant l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi avec un salaire équitable puis, à un autre niveau, à travailler à éliminer les causes structurelles de la pauvreté; mais sans jamais négliger les petits gestes quotidiens de solidarité qui répondent aux besoins réels des personnes que nous rencontrons. Avant tout, il nous demande de ne pas diluer le message de l’Évangile, si clair et si direct, si simple et si éloquent. Par ses paroles et ses actions, Jésus nous appelle, nous convoque au service humble et généreux, à la justice et à la miséricorde envers les pauvres. «Pourquoi compliquer ce qui est si simple?», demande le pape (EG 194).

Ni une idée ni une idéologie, mais du vrai monde avec des besoins urgents

5. Les pauvres ne sont pas une catégorie générale, mais de vrais êtres humains avec des besoins précis, et le pape François sait leur donner un visage. Quand il est allé manger avec des réfugiés palestiniens lors de sa visite en Terre sainte, les communiqués de presse et les reportages ont donné les noms de ces personnes et raconté leur histoire. Au Brésil, il est allé voir les résidants des favelas, il a écouté leurs problèmes et identifié leurs combats. Il a attiré l’attention sur le sort des itinérants à Rome en les rencontrant, en les invitant à manger avec lui et en faisant installer des douches pour eux place Saint-Pierre. À un groupe d’étudiants il a déclaré: «Écoutez, on ne peut pas parler des pauvres sans avoir jamais eu d’expérience avec les pauvres»; avant d’ajouter: «on ne peut pas parler de pauvreté, de pauvreté abstraite, celle-ci n’existe pas! La pauvreté est la chair de Jésus pauvre, dans cet enfant qui a faim, dans celui qui est malade, dans ces structures sociales injustes». Dans son message pour la Journée mondiale de la jeunesse, en 2014, il nous a convoqués: «rencontrons-les, regardons-les dans les yeux, écoutons-les. Les pauvres sont pour nous une occasion concrète de rencontrer le Christ lui-même, de toucher sa chair souffrante».

6. En indiquant des personnes réelles et des situations précises, le pape François souligne l’urgence du moment présent et appelle une réponse énergique et chaleureuse pour contrer la «mondialisation de l’indifférence». «Nous vivons actuellement un moment de crise [...] les hommes et les femmes sont sacrifiés aux idoles du profit et de la consommation: c’est la culture du rebut». (Audience générale, le 5 juin 2013.) S’il y a des enfants dans plusieurs régions du monde qui n’ont rien à manger, demande-t-il, pourquoi est-ce que ça ne fait pas la manchette, comment pouvons-nous tolérer que des personnes soient rejetées comme des déchets? Comment rester sans rien faire quand on jette de la nourriture alors que des gens meurent de faim? L’urgence ne se pose pas seulement au niveau personnel, mais aussi au niveau structurel. Le pape François parle de tendances qui, «si elles ne trouvent pas de bonnes solutions, peuvent déclencher des processus de déshumanisation sur lesquels il est ensuite difficile de revenir» (EG 51). Il fait écho au diagnostic de saint Jean-Paul II dans Laborem Exercens: «il y a quelque chose qui ne fonctionne pas», un vice profond dans les priorités de nos sociétés, dans nos structures économiques et financières, dans notre conception de la personne humaine. (Discours à la fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, le 25 mai 2013.) L’heure est venue, répète-t-il, de regarder les choses en face, de nommer la réalité et de passer à l’action.

Une économie de l’exclusion et l’isolement/pauvreté

22. Dans Evangelii Gaudium, le pape François nous rappelle que «l’économie, comme le dit le mot lui-même, devrait être l’art d’assurer la bonne administration de la maison commune, qui est le monde entier» (EG 206). Les décisions prises à un endroit ont des répercussions ailleurs, toutes les nations ont la responsabilité de relever les grands défis mondiaux.

Le coût humain des hypothèses économiques

23. Dans le prolongement de l’enseignement social catholique, le pape François conteste les thèses économiques dominantes, en particulier en Occident; il le fait en introduisant des valeurs évangéliques dans le discours économique. Notre système économique célèbre la concurrence et le libre marché, «tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort [...] de grandes masses de population se voient exclues et marginalisées: sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie [...] c’est la culture du déchet» (EG 53).

On suppose que la croissance économique «produira nécessairement plus d’équité économique et d’inclusion dans le monde», mais il s’agit là d’«une confiance grossière et naïve dans la bonté de ceux qui détiennent le pouvoir économique et dans les mécanismes sacralisés du système économique dominant» (EG 54). Le culte de l’argent, «la dictature de l’économie sans visage et sans but véritablement humain» réduisent l’individu «à un seul de ses besoins, la consommation», engendrent l’exclusion et nient la primauté de la personne humaine (EG 55). Dans ce système, «tout ce qui est fragile, comme l’environnement, reste sans défense par rapport aux intérêts du marché divinisé» (EG 56).

24. L’économie de l’exclusion, de l’isolement et de la pauvreté engendre une «culture du rebut» qui «fait très mal à notre monde. On met au rebut les enfants, on met au rebut les jeunes, parce qu’ils n’ont pas de travail, et on met au rebut les personnes âgées sous prétexte de maintenir un système économique “équilibré” au centre duquel il n’y a pas la personne humaine, mais l’argent. Nous sommes tous appelés à lutter contre le poison de cette culture du rebut!» Chrétiennes et chrétiens, avec toutes les personnes de bonne volonté, nous «sommes appelés à construire avec patience une société différente, plus accueillante, plus humaine, plus inclusive, qui n’a pas besoin de mettre au rebut celui qui est faible dans le corps et dans l’esprit, au contraire, une société qui mesure son propre pas précisément sur ces personnes».

La dignité humaine et la justice: des priorités

25. Les observations du pape sur la dignité humaine et la justice reflètent l’importance que la tradition de l’Église accorde à une «option préférentielle pour les pauvres» et son grand respect pour la dignité du travail humain et sa place dans le dessein de Dieu sur la création. La dignité inhérente à chaque personne et la recherche du bien commun devraient structurer toutes les politiques et les systèmes économiques; ce n’est pas seulement une question d’économie, c’est aussi un enjeu éthique.

La justice, l’équité et le respect de chaque être humain exigent que nous «trouvions les moyens pour que tous puissent bénéficier des fruits de la terre». (Message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2014.) La «destination universelle de tous les biens» est un principe fondamental de l’enseignement social de l’Église. Tous doivent avoir «un accès équitable aux biens primaires et essentiels dont chaque personne a besoin et auxquels elle a droit». En dépit de quelques réussites dans la lutte contre la pauvreté, «la plus grande partie des hommes et des femmes de notre temps vivent encore dans une précarité quotidienne, avec des conséquences souvent dramatiques» alors que continue de s’élargir le fossé entre les riches et ceux qui sont sans ressources. Le consumérisme débridé et la consommation désordonnée, combinés à l’inégalité, «dégradent doublement le tissu social» (EG 60).

L'économie éthique et le bien commun

26. Une réforme financière fondée sur des considérations éthiques est synonyme de «solidarité généreuse»: «l’argent doit servir, et non pas gouverner», «les riches doivent aider les pauvres, les respecter et les promouvoir» (EG 58). Le pape François parle d’«une éthique non idéologisée» qui permettrait d’instaurer «un ordre social plus humain» (EG 57), où le souci de la dignité de chaque personne et la promotion du bien commun fonderaient les prises de décisions économiques (EG 203). (...)

Une nouvelle politique économique

28. Le pape François souligne l’urgence aujourd’hui d’une réforme économique et il affirme que cette tâche nous revient à toutes et à tous. Il demande au Seigneur «que s’accroisse le nombre d’hommes politiques capables d’entrer dans un authentique dialogue qui s’oriente efficacement pour soigner les racines profondes et non l’apparence des maux de notre monde» (EG 205). L’État a un rôle vital à jouer face aux structures sociales injustes afin de promouvoir une conception éthique de notre vie ensemble et de favoriser le discours public sur le bien commun. L’Église aussi, les laïcs en particulier, a un rôle à assumer dans cette grande entreprise en s’engageant sur le plan œcuménique et en collaborant avec d’autres groupes au service du bien commun partout où c’est possible.

29. Le service du bien commun dépasse toutefois les collectivités et les frontières nationales. Dans son message pour la Journée mondiale de l’alimentation en 2014, le pape François fait observer que pour vaincre la faim, il nous faut changer le modèle des politiques d’aide et de développement, repenser les lois internationales sur la production et le commerce des produits agricoles, changer «la façon de concevoir le travail, les objectifs, et l’activité économique, la production alimentaire et la protection de l’environnement»; il nous faut aussi «une nouvelle idée de la coopération», qui implique les États, les institutions internationales, les organisations de la société civile et les communautés croyantes, afin de «construire un authentique avenir de paix». À toutes et à tous il demande: «Combien de temps encore continuera-t-on de défendre des systèmes de production et de consommation qui excluent la majorité de la population mondiale même des miettes qui tombent des tables des riches?» (Message pour la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre 2014.) Le moment est venu, l’heure est arrivée d’adopter une nouvelle façon de vivre ensemble sur cette terre.

Conclusion

32. Comme ses prédécesseurs, le pape François propose aujourd’hui le message joyeux et transformateur de l’Évangile en expliquant en quoi il ouvre une voie, une façon pour nous, personnellement et communautairement, de faire face aux défis de notre temps d’une manière à la fois profondément humaine et porteuse d’espérance.

Face aux problèmes d’envergure mondiale qui menacent de nous écraser, le Saint-Père nous appelle à remplacer l’apathie par l’empathie, l’indifférence globale par une culture de la rencontre et par un engagement éclairé pour la justice et le bien commun.

À la lecture des signes des temps, le pape François ne se lasse pas d’affirmer qu’il y a quelque chose de profondément vicié dans les structures économiques et les principes du marché qui condamnent des milliards de personnes à la pauvreté, et il appelle chacune et chacun de nous à user de créativité pour imaginer une autre façon de structurer notre vie commune, afin de donner la première place à la personne humaine, à notre bien-être commun et à la protection de notre monde dans nos décisions économiques et politiques.

33. Le Canada est un grand pays, à bien des égards l’un des plus favorisés de la planète. Mais en écoutant le pape François se faire l’écho des paroles de l’Évangile et de la longue tradition de l’enseignement social catholique, nous recevons une interpellation aussi directe que radicale. (...) Le bien-être (ou la détresse) de ceux et celles qui se retrouvent dans les périphéries de nos communautés, ceux et celles qui n’ont pas accès à l’abondance et aux avantages de la société, sont un signe et un indicateur incontournable de notre santé collective. Il nous faut de toute urgence un discours public qui ouvre la voie à une société plus juste, plus bienveillante et plus attentionnée où toutes les races et les cultures puissent vivre dans l’harmonie, une société compatissante et généreuse à la hauteur de la munificence que le créateur a prodiguée à notre pays.

Par ailleurs, l’Évangile nous demande de prendre en compte des problèmes et des besoins qui dépassent ceux du pays. Les personnes à l’étranger qui sont prises au piège de la pauvreté ou de l’injustice sont, elles aussi, nos frères et sœurs. L’Évangile et notre humanité commune nous appellent à regarder par-delà les frontières, à élargir notre regard et à nous engager au service d’un monde plus sain et plus juste.

L’Évangile nous appelle à la charité et à la justice, à répondre aux besoins des personnes qui sont proches de nous et à chercher le moyen de contribuer à résoudre les grands problèmes sociétaux et structurels auxquels il faut remédier. Vous ne pouvez pas aider toutes les personnes dans le besoin ni régler toutes les injustices, mais vous pouvez cultiver une vision évangélique du monde – un monde où «amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent» (Ps 85,10) – et vous mettre au service de cette vision plus généreuse. Il n’est pas trop tard pour le faire, mais le pape François nous supplie de mesurer l’urgence d’agir: il nous confirme que Jésus nous appelle à le faire et nous assure que l’Esprit Saint nous accompagnera à chacune des étapes.

Commission épiscopale pour la justice et la paix de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Mgr Joseph Sama, Mgr Justin Kientega, Mgr Joachim Ouedraogo, Mgr Pierre-Célestin Tshitoko MambaQuatre évêques africains ont participé à notre session d’étude à Rougemont en août 2015 sur la démocratie économique. De gauche à droite: Mgr Joseph Sama, évêque de Nouna; Mgr Justin Kientega, évêque de Ouahigouya; Mgr Joachim Ouedraogo, évêque de Koudougou – tous du Burkina Faso; Mgr Pierre-Célestin Tshitoko Mamba, évêque de Luebo en République démocratique du Congo.  Notez  que la prochaine session d’étude à Rougemont aura lieu  du 10 au 24 avril 2016 .

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