Un groupe de Pèlerins de saint Michel est parti du Canada en juin dernier pour traverser l’océan et assister au 50e Congrès eucharistique international à Dublin, en Irlande. Leur mission était d’y faire connaître leur œuvre qui propose une réforme économique en accord avec la doctrine sociale de l’Église. Le groupe était composé de Melvin Sickler, Brian Crowe, M. et Mme Yves Jacques, Marie Jacques, Janusz Lewicki, Lucie Parenteau, Marie Anne Jacques, et l’abbé Martin Mannion. Ils ont été rejoint sur place par James Reidy et Evelyn Ward, qui étaient très heureux d’accueillir une fois de plus les Pèlerins en Irlande.
Tout comme c’était le cas pour le congrès eucharistique de Québec en 2008, les Pèlerins de saint Michel ont organisé un kiosque pour mettre à la disposition des participants et visiteurs du monde entier leur littérature. Après être débarqués de l’avion, le groupe s’est dirigé vers Drogheda, près de Dublin, où ils ont été accueillis chaleureusement par le curé de l’église Sainte Marie, située en face de leur lieu d’hébergement.
Dès leur arrivée sur le site du congrès eucharistique, les Pèlerins ont installé leur kiosque. La palette de revues, circulaires, livres, CDs et autres items était tout juste arrivée à temps, malgré certains problèmes avec les douanes. Notre-Seigneur et sa sainte Mère se sont réellement occupés de notre mission: sans les «munitions» appropriées (notre littérature), il nous aurait été bien difficile d’accomplir notre objectif, et le Ciel en était bien conscient !
La messe d’ouverture fut célébrée par le légat du pape, le cardinal Marc Ouellet, qui était précisément archevêque de Québec lors du congrès eucharistique précédent à Québec en 2008. (Il est maintenant préfet de la Congrégation pour les évêques.) Le thème du Congrès était: «Communion avec le Christ et entre nous». Le cardinal Ouellet a donné le ton du Congrès dans son homélie d’ouverture: «Nous venons ici en tant que famille de Dieu, appelés par Lui pour écouter Sa Parole sainte, pour nous souvenir de ce que nous sommes à la lumière de l'histoire du salut, et pour répondre à Dieu à travers la prière la plus grande et la plus sublime qu'on ait connue dans le monde: la Sainte Eucharistie. Que l'Esprit-Saint nous aide à devenir pleinement conscients de jusqu'à quel point nous sommes bénis et privilégiés.»
Les jours suivants furent remplis d'expériences de communion spirituelle avec Jésus présent dans le Saint Sacrement, ainsi que des homélies et enseignements donnés par des cardinaux, évêques et prêtres, sur différents aspects de la foi. Plusieurs personnes ont visité le kiosque des Pèlerins de saint Michel et ont posé des questions sur notre proposition de démocratie économique vue dans une perspective catholique. L’économie de l’Irlande est en lambeaux, et les Irlandais ont rapidement saisi les principes de base enseignés par Clifford Hugh Douglas et Louis Even. Ils savent ce que c’est de vivre sans les biens essentiels à la vie!
Les Pèlerins ont trouvé rafraîchissante la mentalité d’ouverture du peuple irlandais, et ont été gracieusement accueillis partout où ils sont passés. Toute la littérature que nous avions apportée du Canada fut distribuée, et plusieurs personnes se sont abonnées à notre revue. Grâce à cet événement, des gens de différents pays, langues et cultures, on pu rencontrer et connaître les Pèlerins de saint Michel et leur revue Vers Demain et MICHAEL.
La procession eucharistique qui eut lieu le 13 juin inspira les Pèlerins, qui ont vu combien la foi en Irlande, malgré toutes les attaques du laïcisme, de l’athéisme et du matérialisme, brûle encore du feu insatiable du Saint-Esprit. Plusieurs personnes âgées avaient les larmes aux yeux en voyant le long cortège de pèlerins en procession dans les rues de Dublin, priant et chantant des cantiques.
La cérémonie de clôture (Statio Orbis) et la sainte Messe eurent lieu dans l’immense stade de Croke Park. Le cardinal Marc Ouellet présidait la cérémonie, donnant un merveilleux message d’adieu:
«Jésus est le grain semé par Dieu Lui-même dans les profondeurs de la terre, un grain qui est tombé au sol, qui est mort et qui est ressuscité pour la vie éternelle. De ce petit grain de salut vient l’Arbre de Vie, l’Église, où l’humanité toute entière est appelée à trouver une maison et la sécurité avec le Seigneur ressuscité.
«C’est pour cette raison que l’Église est appelée, et nous-mêmes nous sommes appelés, à témoigner du Seigneur en faisant ce qui lui plaît, c’est-à-dire en prêchant l’Évangile, en vivant dans la fraternité, et en remerciant Dieu pour le don du salut. Après cette semaine de réflexion, célébration et adoration eucharistique, nous sommes certainement plus conscients de l’appel de Dieu à vivre en communion avec Lui et entre nous.
«Nous devons donc témoigner de cette grâce en appelant les autres à la foi en cette communion. La cloche eucharistique qui résonne depuis Dublin doit résonner aussi dans le reste du monde. Nous devons continuer à faire résonner notre cloche à travers notre témoignage personnel de foi renouvelée en la sainte Eucharistie.
«La foi est le don le plus précieux que nous avons reçu avec le baptême. Nous ne devons pas la tenir comme quelque chose de privé seulement, nous ne devons pas avoir peur! Nous devons la laisser croître comme un merveilleux arbre en la partageant partout!
«Même si parfois nous sommes mis à l’épreuve dans notre foi, nous ne devons pas avoir peur, et nous devons nous rappeler qui nous sommes: le corps du Christ destiné à aimer Dieu par-dessus toutes choses, destinés à vivre dans l’Esprit de l’alliance nouvelle et éternelle. Nous ne sommes pas seuls; l’Esprit de la Pentecôte réside en nous. La communion des saints, avec Marie au cœur de cette communion, nous vient en aide dès que nous sonnons la cloche de la prière en toute confiance. Gardons espoir et soyons heureux, car le Royaume de Dieu est proche!»
Le mardi 12 juin, à la messe présidée par le cardinal Vingt-trois, c’est notre pèlerine Lucie Parenteau qui a fait la première lecture. |
Tous ont ensuite écouté le message vidéo du Saint-Père, qui a annoncé que le prochain Congrès eucharistique international aura lieu à Cebu, aux Philippines, en 2016: «Chers frères et sœurs, avec beaucoup d’affection, je vous salue dans le Seigneur, vous tous, qui vous êtes rassemblés à Dublin pour le 50ème Congrès eucharistique international. Le thème du Congrès — “Communion avec le Christ et les uns avec les autres” — nous amène à réfléchir sur l’Église comme mystère d’adhésion au Seigneur et à tous les membres de son Corps. Depuis les premiers temps, la notion de koinonia ou communio a été au cœur de la compréhension que l’Église avait d’elle-même, de sa relation avec le Christ, son fondateur, et des sacrements qu’elle célèbre, surtout l’Eucharistie.
«Se fondant sur une profonde évaluation des sources de la liturgie, le Concile a encouragé la participation pleine et active des fidèles au sacrifice eucharistique. Aujourd’hui, avec le recul du temps, face aux désirs exprimés par les Pères du Concile au sujet du renouveau liturgique et, à la lumière de l’expérience de l’Église universelle au cours de la période écoulée, il est clair qu’une grande transformation a été opérée, mais aussi que de nombreuses incompréhensions et irrégularités se sont vérifiées.
«Le renouvellement des formes extérieures, souhaité par les Pères conciliaires, avait pour but de faciliter une pénétration dans la profondeur du mystère. Son véritable objectif était de guider les personnes vers une rencontre personnelle avec le Seigneur, présent dans l’Eucharistie, et donc avec le Dieu vivant, de sorte qu’au contact de l’amour du Christ, leur amour des frères et sœurs les uns pour les autres devait aussi grandir. Néanmoins, il n’est pas rare que la révision des formes liturgiques en soit demeurée à un niveau extérieur, et que la « participation active » ait été confondue avec une activité extérieure... Dans un monde transformé, de plus en plus attaché aux choses matérielles, nous devons apprendre à reconnaître de nouveau la mystérieuse présence du Seigneur Ressuscité qui, seul, peut donner largeur et profondeur à notre vie.
«L’Eucharistie est le culte de toute l’Église, mais elle requiert aussi le plein engagement de chaque chrétien dans la mission de l’Église. Elle renferme un appel à être le peuple saint de Dieu, mais également un autre appel à la sainteté personnelle. Elle existe pour être célébrée avec beaucoup de joie et de simplicité, mais aussi avec toute la dignité et la révérence possible. Elle nous invite à nous repentir de nos péchés, mais aussi à pardonner à nos frères et sœurs. Elle nous unit en même temps dans l’Esprit, mais elle nous prescrit aussi, dans le même Esprit, d’annoncer la Bonne Nouvelle du Salut aux autres.
«En outre, l’Eucharistie est le mémorial du sacrifice du Christ sur la Croix, son Corps et son Sang donnés dans la nouvelle et éternelle alliance pour le pardon de nos péchés et la transformation du monde. Que celui qui a soufflé sur les Apôtres à Pâques, en leur communiquant son Esprit, envoie de même sur nous son souffle, la puissance de l’Esprit Saint, et nous aide ainsi à devenir de véritables témoins de son amour, des témoins de la vérité. Sa vérité est amour. L’amour du Christ est vérité.»
Les Pèlerins de saint Michel désirent remercier tous ceux qui se sont rendus en Irlande, soit en mission ou en pèlerinage de foi. Jésus-Christ présent dans la sainte Eucharistie, notre Seigneur et Sauveur, a encore une fois réuni Son peuple, pour partager notre foi, nos expériences, nos connaissances et nos cultures. Notre mission a été un grand succès! Nous souhaitons remercier tous les bienfaiteurs qui ont rendu possible ce voyage, tout spécialement James Reidy et Evelyn Ward. Merci beaucoup, et les Pèlerins de saint Michel souhaitent retourner en Irlande bientôt! Go mbeannaí Dia thú! Que Dieu vous bénisse!
Marie Anne Jacques