Benoît XVI le lundi, 01 avril 2013. Dans Benoît XVI
Benoît XVI apparaissant pour la dernière fois en public à Castel Gandolfo, le 28 février 2013. |
Le mercredi 27 février 2013, son avant-dernier jour comme Pape, Benoît XVI donnait sa dernière audience générale, Place Saint-Pierre, en ayant des paroles d’espérance pour l’avenir de l’Église. En voici des extraits:
«J’ai toujours su que dans cette barque (de l’Église), il y a le Seigneur et j’ai toujours su que la barque de l’Église n’est pas la mienne, n’est pas la nôtre, mais est la sienne. Et le Seigneur ne la laisse pas couler; c’est Lui qui la conduit, certainement aussi à travers les hommes qu’il a choisis, parce qu’il l’a voulu ainsi. Cela a été et est une certitude, que rien ne peut troubler. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui mon cœur est plein de reconnaissance envers Dieu parce qu’il n’a jamais fait manquer à toute l’Église et aussi à moi sa consolation, sa lumière, son amour.
«Nous sommes dans l’Année de la Foi, que j’ai voulue pour raffermir vraiment notre foi en Dieu, dans un contexte qui semble la mettre toujours plus au second plan. Je voudrais vous inviter tous à renouveler votre ferme confiance dans le Seigneur, à nous confier comme des enfants dans les bras de Dieu, sûrs que ses bras nous soutiennent toujours et sont ce qui nous permet de marcher chaque jour, même dans la difficulté. Je voudrais que chacun se sente aimé de ce Dieu qui a donné son Fils pour nous, et qui nous a montré son amour sans limite. Je voudrais que chacun sente la joie d’être chrétien. Dans une belle prière à réciter quotidiennement le matin, on dit: “Je t’adore mon Dieu et je t’aime de tout mon cœur. Je te remercie de m’avoir créé, fait chrétien…” Oui, nous sommes heureux pour le don de la foi; c’est le bien le plus précieux, que personne ne peut nous ôter! Remercions le Seigneur de cela chaque jour, par la prière et par une vie chrétienne cohérente. Dieu nous aime, mais il attend que nous aussi nous l’aimions!...
«Celui qui assume le ministère pétrinien n’a plus aucune vie privée. Il appartient toujours et totalement à tous, à toute l’Église... Le “toujours” est aussi un “pour toujours” — il n’y a plus de retour dans le privé. Ma décision de renoncer à l’exercice actif du ministère, ne supprime pas cela. Je ne retourne pas à la vie privée, à une vie de voyages, de rencontres, de réceptions, de conférences, etc. Je n’abandonne pas la croix, mais je reste d’une façon nouvelle près du Seigneur crucifié. Je ne porte plus le pouvoir de la charge pour le gouvernement de l’Église, mais dans le service de la prière, je reste, pour ainsi dire, dans l’enceinte de saint Pierre. Saint Benoît, dont je porte le nom comme Pape, me sera d’un grand exemple en cela. Il nous a montré le chemin pour une vie qui, active ou passive, appartient totalement à l’œuvre de Dieu...
Chers amis! Dieu guide son Église, la soutient toujours aussi et surtout dans les moments difficiles. Ne perdons jamais cette vision de foi, qui est l’unique vraie vision du chemin de l’Église et du monde. Dans notre cœur, dans le cœur de chacun de vous, qu’il y ait toujours la joyeuse certitude que le Seigneur est à nos côtés, qu’il ne nous abandonne pas, qu’il nous est proche et nous enveloppe de son amour. Merci!»