La Messe du Pape : 7 heures du matin : le pape revêt ses ornements et monte à l'autel pour y être crucifié. Je pèse mes mots. Le saint Curé d'Ars disait "qu'un prêtre fait bien de s'offrir en sacrifice tous les matins", à sa messe. Je peux dire que j'en ai été témoin avec Jean-Paul II. J'ai vu, au moment des paroles de la Consécration, le visage du Saint-Père changer. Je pleurais. Je vis le prêtre Jésus, en Jean-Paul II, souffrir la Passion. Porter le poids de nos péchés, le poids des péchés du monde, de nos divisions et critiques stériles et absurdes, le poids de nos propres lenteurs, froideurs ; souffrir que certains hommes n'acceptent pas encore Jésus dans leur vie. J'ai pleuré en voyant le pape sur la croix. La même souffrance creusait son visage lors du "Per Ipsum" et surtout à ces mots : "Voici l'Agneau de Dieu...". Dans sa souffrance, il gémissait. De cette croix vécue, alors qu'il venait de communier, une immense joie se lisait sur son visage. Les mots sont pauvres alors pour exprimer la réalité de la fécondité du Mystère pascal. (Tiré de "L'Homme Nouveau", n. 987)