Publications Vivere Publications inc. (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) d’Isabelle et Ward O’Connor ont publié un livret intitulé « Les fruits et les dons de l’Esprit-Saint », que tout catholique devrait lire et méditer. En voici des extraits :
L’Esprit-Saint, soit l’Esprit de Dieu, est l’ami le plus précieux des humains. Il veut nous donner le bonheur le plus extraordinaire imaginable appelé Béatitude. Cette grande joie, ici-même sur terre et dans la vie qui suit celle de notre décès, seul Lui peut nous la donner, car Il est la Joie en personne. Pour nous donner cette joie, il commence par nous donner des cadeaux merveilleux appelés dons de l’Esprit-Saint, puis, ces dons, ou dispositions intérieures, il les fait germer en des comportements magnifiques qui engendrent le bien-être, la santé, l’amour et la paix appelés fruits de l’Esprit-Saint. Désirez-vous ces choses ? Oui ? Alors faites du présent livret le livre de chevet de toute votre vie. Ainsi, quoi qu’il vous arrive, vous vous sentirez équipés pour y faire face et pour transformer les difficultés en sources de positif. (Les chiffres entre parenthèses dans le texte réfèrent aux articles pertinents du Catéchisme de l’Église catholique, 1997.)
Les fruits de l’Esprit-Saint sont au nombre de douze. Dans la lettre de saint Paul aux Galates, dans la Bible officielle de l’Église catholique appelée Vulgate, ces fruits sont énumérés comme suit :
Charité, paix, joie ; patience, longanimité, bonté, bénignité, mansuétude, fidélité, modestie, continence, chasteté. (Article 1832 du Catéchisme de l’Église catholique, ainsi que Ga 5, 22-23.)
On peut unir les fruits de patience et de longanimité ensemble, car ils sont fort semblables, et ajouter le fruit de douceur, qui est inclus dans d’autres versions de la Bible.
Le premier fruit de l’Esprit-Saint, c’est la charité, soit le don de soi : gratuit ; proactif (n’attend pas de se faire demander son aide mais demande tout de même la permission avant de la prodiguer) ; inconditionnel.
Le deuxième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la joie, soit le fait de toujours entretenir des paroles, des pensées, des sentiments et des actions qui soient : positifs ; porteurs de beauté ; porteurs d’espoir et d’espérance ; porteurs de confiance (et non de peur ou de méfiance).
Le troisième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la paix, soit le fait de « tourner l’autre joue », de répondre au mal par le bien, par des solutions constructives, par l’ordre, la discipline, la stabilité, le respect de la nature (ne pas aller contre-nature).
Le quatrième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la patience, soit la capacité de tolérer les imperfections, les contrariétés et les contre-temps, et aussi la capacité d’attendre, parfois très longtemps, ce que l’on désire. Cette capacité d’attendre s’appelle « longanimité ».
Le cinquième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la douceur, soit la docilité, l’obéissance, le respect des lois, des règles, des règlements et de l’autorité, dans un esprit affectueux de subordination et de service (à commencer par la loi de la civilisation, soit la solidarité du plus fort envers le plus faible, ainsi que la loi de la nature selon laquelle on récolte toujours ce que l’on sème.
Le sixième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la bonté, soit une infinie générosité, débordante et sans calculs (tout en tenant compte de nos limites personnelles).
Le septième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la bénignité, soit le fait de ne faire aucun mal à personne, jamais, pour aucune raison, car le but que l’on vise, si « bon » puisse-t-il nous sembler (par exemple, soulager la souffrance au moyen de la mise à mort), ne justifie jamais le moyen. En effet, la Loi de la nature fait qu’on récolte toujours exactement ce que l’on sème. Si on sème des fruits de mort, on récoltera des fruits de mort.
Le huitième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la mansuétude (indulgence), soit le non-jugement, la non-condamnation et l’empathie, soit la compréhension de la souffrance et de l’ignorance qui sous-tendent le mal, et la volonté de leur guérison.
Le neuvième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la fidélité, soit l’intégrité, l’honnêteté, le respect de notre parole et de nos engagements.
Le dixième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la modestie, soit : la modération (pas d’excès) ; l’équilibre ; l’humilité ; la simplicité ; la discrétion ; le naturel ; la pudeur ; la pauvreté (le détachement, se contenter de l’essentiel, le partage).
La pudeur, c’est le fait de garder pour soi comme son trésor le plus précieux, son intimité physique et sentimentale. C’est donc éviter de se vêtir, de parler, de se mouvoir ou de se comporter de sorte à chercher à provoquer, à séduire ou à exciter. C’est vouloir à tout prix préserver la pureté du regard, de l’ouïe et de tous les sens des autres pour qu’ils puissent demeurer forts dans la chasteté (voir le 12e fruit de l’Esprit-Saint), car la pureté est le fondement du bonheur.
Le onzième fruit de l’Esprit-Saint, c’est la contenance, soit le fait d’être raisonné, réfléchi et raisonnable, agissant non sous le coup des pulsions, de l’impulsion ou des réactions émotionnelles. C’est la maîtrise de soi, y compris la continence (la transformation de notre force sexuelle en énergie constructive et créatrice pour notre vie).
Le douzième fruit de l’Esprit-Saint est la chasteté, soit le fait de réserver l’acte de la procréation pour le sacrement du mariage entre un homme et une femme ; d’honorer, dans cet acte, le don de soi complet, y compris son potentiel de fécondité, de parentalité (372) ; au besoin, de tenter d’espacer les naissances naturellement, en partageant l’étreinte matrimoniale pendant les jours moins féconds du couple (2368-2372, 2399) ; et de toujours conserver la pureté et la pudeur, même et surtout dans cette intimité la plus sacrée qui soit qu’est l’acte de la procréation.
L’article 1831 du Catéchisme de l’Église catholique énumère les sept dons de l’Esprit-Saint comme suit :
Ces dispositions intérieures, seules l’Esprit-Saint peut nous les donner, et c’est seulement à partir de ces dons que les fruits de l’Esprit-Saint peuvent germer en nous.
Leurs descriptions proviennent du livre L’âme sanctifiée par les dons du Saint-Esprit, du père rédemptoriste E. Manise, C.ss.R, réédition 1977, 283 pages.
Le premier don de l’Esprit-Saint, c’est la crainte de Dieu, soit le souci de lui plaire en tâchant d’éviter d’aller à l’encontre de sa volonté telle qu’Il l’a présentée dans ses dix commandements. Ce don nous donne un profond regret de nos offenses (péchés) appelé contrition, ou componction, lequel sentiment nous attire au sacrement du Pardon.
Le deuxième don de l’Esprit-Saint, c’est la piété, soit le fait de rendre un culte de prière à Dieu, tant communautaire que privé, de l’adorer, et de lui rendre grâce comme notre seul et unique Père, Créateur, Roi, Maître, Juge et Providence. On l’adore aussi dans le respect et l’amour de sa Création et de tous nos frères et sœurs humains. La Messe et le chapelet sont des prières fondamentales pour les catholiques. La piété nous rend tellement altruiste que nous nous réjouissons du bonheur des autres et nous désolons de leur malheur. Il n’y a nulle place pour l’envie, la jalousie ou la convoitise car la personne pieuse est toujours en action de grâce pour les bénédictions qu’elle reçoit, y compris les épreuves. Tous ne forment qu’un seul corps, une seule famille, et tous partagent les mêmes joies, peines, épreuves et victoires.
Le troisième don de l’Esprit-Saint est la science, soit la capacité de distinguer les causes et les effets pour être plus en mesure de régler correctement et efficacement les problèmes personnels et les problèmes de société.
Le quatrième don de l’Esprit-Saint, c’est la force, soit le courage et la persévérance dans les épreuves.
Le cinquième don de l’Esprit-Saint est le Conseil, soit la capacité de discerner le bien du mal ainsi que la volonté de Dieu selon les circonstances, car il ne suffit pas qu’une chose soit bonne en soi pour qu’elle corresponde nécessairement à la volonté de Dieu dans des circonstances données.
Le sixième don de l’Esprit-Saint, c’est l’Intelligence, soit une certaine connaissance des mystères de Dieu.
Le septième don de l’Esprit-Saint, c’est la sagesse, soit une relation personnelle avec Dieu, une « commune union », ou « communion » avec Lui.
Les dons de l’Esprit-Saint, Dieu nous les donne dans toute leur plénitude dans des « paniers » appelés « sacrements ». Il y a sept sacrements, chacun nous donnant un cadeau particulier.
Le sacrement du Baptême nous donne la foi, l’espérance et la charité, que l’Église catholique appelle « vertus théologales » (1840-1841). C’est ce qui nous rend capables d’aimer Dieu, d’avoir foi en Lui et d’espérer en Lui, et c’est ce qui nous ouvre la porte du Ciel (pourvu qu’on tâche toujours de porter les fruits et les dons de l’Esprit-Saint dans notre vie). À part le sacrement direct, on peut le recevoir aussi « à distance » grâce à la prière des autres (intercession, communion des saints). C’est pourquoi même des gens non baptisés et des gens de toutes religions peuvent aller au Ciel : ils reçoivent une grâce baptismale dans leur âme d’une autre façon. « Dieu a lié le salut au sacrement du Baptême, mais il n’est pas Lui-même lié à ses sacrements » (1257).
Le sacrement du Pardon nous donne la force de nous corriger de nos faiblesses et de nos erreurs qui blessent notre prochain et qui blessent Dieu. Dieu désire qu’on avoue nos offenses au prêtre, ce qui constitue en soi un acte d’humilité, pour que Dieu puisse passer par le prêtre pour nous pardonner (ramener son Esprit-Saint dans notre âme et tous les cadeaux correspondants dont on a tant besoin pour pouvoir aimer réellement, soit de façon altruiste et non égoïste) puis nous indiquer le degré de gravité de la faute ainsi que la réparation proportionnelle requise envers Dieu ainsi que le prochain.
Avec le sacrement de la Communion, Dieu tout entier se donne à nous comme une nourriture pour notre corps physique et notre esprit pour nous rendre toujours plus capables d’aimer notre prochain et d’aimer Dieu. C’est à la Messe que Dieu passe par le prêtre pour transformer le pain et le vin en toute la personne du Christ, chair, âme et esprit, cachée sous les signes du pain et du vin.
Le sacrement de l’Ordre, c’est la transmission du pouvoir d’être ministre des sacrements au moyen de la prêtrise, du sacerdoce. Jésus a institué ce sacrement, et les six autres sacrements, le jour de la Pentecôte (1076). Il a transmis son pouvoir de prêtre à ses douze apôtres, soit les premiers évêques de son Église, qui deviennent, par l’Ordination, Jésus en personne pour l’administration des sacrements. Et les évêques catholiques répètent la même chose depuis.
Le sacrement du Mariage, c’est l’union, amoureuse et à vie, d’un homme et d’une femme dans le but de se donner totalement l’un à l’autre, y compris leur fécondité, comme signe de leur amour pour Dieu. Ainsi, leur étreinte intime demeure toujours ouverte à la possibilité de l’acte procréateur de Dieu. C’est la bénédiction du prêtre, par qui le Christ Jésus agit, qui rend sacré l’engagement du mariage.
Le sacrement de la Confirmation, c’est le complément du sacrement du Baptême, pour fortifier en nous la présence de l’Esprit-Saint et notre sens de la mission (témoignage des fruits et des dons dans notre comportement).
Pour le sacrement de l’onction des malades, le prêtre marque le front et les mains de la personne malade d’une huile bénite, afin de lui procurer la sérénité et parfois même la guérison. Ce sacrement peut être précédé du sacrement du Pardon et suivi de la celui de la Communion. Si la personne est mourante, la communion prend le nom de « Viatique ».