Comme dans tous les rassemblements qui s’adressent à l’intelligence, non à la chair, suivant leurs bonnes habitudes, nos dames et messieurs invités à notre semaine d’étude et au congrès, arriveront vêtus avec dignité et modestie. Même les politiciens portent le veston et la cravate pour donner plus de sérieux et de dignité à leurs réunions. Les chefs des nations du G-8 étaient tous vêtus ainsi et leurs épouses portaient une robe décente et un voile pour aller voir le Pape. C’est aussi nécessaire d’être vêtus avec autant de dignité dans nos réunions qui reçoivent plusieurs hauts dignitaires de l’Eglise catholique et des hommes et femmes qui méritent notre respect.
Depuis toujours, nous tenons cette règle dans nos assemblées. Notre saint Père le Pape nous dit lui-même que la crise financière n’est pas causée seulement par des erreurs de finance, c’est aussi une question d’éthique. Donc pour arriver à corriger la finance afin que tous les pauvres aient de quoi se nourrir, il nous faut des gens de bonnes mœurs, sérieux et honnêtes; cela nous oblige à prêcher les vertus, à les pratiquer dans nos assemblées et à les pratiquer nous-mêmes.
Comme notre société s’écroule sous le poids de la corruption, il faut la relever en pratiquant les bonnes mœurs. Ceux qui viennent pour la première fois à nos réunions, à Rougemont, sont vraiment édifiés par la bonne tenue de l’assistance et ils nous disent: «Quelle atmosphère différente ici, à comparer à d’autres milieux où les femmes étalent leur chair. Ici on se sent à l’aise, les dames sont si bien vêtues. Nous respirons la paix.» L’un d’eux est allé se confesser après s’être privé de ce grand bienfait, pendant 23 ans.
Madame Rosario Côté, la vénérable mère de Mme Gilberte Côté-Mercier, notre cofondatrice, disait souvent à sa fille: «Vois, Gilberte, ces femmes qui passent dans la rue mal habillées, elles attireront de bien terribles châtiments sur notre pays.»
Nous ne comprenions pas très bien quelle relation il y avait entre immodestie, châtiments et Crédit Social. Nous le comprenons aujourd’hui, madame Côté avait raison ! De terribles châtiments se sont abattus sur nos pays et ils ont des conséquences graves pour nos peuples.
La crise financière est un terrible fléau pour un grand nombre dans nos pays développés et encore plus dans les pays en voie de développement. Un milliard d’êtres humains n’ont pas de quoi se nourrir.
Peut-il y avoir un plus grand châtiment pour un peuple que de ne plus être capable de se reproduire au point d’être menacé de disparaître ? Dans les 40 dernières années, 3 millions de Canadiens ont été tués dans le sein de leur mère par l’avortement, parce qu’on ne peut plus maîtriser ses passions attisées par les mauvaises modes? On ne pense qu’à satisfaire ses passions et on se débarasse sans pitié des enfants qui ont été conçus.
Aussi, la disparition de nos bonnes écoles catholiques, remplacées par l’école obligatoire sans Dieu est un autre grand fléau. Impossible pour les parents de faire donner une éducation chrétienne à leurs enfants dans des écoles athées.
Ces trois grands châtiments, plus terribles encore que le feu du Ciel, sont causés par l’égoïsme, la cupidité et les mauvaises modes
L’enseignement qui est diffusé dans nos semaines d’étude et dans nos congrès s’adresse à l’Intelligence et à l’esprit qui ne doivent pas être distraits par des vêtements indécents. C’est le combat du chrétien, l’esprit doit vaincre la chair, la lutte entre le bien et le mal, Dieu ou Satan !
Nous comptons sur la bonne collaboration de nos dames et messieurs pour être vêtus chrétiennement à nos semaines d’étude et à chacune de nos réunions.
Chères frères et sœurs en Jésus, c’est avec beaucoup d’affection que nous vous disons ces choses, nous savons que ce n’est pas facile de trouver des robes convenables dans les magasins, on n’y trouve que des jeans serrées et des pantalons qui découpent les lignes des parties du corps qui devraient être cachées.
Nous sommes assurés de recevoir des grandes bénédictions du Ciel si nous obéissons aux Commandements de Dieu sur la pureté.
Ces modes mauvaises sont inventées par les ennemis de notre civilisation chrétienne et il n’y a pas de frein à leur rage pour nous abaisser, nous faire perdre l’équilibre, pour détruire la dignité de la femme et en faire un instrument de perversion pour l’homme.
Nous vous demandons humblement de nous aider charitablement à maintenir cette atmosphère de respect, de dignité et de paix dans nos grandes réunions. Nous comptons sur votre précieuse collaboration.
Prions la Sainte Vierge, la Mère de toutes grâces, de nous soutenir tous dans ce grand combat contre les forces du mal.
Pie XII aux étudiants de l’Université de Rome, le 15 juin 1952:
Parmi les faits qui se présentent à l’esprit devant l’humanité considérée dans son histoire antique et moderne, devant les données de la sociologie spécialement contemporaine, une loi apparaît à notre regard avec une évidence saisissante: une vie conforme à la dignité de l’homme n’est possible que si les individus, les autorités publiques, sont établis sur la base de la religion, s’ils reconnaissent le Dieu personnel, son ordre, ses commandements. Des “masses” sans Dieu ne se laissent contenir à la longue qu’au moyen de la terreur. Cette loi a toujours été valable; mais aucune génération comme celle-ci n’a dû expérimenter aussi tragiquement sur elle-même le sens des valeurs. Cela n’est-il donc point pour tout esprit serein un puissant témoignage de l’existence de Dieu ?